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Test – FIFA 20, la saison de trop ?

Chaque année, c’est les mêmes blagues, les fans de foot parlent de leur copines qui vont leur acheter FIFA, les moins fans parlent des « pigeons » qui vont en faire l’acquisition. Ce pourrait être lassant si ce n’était pas aussi drôle de voir les passions que déchaîne le titre de Electronic Arts à chaque mois de septembre. Pour cette année, les espoirs de révolution n’étaient pas grands, EA étant très discret dans ses annonces. Alors on ne s’attendait à rien, mais sommes-nous tout de même déçus ?

Test réalisé par Gyo

Coup d’envoi

Classique de chez les classiques, FIFA nous fait débuter son aventure par le coup d’envoi d’un match d’exhibition sans trop d’intérêt sinon d’être le tutoriel de toutes les non-nouveautés du titre. Quelque chose frappera immédiatement l’habitué de la licence, le jeu est très ressemblant à l’ancien. Rarement je n’ai eu la sensation de jouer à un épisode précédent que sur ce cru 2020. L’équilibrage est le même, avec un net avantage à l’attaque, et les joueurs rapides sont toujours les plus efficaces. Ne pensez pas cette année pouvoir contrebalancer vos lacunes de vitesses par de la technique ou du physique, FIFA ne vous le permettra pas.

Alors oui, la physique de balle change et semble plus réaliste, les contrôles aussi, mais cela relève plus du patch que du véritable changement. Dans l’ensemble, les mêmes qualités et défauts sont présents. FIFA se laisse prendre en main rapidement, est fun, mais manque cruellement de réalisme la plupart du temps. Les frappes aux buts sont trop nombreuses, les actions rarement construites, les dribbles trop efficaces, les gardiens trop irréguliers et les défenses trop statiques.

Mode Volta ou Tesla ?

FIFA abandonne enfin son mode aventure nanardesque à souhait où l’on contrôlait l’insupportable Alex Hunter. À la place nous avons le mode volta, une sorte de FIFA street.. Alors EA nous fait ici le coup du Malabar bi-goût, mais comme tout enfant des années 90, on ne me la fait pas, je sais qu’il vaut mieux prendre deux malabars quitte à payer plus cher. Nous commençons par créer notre joueur (ou joueuse, Ségolène sera contente) via un outil de création qui, s’il est plus complet que les anciens, reste vraiment ridicule en comparaison des autres productions EA comme UFC 3 par exemple.

Une fois fait, nous embarquons pour une histoire cousue de fil blanc, avec des personnages caricaturaux à souhait. C’est simple, tout semble ici sorti du cerveau d’un octogénaire qui essaie de s’imaginer ce que représente la jeunesse « cool » de 2020. En résulte une impression constante de jouer avec Sonic et ses amis qui n’amusera personne. Coté gameplay la surprise n’est quant à elle pas totalement mauvaise. Les mouvements sont revus pour coller à des actions plus étroites et rapides. Les gestes techniques sont plus impressionnants et faciles à sortir. Si les défauts du mode classique sont toujours présents, on se prend tout de même au jeu, surtout en online ou les affrontement sont souvent épique à souhait.

J’ai perdu mon FUT

Les deux modes rois de FIFA sont aussi de retour à savoir, le mode carrière et FIFA Ultimate Team (FUT). Le premier se joue hors ligne et nous met dans la peau d’un manager ou joueur. Comme d’habitude, nous choisissons un club qui déterminera notre effectif, notre budget et nos objectifs. Aucun véritable changement si ce n’est une jauge de moral des joueurs à maintenir élever. Ceci ajoute une touche RPG plutôt plaisante à votre saison . Vous devrez faire attention à respecter les contrats, parler à la presse, répondre aux mails du capitaine, etc. L’idée est bonne, mais gagnerait à être plus punitive. Je n’ai pas constaté de changements trop importants entre un joueur en bonne ou mauvaise santé mentale. De même, jamais un joueur ne m’a fait de coup de traître comme cette canaille d’Adrien Rabiot. Il aurait été intéressant de voir des joueurs refuser de prolonger leurs contrats, ou refusant de s’entraîner, voir, de jouer. Le mode est toujours aussi plaisant donc, mais se traîne les casseroles de ses aînés avec en tête une impossibilité d’ajouter des clauses d’achat aux prêts d’un joueur. C’est parfaitement idiot puisque le véritable intérêt de se faire prêter un joueur est de pouvoir le faire progresser avant de l’acheter à un prix inférieur à sa valeur future. Le prêt ici, ne servira qu’a éventuellement comblé une brèche dans votre effectif.

De son coté, le mode Ultimate Team ne souffre lui aussi d’aucune révolution. Dans ce mode de carte à jouer, vous créerez votre équipe de rêve….. Ou pas ! Si devoir choisir des joueurs qui s’entendront grâce à leurs nationalités, leur appartenances à un club ou une ligue, est agréable, il l’est beaucoup moins de se rendre compte que sans porte feuille tout est compliqué. Le mode est complètement biaisé par un système de « pay to win » qui vous donnera le choix entre faire de l’achat-revente de cartes pendant des dizaines d’heures où vous ne jouerez donc pas au jeu, ou payer des dizaines (centaines !) d’euros pour enfin vous amuser. Vous trouvez ça dégueulasse ? C’est parce que ça l’est !

Conclusion

J’aurais aimé cette année dire que FIFA 20 innovait. Cependant, il n’en est rien. Le jeu se calque sur une formule datant de 2013 qui commence à sérieusement vieillir. Il est trop porté sur l’attaque et les exploits individuels pour être une simulation, et pas assez pour être un défouloir arcade. Les nouveaux modes tiennent beaucoup plus de la mise à jour que du nouvel opus et vous amuseront quelques heures avant de prendre la poussière. Nos espoirs reposent maintenant sur la nouvelle génération de console puisqu’il semblerait bien que ce soit foutu pour celle-là.

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