Ce lundi, nous apprenions que Bobby Kotick envisagerait de démissionner s’il ne parvenait pas à résoudre la crise que traverse Activision Blizzard. Et bien il semblerait que la société ait décidé de prendre des mesures afin d’éviter cela. C’est par la voie d’un communiqué de presse qu’Activision a annoncé la création d’un comité de “responsabilité au travail”.
Présidé par Dawn Ostroff et Reveta Bower, deux dirigeantes indépendantes, cette commission devra :
Superviser la mise en œuvre des nouvelles politiques, procédures et engagements pour améliorer la culture d’entreprise. Mais aussi afin d’éliminer toutes formes de harcèlement et de discrimination.
Le conseil d’administration a également déclaré qu’il cherchait à ajouter un nouvel administrateur issu de la diversité.
Véritable réforme ou gesticulations ?
Si le communiqué détaille les différentes mesures, il n’y a aucune précision concernant le délai de mise en œuvre. Aucune trace non plus d’une déclaration officielle de Kotick s’engageant à démissionner si ces nouvelles mesures s’avéraient être insuffisantes. En effet, on peut lire que l’entreprise soutient depuis 2018 les initiatives visant à améliorer les conditions de travail. Force est de constater que malgré les mesures prises depuis maintenant trois ans les problèmes continuent de s’accumuler. Effectivement, en 2019 alors qu’une enquête interne recommandait le renvoi de Dan Bunting, co-directeur de Treyarch, suite à des accusations de viols et de harcèlement, Kotick en personne a empêché son licenciement. Suite à cette révélation, Bunting a démissionné de son poste.
Pour information, depuis la plainte déposée au tribunal californien au mois d’août, ce sont plus de 500 cas de mauvais traitements qui ont été rapportés.
Kotick se repent mais continue de s’accrocher
Selon le Wall Street Journal, lors d’une réunion avec les dirigeants de la société, le CEO d’Activision Blizzard se serait excusé pour la façon dont il a géré la situation. Il aurait exprimé sa honte et ses regrets face aux détails révélés au cours des derniers mois. Bien qu’il aurait intimé l’idée qu’il pourrait démissionner, rien ne laisse présager de réels changements au sommet de l’entreprise. Malgré la pression de l’opinion publique, des salariés, des actionnaires, et même des acteurs de l’industrie, Kotick ne semble pas prêt à rendre les armes.
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