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Test – Little Orpheus, Voyage (soporifique) au Centre de la Terre

Avant-propos : Si certains éléments de Little Orpheus font étrangement écho à l’actualité, ceci n’est qu’une malheureuse coïncidence. Nous rappelons que le titre est une fiction et que cet article se contentera de donner un avis dessus.

The Chinese Room est un développeur britannique qui a surtout mis l’accent sur l’immersion jusqu’à présent. Dear Esther, Everybody’s Gone to the Rapture ou encore Amnesia – A Machine for Pigs partagent ce soin appliqué à l’ambiance. Changement de registre avec ce Little Orpheus, jeu de plateforme humoristique qui compte vous faire partir à l’aventure. Pari réussi ?

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Un mélange entre un Pixar et Limbo ?

Sur le papier, ça fait rêver. On a de la plateforme 2D qui fait penser à Limbo dans son architecture, et un côté loufoque et des graphismes rappelant les œuvres de Pixar. Malheureusement, si la recette a l’air alléchante, le résultat ne m’a pas trop convaincu.

Alors, certes, les paysages sont très jolis et variés, rien à redire de ce côté. Ce qui fonctionne moins, c’est au niveau du gameplay. Les déplacements du héros sont lents et lourds et Little Orpheus souffre d’une maniabilité simpliste et basique (se déplacer, sauter, ramper et un bouton d’action). De plus la difficulté est totalement absente, ce qui rend le jeu soporifique. Les situations ne se renouvellent pas : se balancer de lianes en lianes, déplacer une caisse, synchroniser ses mouvements pour éviter de se faire repérer, ou les séquences de fuites qui se résument à sauter au bon moment. Le level-design n’est pas inspiré, et on sent que les développeurs sont allés piocher des idées à droite à gauche, sans une once d’originalité.

Quelques QTE m’ont parfois réveillé de ma torpeur. J’ai un temps espéré que c’était à cause de l’effet “mise en bouche” du premier épisode, et que ça allait s’améliorer par la suite… Et bien non. Pas du tout. J’étais dans un état de semi-somnolence du début jusqu’à la fin… Assez ironique pour une histoire qui met en avant l’aventure, non ?

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La lumière au bout du tunnel (de forage) ?

Mais tout n’est pas à jeter, je vous rassure. Le point fort du titre est sans conteste son humour. Il est savamment dosé avec des dialogues plutôt bien écrits, des situations absurdes rappelant les belles heures des cartoons. Je pense par exemple à une séquence assez tôt dans l’histoire, où l’on se retrouve à moitié coincé dans un œuf de dinosaure et qu’on doit éviter un T-Rex. Les bruitages des pas, le comportement de la menace, la musique, tout ceci fait penser à ce genre de dessin-animé.

Malheureusement, les interventions orales des personnages ont souvent lieu pendant des phases d’action, et comme les voix sont uniquement en anglais, il est difficile de lire les sous-titres français à ce moment-là. À moins, bien sûr de comprendre facilement cette langue ou de savoir parfaitement jongler entre les déplacement et la lecture ! De mon côté, je pense être passé à côté de plusieurs blagues à cause de ça.

Un des points qui m’a beaucoup marqué dans Little Orpheus, c’est sa musique. Rares sont les titres qui choisissent des morceaux rappelant le mouvement classique dans leur bande-son. Pour les jeux de plateforme, ce sont généralement des mélodies rythmées, enjouées, qui insufflent une dynamique au gameplay. Alors qu’ici, on est plutôt du côté de la poésie, de la sérénité. C’est une réussite que de prendre à contre-pied ces codes.

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La Terre, ce Kinder Surprise géant…

Little Orpheus raconte l’histoire d’Ivan Ivanovitch, un scientifique russe qui a été envoyé en mission au centre de la Terre, pour découvrir si la création d’une ville souterraine y est possible. C’est d’ailleurs la foreuse qui lui a permis d’atteindre les entrailles de notre planète, qui a donné son nom au jeu. Manque de bol, l’engin nucléaire à son bord a disparu suite à un accident. Oui, on sent tout de suite que l’intrigue ne va pas faire dans le réalisme.

Personnellement, j’ai senti que les développeurs ont voulu insérer toute une liste de séquences de jeu ou d’univers bien précis, mais en les raccordant avec du scotch. Ce rafistolage m’a donné l’impression d’une écriture maladroite. Un des niveaux est d’ailleurs censé se dérouler dans l’espace… oui, à l’intérieur de notre planète Terre. Alors, d’accord, je suis de mauvaise foi, tout ceci est assumé et justifié (avec encore de grosses ficelles) par le scénario. Mais j’ai malgré tout été frustré de n’avoir pas réussi à me sentir impliqué dans le récit.

Le récit est d’ailleurs construit en neuf épisodes d’une durée de 30 minutes chacun environ. En terminer un débloque un mode spécifique appelé “Les Enregistrements Perdus”, à l’intérieur duquel vous revisiterez les niveaux pour y récolter des orbes. Ces derniers débloqueront du contenu bonus (making-of, tenues,…). Ils ne sont absolument pas cachés et ne propose absolument aucun challenge. Ce qui annonce de faire l’aventure une deuxième fois sans aucun changement. Déjà que la première n’était pas palpitante, je vous laisse imaginer mon envie d’effectuer un deuxième run identique. Les artworks commentés peuvent apporter quelques informations sur les dessous de la création du jeu, mais les tenues n’impactent que l’apparence du personnage. À part pour les chasseurs de succès, je ne vois pas d’intérêt à faire l’histoire deux fois. Sans compter qu’il n’est pas possible de passer les cinématiques…

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Conclusion

Little Orpheus est un jeu de plate forme que j’avais envie d’apprécier. Il apporte de bonnes idées, bénéficie d’une réalisation correcte, et possède un humour accrocheur. Malheureusement, c’est au niveau du gameplay que ça coince. Une maniabilité trop classique, des situations peu variées, aucune difficulté, on finit clairement par s’y ennuyer. Tout ceci aurait pu être compensé si c’était mis au service de l’histoire. Mais là encore, malgré son héros attachant, elle n’est pas vraiment au niveau. Dommage.

 


Critères d’accessibilité

Déficience Visuelle Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis Police personnalisable
Interface personnalisable Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech
Ralentissement du jeu

 

Conditions de test

Détails TV OLED 4K Jeu fourni par l’éditeur Oui
Console Xbox Series X Temps passé sur le jeu 9 heures
Niveau de difficulté / Jeu terminé Oui

 

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