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Test – Balan Wonderworld, pas si merveilleux que ça !

Balan Wonderworld avait les ingrédients de départ pour mériter mon intérêt : une nouvelle licence de jeu de plateformes 3D colorée, avec un système de costumes présenté comme amusant, dirigée par les papas de Sonic et de Nights, Yuji Naka et Naoto Ohshima. J’aurais pu arrêter là et on aurait pu s’extasier encore un moment devant cette collaboration « divine » qui parlera sans doute plus aux joueurs ou joueuses de cette lointaine époque. Malheureusement, de grands noms ne suffisent pas, ne suffisent plus. En tout cas, pas en 2021. Portrait d’un titre qui voulait faire rêver les grands enfants que nous sommes, ou les enfants tout court aussi, mais qui vira en cauchemar amer.

Mon nom est Balan, pas Oscar.

Vous débutez votre aventure sous les traits de Leo ou d’Emma, deux enfants dont le quotidien n’est fait que de doutes et de tristesse. Un peu perdus et se sentant seuls, ils tombent sur un Tim (sorte de peluche colorée) au détour d’une rue, qui les mène jusqu’à un théâtre où ils font la connaissance de Balan, le clown rigolo qui décide de leur venir en aide. Vous voici donc transporté sur l’île des Tims où vous devrez libérer douze personnes de leurs maux à travers autant de mondes reflétant leurs âmes torturées. Durant ce périple, il vous faudra accaparer des statues dorées de Balan qui vous permettront de délivrer les cœurs tourmentés.

Pour y parvenir, vous devrez utiliser plusieurs costumes, que vous aurez la tâche de trouver dans chaque stage et qui disposeront chacun d’une capacité et d’un design particuliers. Mais nous y reviendrons plus en détail un peu plus loin. Également, vous pourrez récolter des cristaux de différentes couleurs qui vous serviront à nourrir les Tims sur l’île du hub central. Cela les rendra heureux et vous pourrez ainsi améliorer la tour des Tims, véritable attraction pour les boules de poils. Et ils seront encore plus heureux ! Ne me demandez pas pourquoi ni ce que cela vient faire dans le scénario, je n’en sais pas plus que vous.

Le Balan des meilleurs graphismes n’est pas attribué à…

Après l’introduction ponctuée par de jolies cinématiques, la chute est vertigineuse dès les premières minutes de jeu. Tout semble être d’un autre âge, des textures basiques et répétitives, aux décors sans âme, en passant par des environnements ultra dépouillés et pauvres. On reste un moment la mâchoire ouverte sur ce qui défile devant nos yeux. On pourrait croire être en face d’un remaster 4K/60 FPS d’un jeu Xbox 360 voir plus ancien, soyons honnête. Le constat est légèrement amoindri par un character design qui malgré la grossièreté des traits, la proportion étrange des pieds ou les couleurs criardes, reste amusant et plutôt charismatique par moment. Cela a en tout cas fait rire mes filles de 4 et 7 ans. Et si le constat n’est déjà pas ultra reluisant sur Xbox Series X avec en plus quelques saccades sur certains niveaux, il l’est encore moins sur Xbox One X avec un aliasing très marqué ! Mais vous me direz que si les graphismes ne sont pas forcément bons, l’intérêt se trouve ailleurs ? Sans doute pas…

Au bal ! Au Balan masqué ohé ohé !

Parlons de la mécanique principale de Balan Wonderworld : les costumes. Dans chaque univers, vous devrez découvrir et pourrez enfiler jusqu’à un total de 81 costumes différents. Mais, parce qu’il y a un « mais » ou même plusieurs, tout n’est pas conçu pour que je sois satisfait de cette particularité dans le dernier titre de Square-Enix.

Plusieurs éléments de frustrations s’entremêlent pour ne faire ressortir qu’un sentiment de gâchis. Je pourrais parler des clés inutilement nécessaires pour obtenir un costume, ou de la limitation d’en porter trois au maximum sur soi, nous obligeant à jongler en permanence pour éliminer celui que l’on ne veut plus à certains moments importants. D’ailleurs, la moindre chute ou le moindre contact avec un projectile ennemi vous fera perdre instantanément le déguisement utilisé. La seule solution, dans ce dernier cas, sera de retourner sur les points de sauvegarde pour pouvoir voir si vous avez encore en stock le vêtement perdu. Si ce n’est pas le cas, il vous faudra retourner dans les niveaux où vous l’avez trouvé, car oui vous devrez aussi apprendre à stocker à bon escient, leur nombre étant égal à la quantité de fois que vous l’avez ramassé. Je pourrais également parler du temps perdu pour changer de déguisement qui n’est pas instantané, vous laissant sans pouvoir agir au moins une seconde entre chaque changement. Balan LourdeurWorld !

Ces multitudes de barrières ne seraient sans doute rien si toutes les transformations se valaient. Mais là non plus, ce n’est malheureusement pas le cas. Il y a énormément de clones qui font pratiquement la même chose, ou des habits qui ne servent véritablement à rien (coucou le costume de la souris à clé ou des costumes pour faire de la musique sur une estrade). Au final, il sera fréquent que vous n’utilisiez pas plus d’1/10ème des transformations en tout et pour tout ! Mais le plus grave des problèmes touche la jouabilité. Avec une seule action possible (en dehors de la permutation), vous ne pourrez parfois pas… sauter si votre pouvoir équipé c’est de tirer des boomerangs par exemple. A vouloir faire trop simple, on complique de manière assez ubuesque le genre de jeu auquel on appartient : le jeux de plateforme.

Radio Nos-tal-giiiie !

Je pourrais continuer à ternir un peu plus la tableau en ajoutant que le classicisme dans la progression, couplé à un manque d’inspiration du level design et aux limitations de gameplay du fait des costumes, comme expliqué plus haut, ne permettent pas au jeu de décoller véritablement. L’ensemble se montre assez vite routinier et ce ne sont pas les petits stages bonus de combat à la Dragon Ball Z à base de QTE, les jeux sportifs superflus ou les comédies musicales toujours identiques qui vont me faire penser le contraire.

Malgré tout, il reste quelques points qui survolent cet océan d’ennui. L’un des principaux est sa durée de vie qui est assez confortable pour ce type de jeu. Il vous faudra entre 15 et 20h pour en voir la fin et, de nouveaux mondes et challenges se débloqueront à l’issue de cette dernière. Sa rejouabilité est, par conséquent, très bonne si vous vous sentez le courage de vouloir récolter toutes les statues de Balan ou de vouloir vous endormir en attendant que les Tims finissent leur tour infernale ! Je pourrais parler aussi des boss qui sont tous tactiquement bien pensés, même si ils restent très faciles. Également, et dans un autre registre, l’orchestration musicale du titre reste plutôt agréable à l’oreille dans son l’ensemble.

Balan est sur un bateau. Balan tombe à l’eau.

Pas la peine de tourner autour du pot, et vous l’aurez compris assez vite au fil de la lecture, le titre rate le coche de nous offrir une licence de qualité en loupant pratiquement tout ce qu’il entreprend. Un gameplay imparfait couplé à des mécaniques agaçantes et à une technique datée ne peut pas faire un bon mélange en 2021. Il pourrait amuser vos petites têtes blondes un moment mais sa seule possibilité d’action risque fort de les frustrer assez vite. Si, en plus, on regarde dans la direction de la concurrence sur le secteur, il est compliqué de pouvoir le recommander chaudement. La déception reste grande quand on regarde qui sont les géniteurs de ce loupé. Dommage.

Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis Police personnalisable
 Interface personnalisable Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech
Ralentissement du jeu

 

Conditions de test

  Détails TV 4K/HDR   Jeu fourni par l’éditeur oui
  Console Xbox Series X/ One X   Temps passé sur le jeu 20 heures
  Niveau de difficulté   Jeu terminé oui

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