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Test – Bleeding Edge, une lame qui manque encore de tranchant

Présenté pendant l’E3 2019, le dernier jeu des développeurs anglais de Ninja Theory n’était pas du tout le genre que l’on attendait d’eux. Plus habitués à nous présenter des produits purement solo, ils étonnèrent tout le monde avec leur nouveau titre : Bleeding Edge. Ce dernier se présente comme un brawler arena en équipe de 4 contre 4 ! Oui tout ça ! En résumé, deux équipes de joueurs se foutent sur la gueule dans plusieurs environnements fermés avec des objectifs définis. Largement assumé de la bouche des créateurs comme le jeu qu’ils avaient envie de faire, nous allons essayer de voir si ce multijoueur pourrait se faire une place parmi le choix pléthorique et très concurrentiel du secteur.

Un déjanté mélange standardisé !

Le premier contact visuel avec le titre est plutôt agréable si on n’est pas allergique à la direction artistique des personnages. C’est ainsi que vous pourrez incarner une mamie sorcière avec une sorte de BB-8 comme moyen de déplacement, une marionnette à tête de mort-vivant avec un serpent cracheur d’acide ou bien une ancienne ballerine russe armée de deux pattes d’autruche cybernétiques aux griffes acérées. Le ton est donné et, clairement, on adhérera ou non au style cel-shading explosif et coloré. Pour ma part, j’ai apprécié le travail effectué autour de ce point et chacun y trouvera facilement son petit préféré parmi la dizaine de protagonistes.

A contrario, les arènes mises à disposition pour vos joutes manquent un tantinet de folie. Assez classiques dans leur design et leur conception, il n’y aura bien que quelques légères particularités qui les différencient vraiment entre elles. Une usine désaffectée comportant des plateformes mouvantes et des barrières électriques, ou bien une série d’entrepôts traversés en leur milieu par la circulation de plusieurs trains (veillez à regarder des deux côtés des voies avant de traverser !) seront par exemple les événements auxquels vous devrez faire face. J’aurais bien aimé un peu plus de personnalité pour vraiment les apprécier. Qui plus est, leur nombre pour le moment limité à 5 ne permettra pas un dépaysement entre chaque partie.

Également, un effort supplémentaire du côté musical n’aurait sans doute pas été de refus pour encore plus de diversité. Si je ne peux que saluer l’interactivité qu’il peut y avoir entre les actions à l’écran et ce que l’on entend, j’aurais bien apprécié un peu plus de différences entre les thèmes pour une implication et un plaisir accrus. Même si je suis loin d’être allergique au style électro, ou drum and bass, j’aurais apprécié entendre d’autres genres musicaux.

Venez comme vous êtes … Mais pas tout seul !

Bleeding Edge se veut être un plaisir immédiat et accessible. Accessible tout d’abord car vous aurez la possibilité de vous familiariser avec le gameplay du titre au moyen d’un tutoriel complet et efficace. Mais accessible aussi et surtout au plus grand nombre grâce à la présence d’un bon nombre d’options pouvant faciliter son apprentissage et sa maîtrise. Un mode de contraste élevé, un réglage de la taille de la police, ou une reconnaissance vocale font ainsi partie, par exemple, des possibilités offertes. Une initiative louable et dans l’esprit que veulent véhiculer Xbox et ses studios.

Vous n’aurez plus qu’à, ensuite, appuyer sur “Combattre” pour vous mettre dans la file d’attente et c’est parti ! Bleeding Edge se veut être un jeu d’équipe où travailler de pair sera primordial pour la victoire. Et l’existence de classes parmi les antagonistes est le premier point qui suggère de jouer de manière complémentaire avec ses coéquipiers. Vous aurez le choix parmi 11 personnages (un 12ème très bientôt), 3 classes différentes, des attaquants de mêlée ou à distance. Choisissez avec sagesse pour obtenir une équipe équilibrée qui pourra contrer les adversaires en toutes circonstances. N’espérez pas vaincre l’équipe adverse si vous ne possédez aucun support par exemple.

De plus, autant le jeu se veut facile d’accès, autant jouer seul avec des inconnus décuplera les chances de frustrations face à une équipe soudée et organisée. Tel est le monde sans pitié des jeux PvP (Player versus Player) coopératifs et compétitifs. Je trouve d’ailleurs dommage que l’on ne puisse, pour le moment, avoir plus d’options dans le paramétrage du matchmaking. Il n’y a ni de parties classées (c’est de toute façon relativement rare lors du lancement d’un jeu multijoueur), ni la possibilité de pouvoir faire des combats entre amis uniquement. Dommage sur ce dernier point en espérant que les développeurs puissent en donner la possibilité à l’avenir.

Il ne faudra pas arrêter d’aiguiser la lame

Si, de manière générale, le jeu est plutôt carré, on pourra regretter la présence de quelques accrocs irritants. Le premier et le principal reste pour moi le ciblage qui peut s’avérer dans les confrontations les plus acharnées (comprenez les plus bordéliques !) être le gros point faible pour un titre compétitif. Avoir pour cible du premier coup celui que l’on veut lors d’un combat où tout le monde est présent relève de l’exploit ! Et cela marche tout autant lorsque l’on doit envoyer un soin ou un bouclier à un coéquipier… Les précieuses secondes perdues peuvent souvent s’avérer fatales pour votre survie ou celle de vos équipiers. 

L’autre point sur lequel Ninja Theory va devoir cravacher concerne le contenu. Si au niveau des personnages, je trouve que le nombre disponible est plus que correct, c’est plutôt au niveau des modes disponibles qu’ils vont devoir renouveler et proposer des objectifs nouveaux. Deux modes seulement pour débuter est à mon sens un peu juste pour voir loin très longtemps. Vous ne pourrez ainsi au départ faire vos armes que sur un “Capture d’Objectif” et une ” Livraison de cellules d’énergie” sur trois points de la carte. On va faire confiance à l’équipe anglaise pour nous fournir de façon régulière du contenu pour rassasier nos envies et ainsi permettre au titre d’avoir un attrait constant dans le temps auprès des joueurs.

Sur les points positifs, avec sa prise en main rapide on pourrait penser à un manque de profondeur tactique, il n’en est rien. La parade, la maîtrise des relevés ou du rechargement de ses compétences sont autant d’aspects qui peuvent vite faire la différence aux moments clés. Pour aller un peu plus loin, sans pour autant déséquilibrer l’ensemble, vous aurez la possibilité d’améliorer certaines de vos compétences à l’aide de cartes offrant des bonus variés. Vous pourrez en obtenir en augmentant votre niveau de joueur ou celui du personnage au fil des combats mais vous pourrez aussi en acheter grâce à la monnaie engrangée au fil des parties. Plutôt nombreux, ces bonus passifs supplémentaires ne sont jamais trop déséquilibrés et n’offriront qu’un avantage maîtrisé.

Tout est fait mais tout reste à faire

Bleeding Edge offre une copie plutôt correcte, aidé par une prise en main rapide, des objectifs clairs et des acteurs qui ne vous laisseront pas de marbre. Mais il va falloir que les développeurs de Cambridge redoublent d’efforts pour transcender l’ensemble. Dans ce milieu plus que concurrentiel, le contenu devient primordial si l’on veut que le jeu perdure dans le temps et ne soit pas abandonné prématurément par les gamers. Sa présence dans le Xbox Game Pass l’aidera un moment à attirer un panel de joueurs mais il ne faudra pas le laisser en friche trop longtemps.

Critères d’accessibilité

Déficience Visuelle Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis Police personnalisable
Interface personnalisable Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech
Ralentissement du jeu

 

Conditions de test

Détails TV 4K/HDR Jeu fourni par l’éditeur non
Console Xbox One X Temps passé sur le jeu 8 heures
Niveau de difficulté Jeu terminé

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