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Test – My Time at Portia, vive la campagne et les lamas

En ces temps troublés où chaque nouvelle étude environnementale nous annonce la fin du monde pour bientôt (aux dernières nouvelles ça commencerait à sentir vraiment mauvais vers 2050), que diriez vous d’apprendre les rudiments de la vie sans technologie… ou presque ? Ça tombe bien, c’est justement ce que My Time at Portia se propose de vous faire découvrir ! Loin d’être une simple copie en 3D de Stardew Valley ou Harvest Moon, même s’il s’en rapproche fortement sur plusieurs aspects, le jeu de Team17 propose son lot d’originalités pour vous faire craquer.

Un accueil chaleureux

Tout commence par la création de votre personnage, avec des possibilités de personnalisation peut être un peu chiches, mais néanmoins suffisantes pour créer un avatar à votre image (enfin, si vous avez mon âge, ce sera à votre image… quelques années en arrière).
Sitôt cette étape terminée, vous vous retrouvez sur un bateau en direction de Portia. Ah Portia, petite ville post-apo remplie d’habitants chaleureux, de champs, de ruines remplies de technologies du passé, de lamas, … Dès votre arrivée, vous serez vite conquis par la tranquillité et le calme qui se dégagent du titre.

C’est dans cette ville que votre père, récemment disparu, vous a laissé un taudis pardon, un atelier. Et c’est là la différence fondamentale avec les jeux cités en introduction : à la base, vous n’êtes pas un fermier mais un constructeur.
Et à Portia la demande est telle que l’on ne vous laissera pas le temps de poser vos valises : à peine arrivé, on vous demande déjà de faire vos preuves ! Après tout, vous êtes le fils d’un célèbre constructeur de la région, et on s’attend donc à ce que vous suiviez sa voie. On va donc vous orienter dans la réalisation de vos premiers outils et établis.
Cette arrivée légèrement scénarisée représente d’ailleurs le premier bon point du jeu : ces quelques quêtes simples et rapides jouent un rôle de tutorial très efficace et parfaitement naturel.

Mais une fois ces premières formalités remplies, on va très rapidement vous demander la construction d’un pont. Et vous vous imaginez bien qu’entre fabriquer une pioche et fabriquer un pont, il y a une légère différence !

#Adopte un lama

Qu’à cela ne tienne, si vous êtes comme moi, vous allez tenter de faire tout de suite ce que l’on vous demande, et donc vous lancer dans la construction de ce fameux pont.

Direction votre point de construction tout neuf donc, afin d’analyser le plan… et là, c’est le drame !
Pour créer le pont, il va vous falloir des rondins. Sauf que pour faire des rondins, il vous faut une scierie et une hache de compétition.
Commençons donc par la hache, ce n’est pas celle que j’ai faite avec 2 branches et un caillou façon MacGyver qui va m’aider à couper un arbre. Et puis j’ai une fonderie, me créer une hache digne ce nom ne sera donc qu’une formalité… Ah non, figurez-vous que sans minerai, ce n’est pas si simple de faire des lingots de cuivre !
Tant pis, on verra plus tard, construisons la scierie. Pas de bol : même topo, il va vous falloir (entre autres ! ) du matériel que vous ne trouverez que dans les mines.

Bref, très vite on s’aperçoit que construire ce pont ne sera pas si simple, et qu’il va falloir vous balader un peu partout pour trouver et récupérer le matériel nécessaire.
Mais au final, est-ce que la construction de ce pont est si urgente ? Pourquoi ne pas aller visiter un peu plus la ville ?
Et c’est à partir de ce moment que l’on atteint le point critique. Le moment où on s’aperçoit que la partie construction du jeu ne représente qu’une infime partie des possibilités offertes par le jeu.
En effet, si le cœur du jeu repose sur la construction, de nombreuses autres activités sont possibles : cultures, exploration de mines, combat, élevage d’animaux (dont les fameux lamas), collection d’artefacts anciens, décoration de votre propriété, contrats, cuisine, développement des relations avec les différents personnages, pêche, …
Impossible de toutes les lister, et encore moins de les décrire puisque une bonne partie d’entre elles propose son gameplay ou son mini-jeu dédié.

Tout cela permet de varier les expériences et de ne pas se retrouver pris dans une boucle infernale à laquelle nous ont habitués certains autres jeux du genre.
On notera d’ailleurs que la plupart des aspects du jeu peuvent être plus ou moins évités si vous le souhaitez (en compensant avec une autre). En construisant une cuve reliée à vos plantations vous n’aurez pratiquement plus à vous soucier de les alimenter en engrais, certaines quêtes secondaires vont vous permettre d’avoir une livraison quotidienne de matériaux, … même les objets présents dans les mines et donjons peuvent être récupérés par des moyens alternatifs (généralement contre une somme d’argent).

Il y en a un peu plus, je vous le mets quand même ?

Le jeu va jusqu’à proposer un système de niveaux pour votre personnage, qui va devenir de plus en plus endurant et puissant en plus de débloquer des talents vous apportant différents bonus. Cela vous permettra d’effectuer toujours plus d’activités au cours d’une même journée, ou, si le cœur vous en dit, de vous aventurer plus profondément dans les ruines de l’ancienne civilisation pour combattre dans des donjons remplis de monstres et boss.
Cette activité est probablement la moins réussie du jeu cependant, avec des combats basés sur seulement 2 touches (attaque et esquive), et des possibilités d’équipement assez limitées. Cela reste toutefois très correct (et suffisamment peu courant) et permet de rajouter une couche de gameplay nous éloignant de la monotonie.

Mais sinon, je vous ai parlé des événements saisonniers franchement sympas et originaux ? Ou des possibilités de nouer des relations, de se marier, voire d’avoir des enfants ? Ou encore de la partie scénarisée à la progression naturelle et bien pensée (alors qu’elle est généralement totalement absente de ce type de jeux) ?
Tout ça nous amène à une durée de vie absolument astronomique pour qui désirerait tout voir. Après une vingtaine d’heures de jeu, je n’ai fait qu’une demi-année et j’ai encore plein d’objectifs en tête qui me poussent à continuer à jouer. Si j’en crois mon avancement dans les évolutions et objets accessibles, je pense qu’on peut raisonnablement tabler sur 40-50h pour voir l’essentiel du jeu, et probablement le double pour vraiment tout faire !

Bref, vous l’aurez compris, le jeu nous invite à vivre le jeu de la façon qui nous intéresse le plus et il est tout à fait possible de délaisser les objectifs principaux de construction quelques temps pour se focaliser sur un autre aspect du jeu.
Attention toutefois, les nouvelles zones et activités sont essentiellement débloquées via les constructions relatives à la quête principale. Il ne m’a donc pas semblé réellement possible de se passer totalement d’avancer dans le scénario.
Petit point de détail intéressant toutefois, vos constructions permettent de faire évoluer la ville : accès à une nouvelle zone, nouveaux magasins, système de transport rapide, … C’est gratifiant de voir la ville et ses habitants évoluer au gré de vos contributions.

L’amour est dans le pré

Techniquement, le jeu est également solide : testé sur One X, le jeu tourne en 4K (sans support du HDR) et je n’ai noté aucune baisse de framerate (y compris durant les événements où tous les habitants se retrouvent au même endroit). Les temps de chargement ont tendance à un peu trop s’éterniser par contre, et cela peut être assez frustrant quand vous devez juste entrer dans une maison pour valider une quête et en ressortir aussitôt.
Si graphiquement le jeu ne propose rien d’incroyable, sa direction artistique lui donne un côté mignon et très cohérent. La map est d’ailleurs vaste et s’ouvre petit à petit, et le côté post-apo est bien rendu.
Les nombreuses (et différentes) mécaniques fonctionnent bien et s’emboîtent de manière intuitive. On pourrait râler un peu sur la gestion de l’inventaire pour faire bonne mesure, mais nous sommes dans la lignée de ce que l’on peut attendre pour un jeu de ce type.
Je n’ai rencontré que quelques bugs vraiment mineurs (quelques textures manquantes dans un donjon, un bug sur le comptage des heures passées sur le jeu ou encore des personnages au pathfinding hasardeux) ce qui est très agréable. Voire presque étonnant quand on voit tout ce que le jeu propose.
Si on résume, côté technique en ce qui me concerne c’est un quasi sans faute, et il me parait important de le souligner tellement c’est devenu rare de nos jours…

Le côté sonore du titre est par contre en deçà : l’environnement sonore fait le boulot, mais ne vous attendez à rien de marquant. D’ailleurs j’aurais aimé que les musiques soient un peu plus variées. On pourra noter également qu’aucun dialogue n’est doublé.
Le jeu est par ailleurs intégralement traduit en français et de manière tout à fait correcte.

En dehors de ces quelques points, qui selon moi relèvent du détail, le jeu réussi pratiquement tout ce qu’il entreprend.
Bien sûr, pour apprécier le titre il faut en accepter ses principes de base : c’est un jeu qui prend vraiment son temps, n’est pas épique pour un sou et est essentiellement basé sur du farming (en partie masqué).
Mais tout cela est suffisamment bien amené et équilibré pour ne pas m’avoir lassé jusque là. Il y a toujours quelque chose à faire.
Que ce soit un un nouvel événement, une nouvelle quête, un nouvel objet à construire, une nouvelle zone à explorer, un nouveau personnage à rencontrer, … il y a toujours un jalon suffisamment proche pour que je me prenne à « faire une journée de plus ». A un point tel que j’ai passé plusieurs soirées à me coucher bien plus tard que prévu…
Si ce type de jeu vous tente, je ne peux en tout cas que le conseiller. C’est un excellent représentant du genre, avec une progression fluide, des activités variées et une technique très propre. Et des lamas.

Critères d’accessibilité

Déficience Visuelle Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis Police personnalisable
Interface personnalisable Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech
Ralentissement du jeu

 

Conditions de test

Caractéristiques TV 4K Jeu fourni par l’éditeur oui
Console Xbox One X Temps passé sur le jeu 25 heures
Niveau de difficulté N/A Jeu terminé non

 

My Time at Portia est disponible sur le Xbox Store au prix de 29,99€

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