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Test – Halo Infinite, Master Chief plus fort et humain que jamais

Après avoir cristallisé de nombreuses attentes, il est enfin arrivé. Ce mercredi 8 décembre 2021, des millions de Spartans vont pouvoir poser les pieds sur le Halo Zeta dans la peau du seul et unique Master Chief. Vous ne rêvez pas, Halo Infinite est désormais là après un développement qui fut compliqué, un premier aperçu mal reçu par le public et un report de plus d’un an. Mais ne boudons pas notre plaisir. J’ai enfin pu enfiler mon armure MJOLNIR, parcourir ce monde et vivre cette histoire emplie de mystères.

Un gameplay convaincant

On retrouve John-117, LE Master Chief à la dérive dans l’espace et secouru par Echo-216, le pilote que nous avons pu voir dans les nombreux trailers de la campagne. Nous voici donc au bord d’un Pélican, et avec une seule balle dans le chargeur du Sidekick. Mais comme dirait l’autre « ça suffira ». On part donc à la conquête d’un vaisseau paria qui tente de récupérer notre Pélican, le tout en orbite autour du Halo Zeta. Ce premier niveau est l’occasion de découvrir les nouvelles mécaniques, et surtout sa grande star : le grappin. Présenté lors du Xbox Showcase 2020, cet équipement est absolument essentiel. Disponible par la simple pression de RB, il fait tout, ou presque : impossible de se servir un café. Mais on peut l’utiliser pour s’accrocher et se tirer vers une zone, vers un ennemi, pour arracher le bouclier d’un Rapace, récupérer une bobine explosive ou encore une arme. Clairement, le grappin sera votre meilleur ami. C’est un vrai vent de fraîcheur plus que bienvenu tant il dynamise davantage encore les déplacements. Il vole quelque peu la vedette aux autres équipements par moment, mais on prend l’habitude après quelques heures de jongler entre le grappin, le détecteur d’ennemis, le mur bouclier et les propulseurs. Ceux-ci peuvent être améliorés en trouvant des Modules de Spartan présents dans le monde de Halo Infinite.

Cette mission est également là pour nous faire découvrir quelques nouveautés et notamment le système d’armes et ses classifications. Cinétique, plasma, électrique ou encore lumière solide, chaque type dispose de ses points forts et ses points faibles. Les armes électriques peuvent par exemple neutraliser les différents véhicules, capacité auparavant réservée aux armes à plasma. Plutôt satisfaisant de faire tomber un Banshee en piqué avec un tir bien placé. L’équilibre est là, et si on peut utiliser l’arme de son choix à tout moment, certaines auront un petit avantage sur d’autres dans certaines situations. Le plasma étant par exemple plus efficace contre un bouclier, ou une arme cinétique contre le casque d’une Brute. Il est possible de recharger intégralement ses munitions sur des bornes de recharge qui sont spécifiques à un type en particulier.

Un autre ajout bien pratique vient du scan disponible par un simple appui sur le BMD. Celui-ci envoie une onde partant de votre armure et qui mettra en surbrillance les objets autour de vous : armes, grenades, élément lançant une action ou encore les collectables qui sont assez nombreux dans Halo Infinite.

À l’assaut Spartan !

J’ai donc pu me lancer au combat avec mon fidèle fusil d’assaut MA40 et je suis rapidement tombé sur les premiers Grognards. Pas de pitié, on cale l’arme et on aligne chaque opposant qui se met en travers de son chemin. Si les premières minutes sont assez simples, quelques passages corsent la difficulté même en normal. Mais rapidement, je trouve le point faible de chaque ennemi pour les éliminer. S’il est parfois un peu décevant de pouvoir éliminer une Brute en deux balles, divers Parias, notamment les Chasseurs et Élites sont bien plus compliqués à abattre. Certains adversaires n’hésiteront d’ailleurs pas à lancer une grenade bien placée lorsqu’on est planqué à couvert, ou à tirer dans une bobine explosive qu’on tiendrait trop longtemps. De quoi souligner le très gros travail fait sur l’intelligence artificielle et d’autant plus en difficulté légendaire. Les ennemis sont alors bien plus malins et coriaces, exigeant d’être précis et de bien manœuvrer pour les abattre.

Les combats sont du pur Halo. Foncer dans le tas ne mènera à rien et il faudra utiliser tout ce qui est à votre disposition en armes, grenades, véhicules pour ne pas succomber sous le feu ennemi. L’ajout des différents équipements permet d’offrir encore plus de profondeur et apporte une sensation grisante dans ces combats souvent dantesques. Esquiver l’attaque d’un ennemi grâce au grappin avant de lui coller un tir en pleine tête est tout simplement génial, tandis que l’utilisation du propulseur pour doser la distance apporte un réel dynamisme.

Le cœur du gameplay est plus que convaincant, chaque escarmouche apporte cette même excitation et la satisfaction de faire tomber un Paria. Et que dire des combats de boss qui ont chacun droit à leur introduction ainsi que leurs propres particularités : marteau surpuissant, épée à énergie, invisibilité… Il faudra user de stratégie pour les vaincre. 343 Industries reprend les bases du combat introduit dans Halo CE, y ajoute le meilleur des précédents opus et apporte à l’ensemble sa touche personnelle pour nous offrir le meilleur système de combat de la licence, et surtout le plus dynamique.

Tout un monde à explorer

L’autre star de Halo Infinite est sans conteste le Halo Zeta lui-même. Ou devrais-je dire, la portion que 343 Industries a rendu accessible dans la campagne qui ne représente peut-être que 5% de l’installation. Après quelques missions, on arrive donc sur une première zone ouverte de l’installation 07. Et… Wow. L’impression de liberté est grisante, les décors sont sublimes et j’ai été bluffé par la richesse de l’environnement. Seul petit défaut, un seul réel biome est présent dans le monde ouvert. Mais celui-ci est décliné : on retrouve des marécages, de grandes plaines et même un ancien champ de bataille ravagé par la guerre.

Le monde de ce Halo est vivant, empli d’animaux sauvages qui pullulent selon les zones et réagissent à votre présence. Passer en Warthog à proximité d’oiseaux les fera s’envoler et vous pourrez même trouver par endroits quelques Grognards sommeillant en pleine nuit. On se prend rapidement à aller explorer la région qui est cependant limitée : les différentes zones sont séparées par des précipices que vous ne pourrez franchir que plus tard. Mais il y a tellement à faire.

Sur le chemin d’une mission, j’ai pu venir en aide à des groupes de marines qui envoyaient des signaux de détresse, détruire des tours radios de propagande parias, et je suis même parti à la chasse. En effet, l’Humanité a repéré quelques figures de proue de l’armée d’Escharum que vous pouvez aller combattre. Ces cibles sont souvent bien entourées et les attaquer pourra représenter un vrai défi, mais les vaincre permet de débloquer une arme spécifique pour les avant-postes. Ces derniers changent d’ailleurs significativement la donne lors de l’exploration. Pour faire simple, ce sont des petites bases occupées par les Parias que l’on peut libérer. Une fois fait, nous pouvons invoquer n’importe quel véhicule ou armes débloqués par le système de Bravoure. Celui-ci permet de suivre votre progression dans la libération du Halo Zeta, chaque action menée dans ce sens vous fait avancer, et permet donc d’obtenir plus de choix dans les avant-postes. Cela a réellement un impact. Passé quelques heures, je pouvais par exemple venir m’équiper de mon fidèle BR (ou fusil de combat pour les profanes) et d’un lance-roquettes pour affronter les dangers du monde. Le tout en invoquant un Warthog ainsi que quelques Marines pour m’épauler. Quel plaisir d’avoir cette possibilité, on se prête au jeu de vouloir explorer chaque recoin du Halo Zeta.

Une diversité sur tous les points

Qui dit énorme monde ouvert dit collectables. Et ceux-ci sont nombreux ! On retrouve les classiques crânes bien cachés qui permettent de modifier la difficulté, ainsi qu’une panoplie de journaux audio. On pourra alors découvrir quelques extraits de conversations entre les membres de l’UNSC ou les Parias, nous permettant ainsi d’approfondir quelques éléments de l’intrigue et des moments de vie des différents combattants. Véritablement passionnants, je les considère comme essentiels pour qui souhaite mieux appréhender l’histoire de Halo Infinite. Certains d’entre eux auraient clairement pu être mis en scène, mais 343 Industries a fait le choix de se concentrer uniquement sur la vie du Master Chief après son sauvetage par le pilote.

Quelques easter eggs et objets cosmétiques sont également de la partie. Les premiers prennent la forme de figurines placées çà et là tandis que les seconds, utiles pour le Multijoueur, se cachent dans les casiers MJOLNIR. Cependant, le nouveau titre de 343 Industries ne permet pas de sélectionner sa mission, ou même de revenir dans certaines zones de la campagne principale. Un vrai point noir pour les complétionnistes ou les joueurs qui aiment rejouer une partie spécifique de l’aventure.

Mais Halo Infinite n’est pas qu’un monde fabuleux à explorer. En réalité, la plupart des missions de la campagne principale se passent dans des structures fermées. Celles-ci sont tout bonnement sublimes et on sent clairement la différence avec les autres environnements. Entre des tours de garde parias, des constructions forerunners et un vaisseau spatial, on en prend plein les yeux. Cependant, les objectifs des missions se ressemblent un peu tous. Je pense notamment à celui qui requiert de récupérer une batterie pour alimenter ceci ou cela, qui deviendra très vite redondant et peu inspiré. Surtout qu’une tripotée d’ennemis se dresseront sur votre chemin, ne facilitant pas la tâche. J’ai beau apprécier ces différentes missions, je leur préfère les combats et l’exploration en monde ouvert. Cependant, celui-ci n’est pas propice à faire avancer le récit et sa narration.

D’un point de vue technique, 343 Industries a livré quelque chose de très solide. Le gameplay est ultra fluide et ne semble pas bouger des 60 fps tout en proposant une qualité d’image idéale. La distance du champ de vision est immense et on ressent facilement l’immensité du monde à explorer. Cependant, quelques soucis de pop-in de textures sont à signaler de façon très ponctuelle, mais très présents dès qu’on utilise un Banshee ou un Wasp pour prendre de la hauteur. Si le jeu est fluide arme en main, les cinématiques souffrent de problèmes de framerate qui est régulièrement réduit. Si cela ne gâche pas l’expérience, cela a un effet marquant à l’œil lors des transitions qui peut étonner. Autre petit problème, les animations faciales des Parias ne sont pas totalement convaincantes contrairement à celles de L’arme ou du pilote. On ne parlera pas de celles du Master Chief, invisibles sous son casque.

Si l’annonce de l’absence du Ray-tracing à la sortie a fait grand bruit, j’ai bien du mal à trouver un défaut sur l’éclairage qui est tout simplement magnifique, de jour comme de nuit. On pense notamment aux lumières dans les structures Forerunner, ou les balades au clair de lune. Du côté sonore, chaque minute est l’occasion d’entendre la faune du Halo s’exprimer ainsi que les différents combattants autour de nous. Le doublage intégralement en français est également de qualité et c’est un plaisir de retrouver la voix de David Kruger qui incarne le Master Chief.  Dommage que la synchronisation labiale des parias souffre de quelques problèmes, ce qui nuit un peu à l’immersion.

Le début d’une nouvelle histoire

Que serait la licence Halo sans son histoire. Celle d’un soldat surhumain qui défie tous les pronostics pour sauver l’humanité. Halo Infinite poursuit évidemment ce récit mais le major semble usé. Après les innombrables batailles qu’il a menées depuis l’arrivée des Covenants, sa lassitude est désormais palpable. On ressent toute sa peine, sa souffrance d’avoir perdu tant de compagnons depuis son enfance. La trahison de Cortana l’a également marqué et sa psyché en conserve encore des cicatrices. Une dimension psychologique inédite pour la saga qui s’affirme comme LE point fort de Halo Infinite. John laisse sentir son humanité, par sa gestuelle avec des mouvements plus lourds, moins incisifs hors combat, et par ses échanges avec les autres protagonistes.

Parmi eux, le pilote qui pense être sauvé après avoir secouru le Major, mais qui se rend compte que celui-ci va le faire retourner sur le champ de bataille. On apprend à le connaître à travers les quelques heures de jeu et on finit par comprendre son comportement, bien qu’un peu agaçant par moments. C’est cependant l’Arme qui sera sa camarade la plus présente. Nous la découvrons assez tôt dans l’aventure et sa présence est un vrai vent de fraîcheur nécessaire dans l’ambiance lourde de l’histoire. Elle apporte un point de vue neuf, tente d’aider le Major en permanence et cela provoque quelques moments qui m’ont fait éclater de rire, surtout lorsqu’elle ne comprend pas l’ironie. L’Arme est également la petite voix qui va poser les questions compliquées à John, et qui permettront d’explorer ses pensées. Une vraie réussite pour 343 Industries qui crée un nouveau duo équilibré dans leurs échanges et leur mentalités.

Escharum, l’antagoniste du titre présente également une personnalité bien définie. Moins manichéen ou caricatural que de précédents ennemis, il semble plus humain. C’est d’ailleurs un autre point fort du jeu : les Parias et les Marines ne sont pas que des robots sur le terrain. Ils ont chacun quelques phrases de dialogues, et les journaux audio regorgent de conversations pour les Parias. Qui aurait cru que les Grognards pouvaient avoir des états d’âmes et en avoir marre de la guerre ? Certainement pas moi avant de jouer à Halo Infinite.

L’histoire en elle-même nous place dans la peau du Master Chief qui souhaite continuer un combat qui semble perdu d’avance. On l’observe donc braver tous les dangers pour atteindre des objectifs qui évoluent lors des missions, entre sauver certains membres de l’UNSC ou arrêter une nouvelle menace qui se rajoute à celle d’Escharum : L’Augure. Celle-ci semble être au centre de l’intrigue. Mais c’est là que les problèmes de ce Halo Infinite commencent. La narration clôture quelques éléments des opus précédents très, voire trop rapidement hors champ. Et parfois de manière bien trop facile. Si le jeu se base comme montré dans les trailers sur la lutte contre les Parias, de nombreux éléments supplémentaires sont introduits durant l’aventure. Cependant, leur intégration semble préparer une future campagne plutôt que de servir réellement l’histoire actuelle de Halo Infinite, ce qui fait que je reste sur ma faim. Dommage, car je voudrais en savoir et en découvrir plus sur les fameux mystères du Halo Zeta. Surtout que ceux-ci ne font que se multiplier tout le long de la dizaine d’heures nécessaires à compléter la campagne principale.

Conclusion

Un renouveau. C’est ce que représente Halo Infinite pour moi après les 20 ans de la licence. Si les bases du gameplay restent identiques, celui-ci est fortement enrichi par les nouveaux équipements. L’arrivée de ces grandes zones ouvertes et les mécaniques d’exploration sont un grand bol d’air frais et on se prend réellement à visiter l’intégralité du Halo Zeta. De plus, on ressent un vrai pas en avant dans la manière de montrer les émotions du Major grâce à l’Arme, ce qui est un vrai point fort dans la narration. Cependant, l’impression de n’avoir qu’une campagne d’introduction à une nouvelle histoire laisse un petit goût d’inachevé à Halo Infinite pour les plus exigeants. Ou une formidable scène d’exposition pour les autres. Mais de mon côté, je reste quelque peu sur ma faim. Il faudra donc attendre sûrement quelques temps avant de porter un jugement définitif car comme le dit le Master Chief durant l’aventure :

Ce Halo est différent


Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis Police personnalisable
Interface personnalisable Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech
Ralentissement du jeu

 

Conditions de test

  Détails TV 4K   Jeu fourni par l’éditeur Oui
  Console Xbox Series X   Temps passé sur le jeu 18 h
  Niveau de difficulté normal   Jeu terminé Oui

 

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