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Test – Control, le trop lourd héritage d’Alan Wake ?

Qu’il est délicat pour Remedy de gérer l’héritage Alan Wake (AW). Tant ce mélange « Stephen Kingo Twin Peaksiens » a marqué durablement les esprits, à juste cause (pas le jeu, l’expression pour dire que AW est culte et que c’est mérité). Après un correct sans plus Quantum Break en 2016, Remedy va-t-il retrouver son mojo ? Je vous propose de le découvrir dans le test de Control.

Note du rédacteur : à l’image des rapports et dossiers disséminés dans Control, je vais caviarder le présent test. A vous de voir si vous voulez les détails supplémentaires cachés sous les bandeaux noirs. Pour cela, il vous suffit d’y passer le curseur de la souris, par exemple : SPOILERS !!!

La vérité revêt bien des visages… dans la Zone X.

New York. De nos jours. Jesse Faden, incarnée par le joueur, est à la recherche de réponses. Depuis des décennies, elle enquête sur la disparition de son frère dans des circonstances troubles, alors que tous deux étaient juste adolescents. Ses investigations la mènent au Federal Bureau of Control (FBC), un bâtiment dénotant fortement dans cette jungle de grattes-ciel. Pourquoi à l’arrivée de Jesse, l’ambiance qui y règne est-elle si calme ? Où sont les employés de cette étrange administration que l’on dirait figée dans les années 80 ? Qu’est-ce que cette agence où d’étranges expérimentations surnaturelles sont menées, a à voir avec son frère ?

Control met en place très vite une ambiance de complot étatique assez classique. Et y ajoute des éléments de surnaturel qui rappelle fortement X-Files, Au delà du réel et consort en faisant état de recherches ésotériques hors de contrôle. Pour faire résonance à AW, on dirait l’univers de Control sorti tout droit de la série fantastique Zone X qui émaillait le titre de Remedy de 2010. Au-delà de l’aspect sage, voire terne, de l’édifice où toute l’aventure se déroule, des décors rappelant tour à tour le grand vide de Dishonored ou le monde à l’envers de Stranger Things viennent rompre la grise et apparente monotonie des décors. Par exemple, la mission secondaire impliquant des horloges est visuellement assez dingue. Une dernière référence pour illustrer l’univers de Control ? Je citerais Beyond Two Souls, l’héroïne étant accompagnée en permanence par une entité aussi pratique que mystérieuse…

Nul ne ressort véritablement indemne… de la Zone X.

Control est un TPS action/aventure, se déroulant au sein du FBC. Cinq secteurs seront à explorer, à fouiller en long, en large et en travers, avec de nombreuses portions infranchissables de prime abord. Heureusement, une carte permet de se situer dans cet édifice dont l’architecture extérieure ne présageait pas autant de surprises. De plus, des points de téléportation limitent la vilaine sensation d’aller retours. Une très bonne chose pour explorer sereinement et sans lassitude.

De très nombreux dossiers, fichiers, documents, vidéos confidentiels seront à récolter et consulter pour approfondir votre approche du lore de Control. Certains révèlent des informations déterminantes, telles que hé non ! Pas de spoils majeurs !, quand d’autres sont complètement futiles. Mais tous participent à instaurer un univers foisonnant et captivant… pour peu que l’on accepte de se faire un peu balader au cours d’un récit. Au bout de 15 heures de jeu, il me semble que je ne suis qu’à mi-parcours des missions principales. Des missions secondaires et défis viennent se mêler à la fête et assurent à Control une très bonne durée de vie. Par contre, je n’ai pas rencontré de notions de choix, déterminant peu ou prou la suite des événements. Dommage.

Face à la réalité, les murs de la raison s’effritent … dans la Zone X.

Première surprise étonnante mais justifiée dans le scénario, Jesse Faden ne dispose que d’une seule arme… mais à première vue seulement. Car ce simple pistolet sans nul autre pareil peut être modifié, modé pour devenir l’équivalent d’un fusil à pompe, de précision ou automatique. Jesse peut en embarquer 2 versions en même temps et les alterner d’une simple pression sur (X). De quoi être prêt à affronter les soldats du Hiss, cette force implacable et invisible qui semble avoir pris possession du Bureau, de ses employés et agents. A noter que le changement d’épaule lors de la visée est disponible… Mais son ergonomie est assez mal fichue puisqu’il faut faire (bas) sur le BMD pour changer de posture. On a connu plus pratique. Heureusement, dans les options, les commandes peuvent être complètement remappées selon les désirs de chacun. Une aubaine.

Pendant ces gunfights bien fichus et nerveux, Jesse, grâce  à l’entité qui l’habite, disposera de fantastiques aptitudes. La télékinésie, la prise de contrôle d’ennemis, le bouclier etc sont autant de possibilités qui feront la différence pendant des combats difficiles. Sensation de puissance garantie. Sans pour autant en faire un jeu trop facile. En effet, la difficulté est accrue par le fait que la barre de vie de l’héroïne de remonte pas au fil du temps. Pour se soigner en combat, il sera nécessaire de récupérer de petits orbes sur les ennemis blessés ou tués. De quoi engendrer de l’agressivité exacerbée dans certains combats.

Les ténèbres ne sont pas forcement plongées dans la nuit… dans la Zone X.

Ok, Control dispose d’un gameplay jouissif et d’un background solide. Pour compléter, j’ajoute également que Jesse acquiert au fil des missions accomplies des points de compétences pour améliorer sa jauge de vie, sa puissance etc. Elle peut même se fabriquer de nombreux mods pour elle-même ou ses armes pour accentuer encore cette très belle sensation de puissance. Mais Control est miné par des baisses de framerate lors de combat massifs. Il faut dire que la mise en scène des affrontements est un déluge d’effets et de destruction. Les décors et mobiliers sont très largement destructibles et peuvent même servir d’arme grâce à la télékinésie. Plus étonnant et difficilement pardonnable, le fait de quitter le menu pause fait ramer sévèrement le jeu pendant quelques secondes. Pénible. J’espère que Remedy lancera rapidement un patch pour corriger ces écueils, heureusement non rédhibitoires. Passé ce problème de fluidité, le jeu est agréable à l’œil, avec des animations naturelles (et surnaturelles) convaincantes.

Bon point, Control est entièrement traduit en version française. Louable… mais on ne peut pas dignement parler de « synchronisation labiale » avec de tels écarts entre doublage et les personnages. Préférez la version originale, disponible dans les options et ce, sans modifier la région de sa console. Un dernier point agaçant est un bug qui frappe la carte. De manière inexplicable, elle devient illisible… et le redevient quelques minutes plus tard. D’autant plus pénible que certaines portions du Bureau sont joyeusement alambiquées. Un patch, please !!!

Conclusion.

Soyons clair. Control n’atteint pas la maestria d’Alan Wake. D’ailleurs, digression, la douce patine du temps sur le cœur des gamers autorise-t-elle seulement de songer qu’un jour AW sera ne serait-ce qu’égalé ? Fin de la digression^^. Néanmoins, à mi parcours et 15 heures de jeu, et malgré quelques bugs, l’univers de Control me fascine et son gameplay me procure toujours autant de plaisir à alterner entre armes et pouvoirs pour des combats spectaculaires. Je vous laisse, je retourne dans la Zone X.

Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis Police personnalisable
Interface personnalisable Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech
Ralentissement du jeu

 

Conditions de test

  Caractéristiques TV Full HD   Jeu fourni par l’éditeur oui
  Console Xbox One X   Temps passé sur le jeu 15 heures
  Niveau de difficulté N.A.   Jeu terminé non

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