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Le rachat d’Activision Blizzard fut motivé par celui de Bethesda selon Phil Spencer

Mettre les développeurs au cœur d’un rachat hors-norme

Même après plusieurs semaines, l’annonce reste saisissante. En s’offrant Activision Blizzard, Microsoft met la main sur quelques unes des plus importantes licences de l’industrie. Call of Duty, Warcraft, Overwatch ou encore Crash Bandicoot et Diablo viendront renforcer le catalogue d’un éditeur déjà propriétaire de Halo, Forza, The Elder Scrolls ou Doom. Une liste impressionnante d’autant que le créateur de Xbox récupère également Candy Crush et ses millions d’utilisateurs actifs sur mobile. Le tout pour quelques 68,9 milliards de dollars. Colossal.

Dès lors, on comprend aisément pourquoi Phil Spencer, CEO de Microsoft Gaming, se dit “intimidé” par la portée de cette opération. L’homme a certes déjà piloté le rachat de huit studios et d’un éditeur de premier ordre, mais rien de comparable au géant qu’est Activision Blizzard. “C’est quelque chose qui dépasse largement tout ce que j’ai pu faire” assure t-il avec humilité.Je ne sais pas si je suis préparé pour le faire, et la responsabilité de cette opération m’affecte véritablement”.

Pour illustrer le caractère exceptionnel de ce rachat; il suffit d’observer la masse salariale des deux sociétés. Une fois l’acquisition d’Activision Blizzard actée, les studios internes de Microsoft passeront d’environ 5 000 personnes à près de 15 000. Des effectifs qui triplent et qui sont justement l’un des enjeux prioritaires de Phil Spencer. Pour l’homme à la tête de Xbox depuis bientôt 10 ans, il est en effet vital de veiller à la bonne intégration des salariés. Dans les colonnes d’Axios, il souligne l’importance de leur offrir “un lieu pérenne où ils pourront pleinement exprimer leur talent dans un environnement leur offrant tout le soutien nécessaire”.

La taille des studios Microsoft après rachat d’Activision Blizzard

 

Questionné sur l’avenir du décrié Bobby Kotick, Phil Spencer préfère toutefois botter en touche. Selon plusieurs sources bien informées, l’actuel président d’Activision Blizzard ne fait pas partie des plans de Microsoft et devrait quitter ses fonctions après l’acquisition. Il ne semble d’ailleurs pas davantage être un point d’attention de boss de Xbox qui assure se concentrer “à cent pour cent sur les équipes”.

Microsoft Gaming ne sera pas une hyperpuissance

Avec une telle transformation du visage de Microsoft dans le gaming, de nombreuses questions se posent ces dernières jours. Certaines voix s’élèvent en effet contre cette nouvelle acquisition qui pourraient, selon elles, déséquilibrer l’industrie du jeu. Un statut de super-puissance que réfute Phil Spencer, comme Satya Nadella avant lui.

Je n’ai pas le sentiment que nous serions, dans le cas où cet accord est conclu, en position de façonner particulièrement, et de notre initiative, les règles relatives aux jeux vidéo. […] Je veux prendre position pour rendre les équipes meilleures et faire que les gens se sentent en sécurité. Nous nous sommes exprimés publiquement sur ces questions, mais je réfute l’idée que nous sommes dans une sorte de position d’hyperpuissance sans entraves. Je ne le crois pas.

Un discours qui repose notamment sur le chiffre d’affaires généré par Microsoft. Même en y intégrant les revenus d’Activision Blizzard King, la société ne serait en effet que le troisième acteur du marché, derrière Tencent et Sony. Plus particulièrement, le géant américain représenterait environ 10% d’un marché vaste où de nombreux acteurs se sont également renforcés. Et où d’autres acquisitions devraient être menées dans les prochains mois, à la manière de celle de Bungie par Sony.

Un appétit de rachat insatiable ?

Sera-ce également le cas pour Microsoft ? La firme peut-elle encore mener des rachats structurants sur le marché ? A en croire Phil Spencer, il aurait en tout cas le soutien de sa direction. “Le conseil d’administration de Microsoft, le jour où nous avons obtenu l’approbation pour ZeniMax, a demandé : “Quelle était la suite ?” partage t-il. Un appétit ouvert début 2021 donc et qui concerne principalement “le mobile et les joueurs occasionnels”. 

Mais pour l’heure, la priorité est donc à la transformation de l’essai. Avec plus de 30 studios interne et plus de 160 licences de jeux vidéo, Microsoft a des atouts certains pour toucher de nouveaux publics. C’est d’ailleurs l’objectif avoué de ses rachats qui doivent augmenter significativement le nombre de joueurs et, on l’imagine, d’abonnés au Game Pass. C’est en tout cas ces indicateurs qui permettront de qualifier les différents rachats de succès.

L’objectif durable pour nous est le suivant : Les créateurs de notre plateforme ont-ils la conviction d’avoir la meilleure opportunité pour toucher le maximum de joueurs avec la plus grand diversité créative possible dont ils ont besoin ?

Toutes les informations concernant le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft

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