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Test – Scarlet Nexus, le RPG brainpunk a de beaux jours devant lui

Oh un RPG japonais ! Avec des vrais bouts de Japon dedans : une DA barrée, une narration qui rappelle fortement les mangas, des héros jeunes, un scénario craqué… Mais pas trop de niaiserie ! Le tout régulièrement mis en avant dans les derniers évènements Xbox. Il fallait donc absolument que j’essaie ça. Mais cette nouvelle licence signée Namco Bandai tient-elle ses promesses ? Réponse tout de suite dans la suite du test de Scarlet Nexus (spoiler : oui).

Un jeu, 2 histoires

Première originalité, le jeu vous propose dès son écran titre de choisir parmi deux personnages dont l’histoire est étroitement liée. Etroitement liée, oui, puisqu’ils vous feront suivre globalement le même scénario, mais depuis deux points de vue très différents. D’entrée, cela assure à Scarlet Nexus une durée de vie très honorable, mais surtout une vraie rejouabilité. Côté histoire justement, nous sommes assez loin de ce que j’imaginais, et c’est pour le mieux. Ici, assez peu de « pouvoir de l’amour ou de l’amitié », nous sommes plus sur du Attack on Titan que sur du Naruto. Dans un univers brainpunk où la technologie a permis d’exploiter au mieux les cerveaux humains, de mystérieuses créatures attaquent un peu partout, tandis qu’une guerre d’idéologie fait rage entre deux factions… et je n’en dirai pas plus pour éviter de spoiler. Déjà intriguant, Scarlet Nexus est complexe et va beaucoup plus loin que ce pitch de départ. 

L’essentiel nous est narré via des écrans fixes, façon manga justement, ce qui est à la fois pertinent, mais aussi parfois un peu décevant quand des scènes cruciales sont contées de cette manière. Cette mise en scène a en effet tendance à rendre les dialogues de manière plate et peu passionnante, alors que les enjeux sont majeurs. Des cutscenes animées sont présentes également pour illustrer les moments forts, mais elles sont largement minoritaires. Petite précision supplémentaire : les dialogues sont nombreux et longs. Ils sont par contre intégralement doublés en anglais ou japonais, et sous-titrés en français.

Les premières heures peuvent d’ailleurs paraitre longues. Le jeu mets plusieurs chapitres à décoller, le temps de bien poser ses nombreux personnages et son univers. Mais une fois lancé, les rebondissements sont nombreux ! D’ailleurs, les thèmes abordés sont sombres et souvent plutôt inattendus. Et si les personnages sont représentés par des avatars « jeunes et jolis » qui pourraient rendre le tout incohérent, tout cela a une explication plutôt bien trouvée.

Deux personnages, deux gameplays

J’exagère avec ce titre, mais là où Kasane peut se jouer à mi-distance, Yuito se joue beaucoup plus au corps à corps. Qui plus est, sur la majorité de l’aventure les compagnons qui forment votre équipe diffèrent selon le personnage principal choisi. Cela permet d’avoir des possibilités de jouer différentes, même si le gameplay global reste évidemment le même. Nous sommes en tout cas loin du simple skin féminin/masculin ici encore ! Le système de combat est d’ailleurs la grande force du titre. A première vue, celui-ci se veut classique : combat en temps réel, avec quelques combos coup faible/coup fort sur vos attaques. Jusqu’à ce qu’entrent en scène les différents pouvoirs…

Les deux personnages principaux ont le même pouvoir, la télékinésie, qui permet de jeter à peu près tout et n’importe quoi sur la tête de vos ennemis. Ce pouvoir est limité par une barre “d’endurance”, qui se rechargera avec l’utilisation de votre coup fort. Ajoutez à ça quatre pouvoirs supplémentaires issus de vos coéquipiers qui peuvent venir se combiner avec vos attaques. Electricité, feu, téléportation, ralentissement du temps,… ceux-ci peuvent en plus être combinés. Les possibilités sont variées, et les ennemis ont évidemment des faiblesses correspondantes telles que des parties à casser pour exposer leurs points faibles ou des ennemis trop rapides pour vos attaques de base. Il faudra ainsi utiliser vos pouvoir à bon escient pour éviter que les combats ne s’éternisent inutilement. 

Je pourrais encore parler d’autres points importants du système de combat, comme cette barre de « choc » sur les ennemis ou une attaque spéciale classieuse, mais vous avez compris que ce gameplay est très complet. Et ça sans pour autant tomber dans le n’importe quoi incompréhensible ou illisible. Et ce malgré un tutorial qui fait peur tant il enchaîne les écrans explicatifs et semble présenter un gameplay complexe… et mou, un comble tant le jeu est en fait dynamique ! Mais les différentes mécaniques s’imbriquent bien, et sont amenées très progressivement, ce qui m’a permis de toujours comprendre ce que je faisais par la suite. 

Un JRPG light, deux JR… ah non !

Qui dit (J)RPG, dit niveaux, équipements ou encore arbre de talent. Au fil des combats, vous gagnerez donc des niveaux pour votre personnage, qui vous permettront de débloquer différents bonus. Et, chose assez rare, ils sont presque tous utiles. Il n’est ici pas vraiment question de dépenser 3 points de talents pour gagner 2 points de dégâts sur vos attaques, mais bien de débloquer de nouvelles façons de combattre. Enchainements allongés, nouveaux coups, possibilité de combiner plusieurs pouvoirs, extension de la durée de votre attaque spéciale, … Tout ou presque donne envie ! La montée en niveau est cependant suffisamment rapide pour ne pas être trop frustré, et avoir assez vite accès à ce qui nous parait le plus intéressant.

Côté équipement par contre, c’est très léger. Une arme pour chaque personnage à changer de temps en temps, quelques bonus éventuels à l’impact mineur, et rien de plus. Enfin si : tout un panel d’éléments cosmétiques peuvent être débloqués pour jouer à la poupée avec les personnages. A vous les lunettes de soleil, les sacs à dos ou autre joyeusetés. Les possibilité sont nombreuses pour ceux qui accrochent à cet aspect, ce qui n’est pas mon cas. 

Enfin, je me dois de parler de l’aspect « social » du jeu : un peu à la manière d’un Persona, vous pouvez développer votre relation avec chacun de vos compagnons d’aventure. Loin de se limiter à un simple approfondissement de leur background (déjà intéressant à suivre), cela permet également de maximiser leurs performances en combat. Par exemple en débloquant certains coups et combos. Pour augmenter votre affinité, on retrouve un système de cadeau (à acheter ou crafter), et des scènes de dialogue dédiées à découvrir entre chaque chapitre. 

Quelques erreurs de jeunesse

En plus des quelques défauts déjà cités, d’autres légers soucis viennent entacher un bilan tout de même très positif. A l’image de toutes les quêtes secondaires forçant à trouver certains monstres (merci le compendium du jeu qui indique dans quelle zone les retrouver) et à les tuer d’une manière précise. Si les objectifs ne sont pas forcément inintéressants, le fait que ces quêtes n’apportent absolument rien scénaristiquement parlant, couplé au fait que certains monstres sont présents en faible nombre, font que cela finit par être plus frustrant qu’autre chose.

Côté performances, tout tourne parfaitement bien, y compris en combat quand ça pète un peu de partout. Par contre le clipping est très présent (et violent) dès que la vue est un peu dégagée. Rien de bien grave, mais il y a quelques passages où c’est assez choquant.

Une nouvelle licence réussie

Le jeu n’est pas parfait, mais pour une nouvelle licence, il fait quand même beaucoup de choses de la bonne manière. Le système de combat est assez jouissif, l’univers original, la DA jolie, l’OST à la hauteur, l’arbre de talents donne envie, la rejouabilité est assurée via les 2 personnages très différenciés,.. Alors certes, on pourra lui reprocher des quêtes secondaires à l’intérêt très discutable, un nombre d’environnements assez faiblard, un scénario pas toujours simple à suivre ou des dialogues trop nombreux. Mais si ces points ne sont pas essentiels pour vous, voire même qu’ils sont des points forts (j’aime beaucoup les scénarios complexes de mon côté et n’ai aucun souci avec les longs dialogues), n’hésitez pas à jeter votre dévolu sur ce Scarlet Nexus. Ce n’est pas tous les jours que l’on a droit à une nouvelle licence réussie !

Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis Police personnalisable
Interface personnalisable Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech
Ralentissement du jeu

 

Conditions de test

  Détails TV 4K   Jeu fourni par l’éditeur Oui
  Console Xbox Series X   Temps passé sur le jeu 22 heures
  Niveau de difficulté Difficile   Jeu terminé 1 personnage

 

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