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Test – Metro Exodus, tous à bord !

Initialement basé sur un roman de Dmitri Gloukhovsky, Metro 2033 avait marqué les esprits par son scénario riche et son ambiance mature. Le titre de 4A Games vous plongeait ainsi en plein univers post-apocalyptique, où les survivants d’une guerre mondiale contraints de se réfugier dans le métro moscovite, seul lieu encore viable après les retombées radioactives. Sa suite, Metro Last Light, parue en 2013, s’éloignait du livre mais poursuivait les aventures d’Artyom, héros du premier jeu.

Attention à la fermeture des portes

Metro Exodus est donc la suite directe de Last Light. Mais que cela n’effraye pas les nouveaux joueurs, un recap très bien conçu nous présente brièvement les points clés à comprendre avant de nous lancer dans cette nouvelle aventure exclusivement solo. Sans vouloir dévoiler le pourquoi du comment, Artyom sera amené à quitter Moscou, à bord d’un train de fortune et sera accompagné entre autres, de sa femme Anna et du colonel Miller. Son périple le conduira ainsi à traverser la Russie, et de ce fait, à voir du pays.

C’est justement sur ce point que Metro Exodus se démarque de manière significative de ses prédécesseurs. Adieu les lieux exigus, moites et poisseux des bas fonds moscovites, et bonjour aux lieux ouverts et leurs panoramas à perte de vue… Un choix fort de la part de 4A Games qui était jusque-là plutôt habitué à nous offrir une succession de couloirs sombres. Metro fait donc sa mue et quitte la linéarité de ses épisodes passés pour proposer découverte et objectifs multiples. Néanmoins, si les maps sont amples, ne vous attendez tout de même pas à ce que Metro Exodus aille rivaliser avec Far Cry. Ces dernières se veulent suffisamment grandes et fournies pour garantir d’y passer quelques heures. Vous y découvrirez ainsi des missions principales, nécessaires pour faire progresser l’histoire, et secondaires, bien utiles pour récupérer des bonus et améliorer son inventaire.

Metro fait donc sa mue et quitte la linéarité de ses épisodes passés pour proposer découverte et objectifs multiples.

Si vous souhaitez une location à votre arrivée.. 

Qui dit grandes maps, dit également modes de transport adaptés. Mini vans, barques, quads : de nombreux véhicules seront à votre disposition. Facultatifs pour la plupart, certains se montreront obligatoires. C’est par exemple le cas, lors de passage sur des étangs qu’il vous sera impossible de traverser à la nage, sous peine de vous faire avaler par des poissons mutagènes, manifestement affamés.

Un point sur lequel les développeurs ont beaucoup communiqué concerne votre arsenal. Ici, il n’est aucunement question de roubles, la chambre du commerce ayant visiblement sauté avec les premières bombes. Pour vous équiper, il vous faudra donc fouiller les moindres recoins de la carte. Que ce soient dans des containers ou sur les cadavres de vos victimes, vous devrez rechercher tout élément utile pour crafter trousses de soins, projectiles, munitions pour vos armes, ou encore diverses améliorations. A ce propos, sachez que vous pourrez transporter trois armes à la fois. Deux interchangeables à volonté, et une dernière, la “pump gun” – un classique de la série –  qui vous sera imposée pour une bonne partie de l’aventure. Concernant leurs améliorations, et contrairement à ce que les trailers du jeu ont pu faire croire, vous ne pourrez pas les faire à la volée. Si vous souhaitez upgrader vos armes vous devrez en effet passer par des “workbench”. Accessibles à bord du train – qui vous servira également de hub – mais aussi dans les refuges disséminés sur la carte, ces lieux vous permettront donc de gérer votre arsenal, de vous reposer entre deux gunfights et de changer l’heure de la journée. Cette dernière option s’effectuera au moyen d’une bonne sieste qui vous requinquera en moins de deux !

Tunnel en approche

Outre les lieux ouverts, Metro Exodus n’oublie pas ses racines. Le jeu proposera certains passages plus linéaires dans des lieux exigus. Sombres, vous obligeant à utiliser votre lampe torche, ces moments sont suffisamment dispersés et maîtrisés pour éviter de rendre le jeu bancal. Toujours justifiées par le scénario, ces scènes mettront vos nerfs à vif. On se souviendra notamment du passage impliquant des araignées mutantes, superbement réalisées et franchement flippantes qui se baladent sur votre personnage et au plein milieu de l’écran . Les arachnophobes voudront peut-être s’abstenir au risque de ne pas pouvoir finir le jeu !

D’ailleurs, petite information bonne à savoir pour les nouveaux arrivants, presque tout dans Metro doit être rechargé. Il faudra toujours être aux aguets pour le niveau de charge de votre lampe, de vos lunettes nocturnes, ou de votre masque anti radiations. Si la batterie se vide en plein milieu d’un combat ou dans un lieu sombre, et bien… bon courage ! Par chance, Artyom se balade toujours avec une batterie sur lui, ainsi que divers patchs pour réparer ses gadgets. Et au pire, il y aura toujours ces fameux refuges…

La voiture bar est désormais ouverte

Parlons désormais du cœur du jeu : les affrontements ! Shooter avant tout, Metro Exodus conserve ce qui faisait le succès des jeux précédents : des gunfights vifs, avec un paquet d’ennemis, parfois venant même de toutes parts (comme ces ghouls radioactifs suicidaires, qui vous feront sursauter plus d’une fois arggh). Alors oui, les déplacements d’Artyom sont un peu lourds, mais en même temps, on note une réelle amélioration par rapport aux anciens Metro. On est encore loin du gameplay nerveux d’un Call of Duty, mais ce n’est pas non plus ce que l’on recherche dans Metro. Un petit conseil tout de même quand vous commencerez le jeu, pour éviter l’impression de nous traîner, l’endurance d’Artyom n’a pas d’indicateur visuel, juste sonore, alors montez le son.

Toujours au rayon affrontements, je suis également heureux de vous apprendre que l’intelligence artificielle des ennemis, point souvent décrié dans la série, a été revue à la hausse. Entre les mutants qui vous foncent dessus par demi douzaine, et la réaction cohérente des ennemis humains, pas grand chose à redire sur cet aspect du jeu. Certes, ce n’est pas Halo, mais cela reste convenable. L’IA de vos acolytes est également en hausse, avec une efficacité en combat assez surprenante.

Sur votre droite, vous pouvez admirer… 

Nous arrivons maintenant sur un point sur lequel beaucoup de fans attendent Metro Exodus au tournant : l’aspect graphique du jeu. Inutile de faire durer le suspense : soyez prêt à vous prendre une monumentale gifle ! Impressionnant à plus d’un titre, le jeu prend une toute autre dimension sur Xbox One X. Vous vous souvenez de la bande annonce à l’E3 2017 ? Et bien c’est pareil, voire mieux ! En 4K natif, avec un support HDR incroyable, Metro Exodus propose des détails, une gestion de la lumière, des animations faciales, une profondeur de champ, parmi les meilleurs jamais vus. La variété des décors se démarque aussi des précédents jeux Metro, avec un long voyage s’étalant sur plusieurs saisons, une météo dynamique, ainsi qu’un cycle jour/nuit, déjà mentionné plus haut. Une démo technique, tout simplement.

Soyez prêt à vous prendre une monumentale gifle !

La fluidité n’est pas en reste non plus, avec un 30 images par secondes visiblement constant. Pour ce qui est du son, la musique, assez discrète au début du jeu prend de l’ampleur dès le second acte, avec des thèmes militaires bien choisis, et dynamiques, ainsi que des morceaux plus calmes, toujours dans le ton. De nombreux acteurs ont participé au projet et les dialogues foisonnent. L’avantage lorsque l’on peut prendre son temps, c’est d’avoir le loisir d’écouter les pnj à sa guise. A bord de votre train, ils auront toujours des infos à vous donner, des éléments pour mieux connaître le monde et son histoire…Dépaysant en diable, avec des accents russes prononcés. L’ ambiance est également renforcée par les éléments bonus glanés à travers le monde, comme une guitare, que l’on pourra jouer une fois trouvée.

Suite à un incident technique, un retard…

Bon, c’est triste à dire, mais on ne serait pas en 2019 si nos jeux n’avaient pas quelques défauts gênants à leur sortie.. Deux ou trois freeze m’ont d’ailleurs obligé à rebooter la console. Autre point agaçant, le temps de chargement initial du jeu qui peut prendre jusqu’à deux minutes. Sans doute le prix à payer pour charger tout le niveau sans être interrompu par la suite.

Pour finir sur les points qui fâchent, je dirais que les marqueurs de mission peuvent nous induire en erreur, car très mal fichus. Et d’ailleurs, qui a eu l’idée de rendre le bouton X nécessaire pour fouiller un corps, ET ramasser une arme ? Qui !? Je ne vous explique pas le mic-mac en plein combat…

Terminus

4A Games à maintenu le mystère concernant le scénario de leur dernier bébé made in Ukraine. Compréhensible au regard de l’importance de l’histoire d’un jeu de la licence Metro. Dans les grandes lignes, pour ne rien spoiler, Metro Exodus s’apparente à un road trip à grande échelle. Vous y serez amené à croiser de nombreux personnages, tous plus dingues les uns que les autres.  Dans l’ensemble, le scénario est réussi, malgré quelques longueurs, mais avec une accélération franche à partir du troisième acte. Le spectre des émotions que vous ressentirez est également fourni : de l’espoir, la peur, à l’horreur, la camaraderie, l’amour, et même un zeste d’humour.

Le système de moralité présent dans les précédents Metro fait aussi son retour dans Exodus. De privilégier la furtivité, ou à l’inverse, la violence, aura un impact vers la fin du jeu. Vous voilà prévenus…

Metro Exodus s’apparente à un road trip à grande échelle

Avec plusieurs modes de difficulté, allant de « narration », très simple, à « hardcore », il y en a vraiment pour tout le monde, avec un effort tout particulier sur l’accessibilité, fait rare dans les jeux AAA. L’ aventure s’avère plus longue que les premiers Metro, avec 20 heures environ au compteur, soit quasiment la même durée que les deux précédents réunis. Du tout bon !

En résumé 

J’ai été constamment impressionné par mon voyage au sein de cette Russie post apocalyptique que nous propose Metro Exodus. Dépaysant, avec un scénario dans l’ensemble captivant, des personnages intéressants, des terrains de jeu immenses et une technique irréprochable : 4A Games à fait évoluer sa série sans pour autant renier ses origines. Malgré quelques couacs, que des patchs pourront sans doute corriger, ce voyage est indispensable aux fans de la série, et plus généralement à tout amateur de jeux d’action solo. Une très grande réussite.


Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
 Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police  Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis Police personnalisable
Interface personnalisable Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable  Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme  Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech
Ralentissement du jeu

 

Conditions de test

  Caractéristiques TV Full HD 4K HDR   Jeu fourni par l’éditeur  Oui
  Console Xbox One X   Temps passé sur le jeu 18 heures
  Niveau de difficulté Normal   Jeu terminé  Oui

 

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