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Test – Cannibal Cuisine, à déconseiller aux vegans

On ne compte plus les tentatives de surfer sur la vague du succès d’Overcooked!. Ce célèbre party-game qui vous met dans la peau d’un chef submergé par les commandes, et qui prend toute sa saveur en coopération. La particularité ici, c’est que l’intrigue se passe sur un lieu reculé, où il est question de servir à des divinités des plats à base d’êtres humains (accompagnés de légumes ou de fruits, il ne faut pas abuser non plus). Appétissant, non ?

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Comme le dirait Maïté, si ça tape contre la vitre, c’est que ce n’est pas encore cuit.

À défaut de réussir à renouveler le concept, Cannibal Cuisine essaie d’apporter quelques nouvelles idées. Outre le thème du cannibalisme qui pourrait faire grincer des dents, on découvre une mécanique de gameplay basée sur le combat pour récupérer des ingrédients. Sur le papier, c’est intéressant et original. Rien de mieux que de récolter des ressources à la sueur de son front.

Mais dans la pratique, les affrontements sont laborieux et il est très difficile d’esquiver les coups. On a la possibilité de se soigner en mangeant de la viande récoltée sur les pauvres touristes (oui, le cannibalisme est apparemment bon pour la santé), mais c’est surtout gâcher de précieuses ressources. On aura alors tendance à préférer sacrifier son personnage pour qu’il réapparaisse quelques secondes plus tard avec toute sa santé, sans aucun malus de points.

Si, dans les premiers niveaux, on nous demande toujours un unique type de viande, en progressant, les plats deviendront plus variés. On passe d’un steak à un cerveau, un bras, en passant par des côtes. Problème : il est impossible de savoir à l’avance ce que le meurtre d’un touriste va nous laisser comme ingrédient. On se retrouve donc parfois à tuer à la chaîne pendant que le chronomètre défile. Pour un jeu qui se base sur la rapidité et le scoring, il est très frustrant d’être confronté à ce type de hasard.

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Hoochooboo a faim !

Une autre innovation bienvenue par rapport à son concurrent direct : en plus de personnaliser votre avatar, en modifiant son masque, sa couleur et son arme, vous devez aussi choisir un pouvoir spécial parmi quatre. On y trouve des choses utiles comme un totem de soin ou un souffle de feu pour cuire ses plats plus vite, et d’autres moins. Je pense au sprint qui ne permet que de courts déplacements quasi instantanés et au piétinement qui assomme les ennemis alentours.

Ils trouveront d’ailleurs tout leur potentiel lors de parties en coopération. En effet, Cannibal Cuisine peut se jouer jusqu’à quatre, en local comme en ligne. Rien de plus convivial que de commettre des crimes à plusieurs… Et même parfois en compétition, puisque le titre propose un mode « Versus », qui demandera à chacun toujours plus de rapidité et de précision.

Mais justement, comment être précis dans un jeu qui ne l’est pas ? Entre des personnages qui passent à travers des plates-formes mobiles ou qui ne prend jamais le bon ingrédient, difficile de réussir à faire ce que l’on veut sans se sentir frustré. Ce sentiment est par ailleurs exacerbé par le système de scoring qui demande un nombre de points plutôt élevé et qui s’adapte aussi au nombre de joueurs. Puis ajoutez à cela l’ordre des commandes qui n’est pas respecté (un plat apporté peut ne pas valider le plus urgent mais un identique affiché plus loin dans la liste) et le manque de lisibilité avec des logos parfois bien trop petits. La difficulté le plus souvent artificielle sera donc au rendez-vous.

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Intoxication alimentaire

Cannibal Cuisine tente d’apporter une touche de variété à l’intérieur de son mode histoire, par le niveau final de chaque environnement, appelé « défi ». Ici, il suffira de survivre à des vagues d’ennemis pour passer à la suite. L’essai est au final raté, puisque l’intérêt est absent, alors que la répétitivité est bien trop présente au fil des vagues d’adversaires.

Par ailleurs, la durée de vie est vraiment maigre. Comptez deux ou trois heures pour terminer la vingtaine de niveaux, et faire quelques parties de Versus. Si les décors varient un peu entre les quatre mondes, tout en restant graphiquement pauvres, les plats se ressemblent toutes, ce sont juste les ingrédients qui alternent, mais pas la façon de faire cuire le plat, par exemple.

Et parlons rapidement de la musique : elle ne se renouvelle pas et devient rapidement énervante. Notons également qu’à part le nom des recettes, les rares textes ont été traduits en français. Si malgré tout, vous voulez tenter l’aventure et avez en ligne de mire les 1000G, faites attention car certains succès ne semblent pas se débloquer…

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Conclusion

Une fois de plus, en terme de jeu façon Overcooked!, l’élève ne dépasse clairement pas le maître. S’il tente de proposer quelques idées intéressantes sur le papier, en pratique, c’est une recette assez insipide. La courte aventure sera rythmée par la frustration, l’imprécision et les musiques répétitives. Elle peut cependant être partagée à plusieurs, en local ou en ligne, et plaisante si l’on n’y joue pas pour le score.

 


Critères d’accessibilité

Déficience Visuelle Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis Police personnalisable
Interface personnalisable Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech
Ralentissement du jeu

 

Conditions de test

Détails TV OLED 4K Jeu fourni par l’éditeur Oui
Console Xbox Series X Temps passé sur le jeu 3 heures
Niveau de difficulté / Jeu terminé Non

 

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