Quand on demande à un enfant quel métier il veut faire plus tard, il y a de grandes chances qu’il vous réponde « pompier ». Et la vision qu’il en a est à des années-lumière de ce que ces héros du quotidien vivent à chaque intervention. Mais c’est sur cette première que les développeurs de Muse Games ont décidé de s’inspirer pour leur nouveau titre : Embr. Et après une période d’exclusivité Stadia, il est à présent disponible sur Xbox.
Des braises de bonnes idées
Embr est un jeu à l’ambiance décalée qui vous met dans la peau d’un pompier travaillant pour la société qui a donné son nom au titre. Cette dernière a autant pour objectif de sauver la veuve et l’orphelin que de faire des bénéfices sur tous ces drames. Et encore que, je suis pas certain que la vie de PNJ idiots compte beaucoup pour eux. Ont-ils raison ou tort, c’est une autre histoire.
La navigation dans les menus se fait via une tablette. On y trouve le mode de jeu principal, en solo ou en coopération (en ligne uniquement). Mais également tout un tas d’options, une boutique, des stats et de la personnalisation. On notera également la présence de défis quotidiens et hebdomadaires pour récupérer diverses récompenses.
Que ce soit dans ses rares dialogues (traduits en français) ou dans ses situations, Embr se révèle être un titre plein d’humour. L’ambiance y est plaisante même si les graphismes sont assez quelconques. Malheureusement, de mon côté, les mouvements de caméra m’ont donné la nausée, ce qui limitait mon temps de jeu. L’effet de motion-sickness a été atténué en activant l’option bienvenue qui affiche une croix au centre de l’écran.
Fight Fire With Fire
Pas de scénario abracadabrantesque, Embr vous plonge directement dans l’ambiance. Depuis votre tablette, vous aurez une carte de la ville, avec des missions à sélectionner. L’objectif y sera toujours le même : sauver les résidents. En fonction de vos performances, les rescapés vous donneront une note ainsi qu’une certaine somme d’argent. Vous débloquerez par la suite des variantes dont les objectifs diffèreront : sauver de la casse le plus grand nombre d’objets, limiter la propagation d’un incendie, s’échapper d’un lieu. Un mode vous demandera même de détruire le plus rapidement possible une zone. Bref, il y a de quoi faire.
Le titre offre même la possibilité d’améliorer son équipement et d’acheter de nouveaux objets grâce à la boutique. En dépensant l’argent gagné, vous pourrez acquérir des outils plus puissants ou même des vêtements qui vous confèreront divers bonus. Il y a même de nouveaux véhicules à débloquer.
Pour gagner de l’argent, réussir les objectifs imposés à chaque niveau ne sera pas l’unique moyen. Vous pourrez en effet recevoir des pourboires si vous réussissez à récupérer quelques objets précieux, ou même mettre la main sur des liasses de billets cachées lors de vos missions. Le jeu vous suggèrera alors la possibilité de les mettre en sécurité dans le coffre de votre voiture. Diabolique.
Ne pas s’enflammer pour autant
La pression du temps est réellement présente. Plus le feu se répand, plus l’environnement devient dangereux, entre les poutres qui tombent, les flammes qui bloquent le passage ou des explosions qui surviennent. De plus, de nombreux dangers sont présents : des bidons explosifs, des gaz toxiques, de l’électricité… Bref, il va falloir être réactif pour limiter la propagation tout en sauvant le maximum de personnes.
C’est d’ailleurs en recommençant plusieurs fois les niveaux que l’on s’améliore, en sachant prioriser certaines personnes à sauver ou d’autres actions en particulier. Mais si Embr fait la part belle au sentiment d’urgence, j’ai trouvé que le titre souffrait trop d’un manque de précision dans ses contrôles. Si la vue à la première personne semble être une bonne idée, j’ai quand même eu, à de nombreuses reprises, beaucoup de mal à faire ce que je voulais.
Si dans le menu principal, le mode coopération est le premier choix disponible, c’est qu’il y a une raison. En effet, pour avoir m’être lancé seul dans l’aventure, je me suis rapidement ennuyé. Comme pour un Overcooked!, c’est typiquement un titre qui devient fun à plusieurs. Malheureusement, pas de mode local au programme, je n’ai donc pas pu vérifier cela. On peut néanmoins souligner qu’il est possible de régler plusieurs paramètres pour diminuer la difficulté du jeu en solo (vitesse de propagation, gravité…)
Conclusion
Avec sa variété, son humour et son ambiance stressante, Embr est un titre dont le potentiel se révèle à plusieurs. Proposant de nombreuses missions et alternatives, un système d’amélioration de l’équipement et une boutique, la diversité est au rendez-vous. Malheureusement, en solo, le sentiment d’urgence fait rapidement place à l’ennui, et le titre, déjà pas très beau, souffre d’un manque de précision au niveau de sa maniabilité.
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✘ Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✘ Taille couleur de police | ✘ Identification de la personne qui parle | |
✘ Marquage des ennemis | ✘ Police personnalisable | |
✘ Interface personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✘ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✘ Option Text to speech | ||
✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Détails TV | 4K | Jeu fourni par l’éditeur | Oui | |
Console | Xbox Series X | Temps passé sur le jeu | 3 heures | |
Niveau de difficulté | Normal | Jeu terminé | Non |