Cette semaine, nous avons eu l’occasion de nous essayer à la preview de DIRT 5, afin de pouvoir constater manettes en main le travail effectué par Codemasters sur le 5ème opus de cette célèbre licence de courses offroad. Celle-ci se distingue de sa sœur DiRT Rally par le fait que cette dernière est davantage pensée pour concurrencer celle des WRC (que l’éditeur va acquérir en 2023), tandis que la première ressemble davantage à un Forza Horizon dans le style et l’aspect, le côté monde ouvert en moins. Alors qu’avons-nous pensé de cette première approche du jeu ? Sommes-nous confiants par rapport au futur succès du titre ? Découvrez-le à travers cette preview de DIRT 5.
Une timide entrée en matière
Lors de cette première prise en main, nous n’avions malheureusement accès qu’au mode Playgrounds. Lâchés dans une immense arène, différents défis nous sont proposés tels que réussir un parcours d’obstacles ou franchir un maximum de portails en un minimum de temps, ou encore les fameux Gymkhana où on doit accumuler un maximum de points de style via différentes figures dans le temps imparti. De manière globale, les défis sont à la fois amusants et apportent une certaine tension. En effet, les bolides que l’on pilote sont souvent très puissants et montent vite en régime. Il n’est donc pas toujours aisé de maîtriser leur grande puissance dans les environnements étroits et sinueux que l’on peut être amenés à rencontrer, ou de les manœuvrer comme on le souhaite. C’est là l’une des principales difficultés de ce mode de jeu et le défi majeur que tous les pilotes devront relever. Reste maintenant à savoir ce qu’il en sera dans les modes de courses plus classiques que nous avons pu apercevoir dans les différents trailers diffusés jusque-là, puisque le mode Playgrounds s’apparente plus à du trail qu’à véritablement du pilotage comme on en a l’habitude.
Visuellement en tout cas, DIRT 5 est vraiment réussi car les environnements sont bien modélisés, les textures plutôt fines, les effets de lumières extérieurs ou des phares des voitures rendent bien et même les projections de terre, de gravats et de poussière au passage du véhicule sont convaincantes. Après, il conviendra de vérifier cette impression dans le reste des modes de jeu et notamment dans des courses en environnements plus ouverts et/ou denses.
Une physique des voitures plutôt étrange…
Il s’agit ici de l’un des gros points noirs de cette phase d’essai. Alors que le pilotage très typé arcade des véhicules semble plutôt convaincant, on a été bien moins emballé par la manière dont ceux-ci réagissent à l’environnement. En effet, au cours de nos différentes tentatives, on s’est retrouvé à devoir nous faufiler à toute vitesse au milieu de conteneurs, prendre d’assaut des tremplins, franchir toutes sortes d’obstacles pentus… donc des situations plutôt exigeantes avec les bolides. Concernant ceux-ci, nous avons été amenés à prendre le volant de voitures de rallye modernes telles que la Peugeot 208 WRX, la Citroën C3 R5 ou la Skoda Fabia S1600, de gros SUV comme le Volkswagen Touareg ou encore de buggies. Pour les premières, l’objectif était de rallier le plus vite possible l’arrivée d’un parcours parsemés de checkpoints délimités par des gros conteneurs. Virages serrés et bosses étaient évidemment au rendez-vous. Malgré qu’il s’agisse de véhicules très puissants (pour rappel la Peugeot 208 WRX possède 600 chevaux !), leur manière de réagir au moment des sauts était particulièrement étrange, car ceux-ci avaient tendance à fortement rebondir de l’arrière-train au moment où ils touchaient le sol. De manière globale, la voiture semblait vraiment rigide, même si cela peut se comprendre vu le type de véhicule.
Toutefois, dans le cas des buggies, le même constat s’applique et là c’est vraiment déconcertant. En effet, dans les Forza Horizon, ces engins sont véloces sur les terrains accidentés, leurs énormes amortisseurs encaissant les chocs pour nous permettre de franchir tous les obstacles à fond la caisse. Mais dans DIRT 5, ils sont très rigides, à tel point que l’on s’est même demandé si on avait vraiment des suspensions et pas juste des barres métalliques rattachant les roues au châssis. En effet, ces véhicules absorbaient plutôt mal les chocs et se montraient difficiles à maîtriser. Même chose au moment de l’impact sur le sol comme si on avait des pneus surgonflés qui n’amortissaient rien, bien au contraire.
Joue-la comme Trials !
Mais qu’est-ce que le jeu de Codemasters a à voir avec celui de RedLynx me direz-vous ? Et bien cette même volonté de laisser parler l’imagination de la communauté par la création. En effet, dans le mode Playgrounds de DIRT 5, vous pouvez évidemment tester les épreuves proposées par les développeurs, mais un éditeur est également à votre disposition pour que vous puissiez créer vos propres challenges. Avec un choix aussi large de tremplins, obstacles, virages relevés et autres objets, nul doute que les joueurs sauront mettre à profit leur liberté créatrice afin de concevoir des épreuves diverses et variées. Verra-t-on des épreuves vraiment masochistes comme c’est le cas dans Trials Rising ou dans un Super Mario Maker dans un tout autre registre ? Oui, il y a des chances, et on s’en réjouit d’avance !
Conclusion
Malgré une expérience proposée amputée de l’immense majorité de son contenu final, DIRT 5 a pu nous donner un premier aperçu de ce qu’il sera capable d’offrir. Malheureusement, on reste sérieusement sur notre faim. Même s’il est fun et saura faire vivre la communauté autour du jeu, notamment grâce à l’éditeur de niveaux, difficile de juger de la qualité du gameplay du titre dans des challenges où le but est de se faufiler dans des passages étroits à travers un sprint façon parcours d’obstacles, sans aucun adversaire sur la piste, ou dans une arène où le seul but est soit d’enchaîner des figures ou de traverser des checkpoints. En outre, la physique des voitures nous a semblé plutôt étrange car celles-ci semblaient vraiment rigides, notamment du côté des buggies. Enfin, notre expérience de jeu a été fortement raccourcie et contrariée par de multiples plantages, certains faisant même crasher la Xbox One X. En résumé, de bonnes bases même si évidemment on n’a pas vu grand-chose du contenu du jeu, et certains aspects doivent être revus si Codemasters espère emmener sa licence offroad sur la première marche du podium.
You must be logged in to post a comment Login