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Test – Maneater, un jeu qui a les crocs ?

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Présenté lors du PC Gaming Show de l’E3 2018, Maneater avait fait sensation grâce à son contenu fun et plutôt atypique. En effet, les jeux nous permettant d’incarner un requin ne sont pas courants et ceux existants ne sont pas toujours de bonne facture. Lorsque les premiers trailers ont été diffusés il y a plusieurs mois de cela, ce jeu m’a tout de suite fait pensé à Hungry Shark World, le jeu d’Ubisoft à la base destiné au mobile, mais dans un monde plus réaliste et complètement ouvert. Ayant beaucoup apprécié celui-ci, j’étais alors plutôt enthousiaste au moment de tester le jeu de Tripwire Interactive. Ai-je été déçu ou satisfait de mon expérience Maneater ? C’est ce que je vous propose de découvrir ici.

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Vis ma vie de requin !

Vous commencez votre aventure dans la peau d’un requin-bouledogue adulte, dans une première mission servant de tutoriel pour apprendre les bases de gameplay. Pour la petite info, le requin-bouledogue est une des espèces les plus dangereuses puisque ceux-ci sont particulièrement agressifs et ont la fâcheuse tendance à s’attaquer à tout ce qui passe à portée de leur gueule. Et ça tombe bien, car c’est bien là l’essence même de Maneater. Une fois votre mission achevée, notre squale est malheureusement capturé par Pierre Le Blanc, surnommé Pete l’Ecailleux, principal antagoniste du jeu. Ce chasseur de requins particulièrement redoutable s’est fait un devoir d’exterminer tout squale qui croiserait son chemin et le vôtre ne fait pas exception malheureusement. Celui-ci éventre l’animal et en sort un bébé de ses entrailles. Et oui, vous étiez une maman ! Enorgueilli par sa prise, le pêcheur sous-estime totalement le rejeton. Celui-ci parvient à s’échapper, non sans avoir emporté un petit souvenir avec lui, en l’occurrence le bras droit du braconnier. Désormais livré à vous-même, votre but va être d’aider ce bébé à survivre et grandir dans ce monde hostile où règne la loi du plus fort. Chasser ou être chassé, devenir suffisamment fort et dangereux pour vous venger de l’homme responsable de la mort de votre mère. Comptez environ cinq à dix heures pour pouvoir terminer l’histoire, ce qui on le concède est vraiment trop court.

La carte plutôt vaste est subdivisée en huit zones avec chacune son propre environnement. Vos excursions vous feront traverser par exemple une zone de bayou, un marécage très pollué, un secteur résidentiel ou encore la haute mer. Dans chaque zone, vous trouverez une faune spécifique, certaines à chasser et d’autres pouvant en faire de même avec vous, ainsi que tout un panel de missions et de collectibles à ramasser.

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Un SharkPG divertissant…

Côté gameplay, Maneater est un RPG dans ce qui se fait de plus classique. En effet, pour reprendre l’idée énoncée précédemment, on incarne un bébé requin que l’on va devoir faire grandir, évoluer. Pour cela, il faudra gagner des points d’expérience que l’on acquiert en dévorant des proies (animales ou humaines) et en réussissant des missions. Ce classicisme se retrouve aussi au niveau des menus, avec différents onglets dédiés à la carte, au listing des quêtes, aux différents boss et aux statistiques et améliorations de notre requin. Même constat au niveau du HUD qui nous rappelle, tout proportion gardée, ce que l’on peut retrouver dans les derniers Assassin’s Creed, avec des collectibles, missions et destinations qui sont bien visibles sur notre écran et une boussole sous forme d’une barre horizontale en haut.

Au cours du jeu, vous aurez affaire à maints ennemis comme d’autres collègues de Pete l’Ecailleux, des chasseurs de primes, mais aussi de super prédateurs locaux. Ces derniers sont grossièrement les boss de chaque zone de la map. Les premiers vont quant à eux apparaître dès lors que vous vous serez attaqué à des humains de façon trop prononcée, apparaissant par groupe de deux ou trois embarcations. Si vous parvenez à vous en débarrasser, vous ferez alors grimper votre jauge d’infamie, s’apparentant à une sorte de notoriété malsaine auprès de la population locale. C’est à chaque nouveau palier que va apparaître la troisième catégorie d’ennemis mentionnée ci-dessus, les chasseurs de prime. En effet, chacun d’entre eux, au nombre de dix, constitue une sorte de boss de niveau d’infamie. Si vous parvenez à l’éliminer, alors vous gagnerez une évolution permettant de débloquer un équipement ou une compétence particuliers pour votre squale, mais nous reviendrons sur ce point plus tard. De manière générale, le jeu prend l’apparence d’un show TV à l’américaine. Le narrateur Chris Parnell va commenter chacun de nos faits et gestes, dans un subtil mélange entre informations typiques d’un documentaire animalier et humour noir lorsqu’on tombe sur certaines scènes un petit peu inédites.

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…presque comme un poisson dans l’eau !

Au niveau des missions, c’est ici qu’on a affaire à un des plus gros points faibles du jeu. Ainsi, bien que le jeu montre clairement son côté RPG comme mentionné précédemment, concernant les différentes quêtes à accomplir, une forte répétitivité s’installe une fois les premières heures de jeu passées. En effet, au début le titre est vraiment fun car on prend plaisir à « faire nos premiers pas » en tant que requin et à dévorer tout ce qu’on peut, mais une fois l’effet « Wahou » dissipé, on remarque que les missions sont toutes les mêmes quelle que soit la zone, à savoir dévorer un certain nombre de poissons d’une même espèce ou d’humains, battre une cible particulière,… pareil pour les collectibles qui n’apportent que guère d’intérêt supplémentaire à l’exploration de la map.

En outre, ce côté très répétitif se voit aussi au niveau de l’évolution de notre squale. Ainsi, une fois l’excitation du début passée à devoir becqueter tout ce qui passe à portée de notre gueule, on se rend compte qu’on ne fait que ça, que ce soit en mission ou en exploration libre, dans le but de gagner de l’expérience pour monter en niveau et acquérir le plus de nutriments possibles. Ces derniers s’obtiennent en dévorant des animaux, des humains, en détruisant des bateaux, en terminant des quêtes ou en trouvant des caisses de dépôt. Ils servent à améliorer nos compétences en battant des chasseurs de primes. On a donc aussi un côté farming de masse qui peut lasser au bout d’un moment.

Même si le jeu est un grand défouloir, les combats sont vraiment brouillons et manquent de précision. Tout d’abord, on passe plus notre temps à marteler le bouton d’attaque qu’autre chose, plutôt qu’à devoir procéder de façon stratégique. Ensuite, la caméra est vraiment à la rue parfois… En effet, dans ce type de jeu et tout particulièrement aux commandes d’un animal quand même véloce, on s’attend à un gameplay dynamique, ce qui est le cas, mais la caméra n’arrive clairement pas à suivre le rythme. On passe ainsi autant de temps à remettre le bon angle de vue qu’à combattre, d’autant plus que le jeu ne dispose pas d’une option de ciblage qui aurait permis de pouvoir garder notre cible en vue. Enfin, un autre problème particulièrement gênant a été la tendance de notre requin et de la caméra à se bloquer lorsque l’on combat trop près de la surface et que celui-ci se met alors en position de flottaison, nous obligeant à replonger pour retrouver une plus grande liberté de vision.

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Conclusion

Ayant fait sensation à l’E3 2018, Maneater se révèle être un bon RPG et plutôt amusant. On prend plaisir à déambuler dans toutes sortes d’environnement vraiment réussis graphiquement, tout en dévorant toute proie imprudente qui passerait à proximité de notre mâchoire. Même si le jeu ne bénéficie pas d’options 4K ou d’optimisation sur Xbox One X, les décors ont tout de même un rendu de qualité.  En outre, j’ai vraiment apprécié le soin apporté à la modélisation du requin et au réalisme de ses mouvements et actions, même chose pour les autres animaux. Néanmoins, une fois les premières heures de jeu passées et la surprise évanouie, le titre devient vraiment répétitif et lassant, autant au niveau des missions que des mécaniques de gameplay. De plus, un autre petit détail assez désagréable est les deux crashs subits pendant mes phases de test. En résumé, Maneater est un jeu vraiment fun, dès lors que l’on y joue sur de courtes sessions. Au-delà, le jeu montre vite ses limites. Espérons que les développeurs sauront dynamiser davantage le jeu, que ce soit dans sa version actuelle ou dans une future nouvelle itération, car il y a vraiment une idée à creuser.

Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
✘ Contraste élevé (réticule de visée) ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance
✘ Taille couleur de police ✘ Identification de la personne qui parle
✘ Marquage des ennemis ✘ Police personnalisable
✘ Interface personnalisable ✘ Couleur de police personnalisable
✘ Couleur minicarte personnalisable ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
✘ Option daltonisme ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence)
✘ Option Text to speech  
✘ Ralentissement du jeu  

Conditions de test

  Détails TV4K   Jeu fourni par l’éditeurOui
  ConsoleXbox One X   Temps passé sur le jeu6 heures
  Niveau de difficultéN.A.   Jeu terminéNon
5 Comments

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