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Test – Kingdom Come Deliverance

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Conditions du test : test réalisé sur Xbox One X à partir d’une version presse au bout de 30 heures de jeu après avoir exploré les nombreuses possibilités de quêtes annexes, la quête principale et les mécaniques de jeu dans leur ensemble. J’ai également débuté une deuxième partie pour voir l’impact de nos choix sur le scénario

Après quatre années de développement suite à une campagne Kickstarter, Warhorse Studio a su se donner les moyens nécessaires pour réaliser son ambition : proposer un RPG médiéval réaliste aux joueurs avec Kingdom Come Deliverance. Oubliez The Elder Scrolls ou The Witcher, il n’y a aucune magie présente dans le titre du studio tchèque et tant mieux puisque le titre se démarque assez nettement de la concurrence pour proposer une expérience inédite. Êtes-vous prêts pour la vie de chevalier ? Cela ne se fera pas sans peine…

D’une histoire palpitante au rythme lent…

Si vous avez suivi l’actualité du titre, vous n’ignorez pas que nous incarnons Henry, fils d’un forgeron au passé glorieux dont on ignore tout au début de l’aventure. Bien loin d’avoir l’aura et la réputation de son père, Henry est un paysan dans tous les sens du terme. Il ne sait rien faire hormis effectuer de petites tâches pour son paternel : illettré, maladroit et pantouflard, le bougre ne nous inspire pas forcément le respect et l’envie de l’incarner durant de longues heures. Sa condition sociale ne lui permet pas d’imaginer, ne serait-ce qu’une seule seconde, vivre les péripéties qui vont lui tomber dessus.

A grand renfort de dizaines de cinématiques, l’intrigue de Kingdom Come Deliverance se met en place durant deux heures qui paraîtront interminables à bon nombre d’entre vous. Le rythme est lent, très lent et le titre part à contre-pied des grands RPG nous lançant directement dans le feu de l’action. Un aspect qui ne m’a personnellement pas dérangé puisque cela permet au studio de nous apprendre les rudiments d’un gameplay exigeant sur lequel je reviendrais plus tard.

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– Le fameux système de sauvegarde

Ne lancez pas Kingdom Come Deliverance si vous avez un impératif dans votre privée dans les 15 minutes qui suivent le début de votre session de jeu… On ne sauvegarde pas à n’importe quel moment ! Sauf si vous possédez un schnaps du sauveur, une potion qui coûte un peu trop cher pour se permettre le luxe d’en acheter à foison. Une sauvegarde automatique est bien évidemment disponible mais l’aléa de son déclenchement ne vous garantit pas de pouvoir conserver votre progression si vous devez éteindre la console. L’autre solution est d’aller dormir dans votre lit personnel, ce qui implique un énième aller-retour vers votre logis actuel. Il est toutefois possible d’acquérir plusieurs au gré de votre progression. 

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]J’ai pris un énorme plaisir à voir évoluer Henry au fil de la quête principale. De simple paysan, nous serons amenés à jouer un rôle essentiel au cœur de cette Bohême du XVe siècle dans laquelle les seigneurs locaux s’allient et se déchirent au rythme des saisons face à un envahisseur étranger. La structure du jeu permet d’alterner inconsciemment la quête principale, les quêtes secondaires et les activités annexes : on explore, on découvre et on effectue ce qui nous plait. La quête principale propose des missions palpitantes à la narration léchée qui vous transporteront au sein d’un Moyen-Âge d’intrigues, de guerres, de poésie, d’amour et de violence. J’ai été happé par la qualité des cinématiques qui reflètent un véritable travail quasi-cinématographique avec des mises en scène qui ont soulevés en moi un flot d’émotion.

Je pense notamment au passage qui marque la fin du prologue et le véritable début de l’aventure pour Henry lorsque son village natal est assiégé, brûlé et massacré. Le personnage décide de retourner sur les lieux de la tuerie pour une raison que je n’évoquerais pas sous peine de spoiler (bien que les différents communiqués de presse en aient parler). Et c’est typiquement cette alternance entre une séquence de jeu pleine de vie et de poésie et une autre marquée par la mort et la destruction qui offre des contrastes saisissants en termes d’émotions ressenties. L’univers dépeint, la narration, l’écriture de milliers de ligne de dialogue, tous ces éléments font que Kingdom Come Deliverance est prenant ![/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]

– Le système de combats

Les combats peuvent paraître incroyablement compliqués au début du jeu. La faute a votre équipement totalement useless mais également à une prise en mains un chouilla technique mais au final pas si exigeante que cela en allant s’entraîner chez Bernard ! Parade, contre, esquive, tout y est. Il faut savoir maîtriser la distance avec son adversaire et anticipé ses attaques tout en maintenant son arme dans l’une des 5 directions proposées via le stick droit. En duel ou face à 4 bandits, le système est tactique et passionnant mais le lock automatique rend vite les combats fastidieux lors des batailles de masse, dommage !

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… à un véritable livre d’Histoire

Réaliste. Je l’avais déjà mentionné dans ma Preview, je réitère et je signe : Kingdom Come Deliverance est une expérience réaliste. Loin de moi l’idée de vouloir caser mon CV dans un test de jeu vidéo mais il se trouve que mon cursus m’a amené à effectuer des études d’histoire durant cinq années, autant vous dire que les tripailles et guerres ainsi que la société médiévale ont été des lectures obligatoires. Je suis donc agréablement surpris par la véracité du propos tenu par KCD. Mais est-ce que cela en fait forcément un bon jeu ? Les goûts et couleurs de chacun détermineront si vous accrochez ou non mais il est un point qu’on ne peut négliger : Warhorse Studio a réussi à lier le réalisme historique de l’époque à ses mécaniques de jeu de façon incroyable. Il y a tellement d’exemples que je ne saurais par où commencer…

Les interactions avec les différents personnages du jeu seront déterminées en fonction du statut de votre interlocuteur : on ne s’adresse pas à un noble comme à un homme d’église ou le mendiant du coin. Mais cela va beaucoup plus loin dans le jeu : vous pouvez par exemple porter des vêtements réservés aux nobles, vous ne serez pas considéré comme tel tant que vous n’avez pas le patrimoine adéquat. On note même des différences de dialogue selon votre état de saleté, la dégradation de vos pièces d’armure et de vos vêtements ou même de la présence de sang sur votre épée ! On ressent ainsi une grande interactivité avec tout l’univers du jeu et l’impression d’évoluer dans un monde en constante évolution.

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– Tout est une question de choix

Un exemple très précis qui montre à quel point vos actions – ou inaction en l’occurrence – peuvent se répercutées sur les interactions avec les PNJ et sur le scénario. Ce moment choisi prend place alors que je suis censé suivre une troupe armée afin d’aller enquêter sur un massacre dans le village voisin. Il se trouve que c’est la séquence à laquelle j’ai pu jouer à la Gamescom et je me suis dis que j’allais vite faire une pause IRL. Revenant devant ma console, je m’aperçois que mes compagnons d’armes sont partis sans moi et que le jeu m’a fait progressé automatiquement jusqu’au dit village. Là une cinématique se déclenche où le chef me passe un sévère savon pour ne pas avoir fait le chemin avec ma troupe. Il s’est avéré que par la suite je n’ai pas eu accès à l’aide venant de mes propres compagnons pour résoudre la quête ! #Fail

[/vc_column_text][vc_gallery interval= »3″ images= »8530,8531,8532,8533,8534,8535″ img_size= »large » onclick= » »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Ce réalisme se prête également au jeu du genre car le titre est avant tout un RPG somme toute assez classique dans sa proposition mais enjolivé par cette constante évolution de notre personnage lié à nos actions dans le jeu. Quel plaisir de voir Henry évolué au fil de nos marchandages chez les commerçants, devenir un véritable maître des armes à force d’aller guerroyer, d’être plus alerte en équitation, ou en furtivité. Le système de leveling m’a fait immédiatement penser à la saga des Elder Scrolls : on gagne des niveaux dans quatre compétences majeures qui font augmenter notre niveau principal. Au fur et à mesure de notre progression dans chaque compétence, on peut débloquer des perks (porter plus de poids dans Force, un cheval plus rapide dans Equitation, etc.). Il ne sera pas possible d’accumuler les perks et des choix devront s’opérer puisque vous ne pourrez pas, par exemple, avoir une meilleure éloquence envers les riches et les pauvres en même temps, ou une meilleure éloquence à la ville qu’à la campagne… On forge notre avatar au gré de nos actions mais également de nos envies. Ce Henry insipide et faiblard qui nous rebutait en début de partie devient attachant et en tant que joueur on s’identifie au final assez rapidement à lui.

A ne pas mettre entre toutes les mains

Cette recherche permanente de réalisme ne conviendra pas à tout le monde malheureusement car d’autres mécaniques de jeu pourront rebuter les plus enthousiastes d’entre vous. Je qualifierais Kingdom Come Deliverance de titre exigeant. On ne lance pas dans l’aventure sans avoir conscience que le jeu peut se révéler frustrant lors de la première dizaine d’heures de jeu. Malgré les nombreux panneaux explicatifs sur chaque aspect du titre, on apprend les subtilités du gameplay au fur et à mesure de notre progression et chaque action nécessite un investissement en temps de jeu assez incroyable.

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]

– Satané serrure !

Je vais vous la faire courte : le système de crochetage est à se tirer une épingle dans la tête ! Il faut d’abord déplacer un curseur avec le stick droit pour trouver le point qui permettra de crocheter le bordel, puis tourner la serrure avec le stick gauche tout en tournant le stick droit pour garder ce fameux curseur sur la même position. Résultat : on ne crochète jamais sauf si quête spécifique et là, on prie pour avoir suffisamment de crochets… 

[/vc_column_text][vc_single_image image= »8520″ img_size= »large » alignment= »center »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Se nourrir par exemple. Il faut à la fois ne pas mourir de faim mais aussi ne pas trop manger sous peine d’avoir un malus sur notre endurance. On se dit alors qu’on va se constituer une petite réserve de pommes pour grignoter de temps en temps afin de remettre dans le vert la statistique associée. Oui mais non, les aliments sont soumis à une pourriture lente et inévitable sauf salaison préalable. L’endurance est gérée par notre manque de sommeil et notre état de forme général. Il est ainsi nécessaire d’aller se sustenter et dormir régulièrement. De nombreux aller-retour qui ne seront pas au goût de toutes les joueuses et tous les joueurs mais cette vie à la dure attirera également bon nombre d’aventuriers qui ressentiront le besoin de vivre au rythme du cycle jour / nuit assez bien équilibré du titre.

L’exploration libre de la carte se fait du coup lentement et partir seul dans une forêt c’est prendre le risque de tomber sur des bandits capables de vous terrasser pour un rageant Game Over à la vue du système de sauvegardes. La zone de jeu se révèle toutefois agréable : auberges, villes et taudis se côtoient mais semble être des ilots de vie au sein d’un vide constant. La partie visuelle opère son charme avec des graphismes aux couleurs réalistes (encore une fois cet adjectif !) et des modèles 3D oscillant entre le franchement moche et le splendide. Kingdom Come Deliverance souffre d’un loading dantesque des éléments à afficher, un problème qui devrait être résolu assez vite par le monstrueux patch de 23Go une fois ce dernier déployé. Tous ces éléments sont toutefois sublimés par une direction artistique convaincante. Si les chaumières des paysans vous paraîtront étrangement vides, il suffit d’entrer dans une église ou dans un château pour se rendre compte de l’opulente richesse de ces derniers. Vous voyez qu’une fois de plus, même la direction artistique est au service du réalisme et du permanent contraste qu’offre la société médiévale.[/vc_column_text][vc_video link= »https://www.youtube.com/watch?v=lBXc4KI6qzQ&t=30s » align= »center »][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]


Kingdom Come Deliverance sublime les mécaniques du RPG classique en y intégrant le réalisme historique d’une société médiévale. Exigeant, passionnant et parfois frustrant, le titre de Warhorse Studio est une aventure que chaque chevalier qui sommeille en vous se doit de vivre. Loin d’être parfait, loin d’être accessible et de convenir à tous les types de joueurs, KCD propose de vivre l’espace d’une centaine d’heures la dure vie contrastée d’un paysan qui est, malgré lui, mêlé à des intrigues sanglantes et poétiques.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

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