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Test – e-Football PES 2020, le retour du roi

Nous le disons depuis plusieurs mois, l’occasion pour Konami de passer devant le géant FIFA n’a jamais été aussi grande que cette année. Avec l’annonce de partenariats prestigieux et le retour de la ligue des masters, c’est avec une fébrilité emplie de confiance que je met le disque de PES 2020 dans ma Xbox One X. Alors, Konami a-t-il filé droit dans les cages vides laissées par Electronic Arts ? Réponse.

Note : Le jeu ne nous permettant pas encore de nous amuser en ligne, j’axerai ce test sur le gameplay, le ressenti manette en main et les modes solo Hors ligne. Une mise à jour viendra par la suite.

Le premier contrôle est réussi

Une fois la galette avalée, le jeu nous propose un petit Portugal Vs Argentine afin de nous mettre en jambes. Naturellement, j’ai pris le Portugal car à choisir entre un grand beau gosse musclé capable de marquer de chaque pied en dehors et dans la surface, et un petit barbu ne sortant jamais de sa zone de confort catalane…. (je troll hein).

Cette exhibition nous permettra surtout de comprendre immédiatement que Konami souhaite pousser la simulation de football vers un réalisme jamais atteint. Comme chaque année, il faut réapprendre à jouer, la physique de la balle change, le comportement des défenses aussi. Nul doute qu’il vous faudra quelques matchs avant d’apprécier le jeu à sa valeur.

e-Football Pes 2020 (PES 20 pour les intimes) est un bijoux de réalisme. La balle n’a jamais semblé aussi indépendante et ne collera au pied qu’à partir du milieu de terrain, et encore, si vous avez un milieu techniquement viable. Si vous jouez avec une équipe en deçà, vous devrez redoubler d’efforts dans le dosage de vos passes afin de facilité le contrôle de votre coéquipier. Idem pour les frappes. Un monde sépare la difficulté entre cadrer une frappe avec CR7 ou avec Jean Mimi tout juste promu de district. C’est cruel, parfois frustrant, mais réaliste. PES 20 vous poussera ainsi à connaître vos propres joueurs pour connaître les caractéristiques de chacun. Avec qui puis-je dribbler ? Avec qui puis-je frapper ? A qui puis-je envoyer ce ballon pourri pour poser le jeu ? Ce sont des questions que vous devrez vous poser constamment.

Défensivement, Konami a bien travaillé les défauts de l’épisode 2019. « Un défenseur qui tacle est un défenseur battu » disait Laurent Blanc, ce PES fait donc la part belle au pressing debout et à la force physique. Les défenseurs techniques et costauds (Ramos par exemple) mettent une pression énorme sur les attaquants avant même qu’ils n’aient le ballon, forçant à rater son contrôle ou à précipiter sa frappe. Cela demande du temps à maîtriser mais le plaisir est grand.

Le premier dribble inquiète un peu

Après le constat du gameplay, vient le moment de fouiller un peu le menu et là, deux écoles s’affrontent. Celle du contenu et du contenant. Il y a beaucoup de modes dans PES 20, beaucoup de façons de s’amuser. Mais ciel, quel foutoir ! En effet, les menus et sous menus s’enchaînent dans un style qui semble tout droit sorti d’un tableur excel. C’est moche, sans vie, et ne donne absolument pas envie de naviguer des heures durant. Mais bon, admettons (Bigard style). Vous pourrez jouer une ligue des masters, un championnat, une coupe, une exhibition ou un match en ligne pour grossir le trait.

Fer de lance de l’âge d’or PES, la ligue des masters est de retour pour notre plus grand plaisir ! Vous pourrez dans ce mode construire une équipe de A à Z en partant de votre propre club, ou de l’équipe B d’un club existant. Pour les plus feignants d’entre vous, sachez qu’il est possible de partir d’en haut avec l’équipe de votre choix et son effectif au complet. Pour cela vous pourrez utiliser les traits d’un véritable entraîneur comme Maradona (pire sélectionneur de l’argentine), Roberto Carlos (pire entraîneur tout cours) et bien d’autres. Vous devrez gérer votre effectif, la motivation de vos joueurs, les exigences du directeur sportif et aussi la presse. Cela donnera droit à des cut scenes qui, si elles sont réalisées de manière très simplistes, ont le mérite d’exister. Vous pourrez donner votre vision du jeu à la presse, envoyer balader votre directeur ou passer un savon à un joueur.

C’est amusant mais, après quelques saisons, nous comprenons que ces dernières n’ont pas assez d’incidence dans le jeu. Vous pouvez sans problème traiter un joueur comme une huître de méditerranée, il donnera son maximum et ne réclamera jamais le transfert. Un peu dommage. Cette ligue des masters aurait aussi gagner en confort si les menus n’étaient pas aussi ternes, difficile d’accès et sans logique. Il vous faudra pas moins de 5 manipulations pour passer de votre bureau à vos transferts. C’est long et redondant, de plus la musique de fond ne plaira pas à tous…

Après, ne boudons pas notre plaisir, créer sont club avec 100% de pieds carrés pour l’emmener à soulever la coupe aux grandes oreilles (sans licence) reste un plaisir certain que la concurrence ne permet pas.

La frappe passe au dessus…

La bague est belle, l’écrin l’est moins. Si je devais vraiment reprocher quelque chose à Konami, ce serait la réalisation dans l’ensemble. La modélisation des joueurs gagnerait d’abord à perdre un peu en réalisme car nous naviguons à vue dans la vallée de l’étrange. Des visages aussi détaillés mais sans aucune vie ou émotion … C’est bizarre ! Ensuite, ne faites plus parler vos joueurs sur le terrain. Enfin parler… ne faites plus bouger les lèvres de vos joueurs de manière aléatoire révélant une dentition unique et parfaite, absolument irréaliste. De plus cela donne l’impression que les joueurs évolue sous l’eau, remuant la bouche comme des poissons.

Pour les ambiances aussi il y a un du travail à accomplir, beaucoup de travail. Le public se contente de répéter le nom de son équipe, les banderoles sont issues de ISS 64, les hymnes sont chantés par des poissons sans logique, et les coupes sont remises sans aucune émotion. C’est une multitude de détails qui font que nous n’entrons jamais vraiment dans un match ou une compétition. Un manque de vie général impardonnable en 2019. Pour combler le manque de licences, Konami devrait mieux s’armer sur la réalisation et la finition de son titre s’il veut faire un peu d’ombre au géant américain Fifa.

Conclusion

PES 2020 semble bien parti pour être LA simulation de foot de cette année. Le gameplay est garni salade tomate oignons, l’équilibrage des équipes est exemplaire, les modes de jeux nombreux. Le retour de la ligue des masters est une excellente nouvelle qui demande à être légèrement peaufinée pour devenir un incontournable. Reste que Konami semble manquer de moyens pour finir complètement son titre qui souffre d’une réalisation technique très en deçà des standards actuelles. Espérons que les ventes soient bonnes pour que l’éditeur japonais continue de miser sur ce cheval.

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