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Test – Star Wars : Squadrons, la guerre dans les étoiles

Vingt ans… que dis-je ? Plus de 20 ans que j’attends impatiemment de pouvoir m’asseoir à nouveau dans ce baquet si étroit mais si confortable d’un X-Wing. Plus de deux décennies avant de pouvoir retrouver ces sensations intenses d’un Tie Fighter virevoltant et tournoyant allègrement entre les astéroïdes et les tirs de canons laser. Pourquoi vingt ans me direz-vous ? Bien sûr, Rogue Squadrons ou encore plus récemment Star Wars Battlefront II nous ont donné l’occasion de piloter différents vaisseaux emblématiques de la saga, mais ces jeux proposaient une approche arcade. Ce nouvel épisode, digne successeur de X-Wing vs Tie Fighter, édité par LucasArts en 1997, fait le choix de la simulation et ce n’est pas pour nous déplaire. Le résultat est-il à la hauteur de cette attente ? Je vous dis tout dans ce test.

Une aventure multijoueur qui commence Han Solo

Si le titre se revendique être une expérience définitivement orientée multijoueur, le début de l’aventure passera par la case solo. En effet, à l’inverse de son prédécesseur, Star Wars : Squadrons  vous propose de faire vos armes à travers une aventure en solitaire. La campagne, longue de 8 à 10 heures de jeu, est en fait un grand didacticiel au cours duquel vous apprendrez à piloter les différentes classes de vaisseaux du jeu, maitriserez la gestion de l’énergie de votre astronef et irez même jusqu’à apprivoiser les techniques de pilotage les plus pointues. L’histoire nous replonge dans les événements survenus au cours de la première trilogie de la saga de Georges Lucas et plus particulièrement juste après la bataille d’Endor. Dark Vador et l’empereur Palpatine ayant succombé lors de la destruction de la seconde étoile de la mort, l’Empire est en déroute et la Nouvelle République tente de rallier ses forces.

Dans ce contexte, le choix d’une faction ne vous est pas proposé. Vous incarnerez en alternance deux héros, ou plutôt deux nouvelles recrues, chacune œuvrant pour son camp respectif. Vous prendrez donc tour à tour le rôle de Case Kassandora pour l’Empire et Rao Highmoon pour la Nouvelle République. Tout au long des 15 missions proposées, vous allez donc être confronté à deux points de vue concernant le même conflit. Si les films originaux faisaient une claire distinction entre le bien et le mal représentés par les deux forces en présence, le jeu développé par EA Motive atténue un tant soit peu cette opposition en nous proposant des protagonistes plus éclairés ou pourrait-on dire, plus humains. Il  ne sera pas rare en effet d’avoir des petits choix idéologiques à faire au cours des missions. Pour prendre un exemple, au cours d’une mission de l’Empire, vous aurez le choix de vous concentrer uniquement sur vos objectifs ou d’aller un peu plus loin en prenant pour cible des vaisseaux d’assistance médicale ou abritant des civils. Même si l’issue de la mission ne changera en rien, ce genre de proposition est intéressant au niveau de l’implication du joueur.

La structure de cette aventure en solo est assez classique. L’histoire est racontée à bord de l’un ou l’autre des vaisseaux amiraux. Pendant cette partie, vous aurez accès au hangar et à la salle de briefing. Autant vous le dire tout de suite, ce volet est vraiment le moins intéressant du titre et la qualité d’écriture est tout aussi médiocre que sa réalisation. Entre les missions vous aurez donc la possibilité de discuter avec d’autres membres de votre équipe. Si le but de ces phases est de tenter de poser un semblant d’ambiance, le résultat est complètement raté. On se retrouve coincé dans des pseudo-dialogues avec des interlocuteurs complètement statiques et sans aucune possibilité d’interaction. Si on prend le temps d’écouter ces propos inintéressants entre les deux ou trois premières missions, on prend très vite l’habitude de passer allègrement ces séquences et de décoller rapidement. Parce que le pilotage, il n’y a que ça de vrai et c’est bien là que se situe la grande force de ce jeu.

Et alors, c’est wookie l’est mon vaisseau ?

Une fois prêt à décoller, le jeu prend une autre tournure. Au cours de la campagne, suivant les missions à effectuer, nous aurons le choix entre une et quatre classes de vaisseaux dans chacun des camps. Du chasseur au vaisseau de soutien, en passant par l’intercepteur et le bombardier, c’est un réel plaisir de retrouver ces engins mythiques. Dans Star Wars : Squadrons, nous aurons le choix de piloter un X-Wing (chasseur), un A-Wing (intercepteur), un Y-Wing (bombardier) ou un U-Wing (soutien) lorsque nous combattrons pour la nouvelle république. Au cours de nos missions pour l’Empire, le choix devra être fait entre le Tie Fighter (chasseur), le Tie Interceptor (intercepteur), le Tie Bomber (bombardier) ou le Tie Reaper (soutien). Chacune de ces classes possède ses forces et ses faiblesses et le bon choix du vaisseau sera déterminant pour la réussite ou non des missions. En plus de choisir son fier destrier, quelques options seront également possibles au niveau de l’armement ou des protections. Il sera ainsi possible d’opter pour une force de frappe plus rapide mais moins puissante, de voler avec un droïde de réparation ou encore de choisir différents types de carlingues ou de boucliers. Si ces choix sont cruciaux et feront qu’une mission se déroulera plus ou moins facilement, il influenceront également la manière dont vous utiliserez l’énergie de votre vaisseau au cours de vos combats. Et l’énergie c’est la vie.

Que l’énergie soit avec vous

Comme déjà mentionné dans cette brillante introduction, le nouveau jeu d’Electronic Arts n’est pas un simple shooter à la sauce arcade comme on a pu le connaître dans les dernières productions basées sur la franchise Star Wars. Ici, le parti pris est de proposer un titre que je qualifierais de semi-simulation. En effet, nous ne sommes pas en présence d’un Star Flight Simulator. Il y a un aspect du jeu qui apporte cette petite touche de tactique en temps réel pour le vaisseau : la gestion de l’énergie. Et c’est là que se situe tout le croustillant du titre. Au cours de vos vols, l’énergie du vaisseau pourra être différemment répartie entre 3 postes : le moteur, la puissance de feu et les boucliers. Le premier permet bien évidemment de booster sa vitesse et même de bénéficier d’un mode « turbo » permettant de s’extraire facilement de situations périlleuses. Les deux suivants parlent d’eux-mêmes en permettant soit une force de frappe accrue au détriment d’une grande vitesse et d’une protection efficace, soit de boucliers puissants combinés à une force offensive et une vitesse réduites.

Ce système d’énergie constitue la boucle de gameplay principale du titre. Si dans les phases de déplacement toute la puissance sera allouée aux moteurs, le choix entre puissance offensive et défensive sera un peu plus cornélien. Que privilégier lors de phases d’assaut de destroyers impériaux, de frégates de la Nouvelle République ou au milieu d’une mêlée vous opposant à plusieurs vaisseaux ennemis ? La parfaite maitrise de l’énergie sera déterminant pour la victoire, que ce soit au cours de la campagne mais encore plus lors des affrontements multijoueurs.

Aussi beau qu’une galaxie naissante

S’il y a une chose qui est irréprochable sur ce titre, c’est bien sa qualité graphique et technique. Le Frostbite Engine est ici utilisé de la meilleure manière qui soit. Une fois installé dans le cockpit, l’immersion est totale. L’intérieur des vaisseaux a été modélisé avec soin et sont directement inspirés de l’œuvre cinématographique. L’environnement extérieur n’est pas en reste et propose une expérience digne des meilleurs films de la saga. C’est avec beaucoup de plaisir que nous nous baladons au milieu de champs d’astéroïdes, de cimetières de vaisseaux ou partons à l’abordage de stations spatiales en tout genre. Le ressenti des commandes tout comme l’impression de vitesse sont très bien rendus et on se surprend à frôler très souvent les différents vaisseaux que l’on croise afin d’admirer leurs détails. Un petit bémol est quand même à noter concernant les collisions. Les impacts sont en effet assez permissifs. On rebondit sur les obstacles et bien que cela augmente nos dégâts, on y perd un peu en immersion. Un détail bien vite oublié face aux autres atouts visuels et de pilotage.

Un autre point à remarquer est l’ambiance musicale et le sound design. Nous avons bien évidemment droit aux thèmes emblématiques de la saga mais ils sont parfaitement intégrés à l’action. De plus, au cours des différentes missions, beaucoup d’interactions et d’éléments narratifs nous sont proposés par l’intermédiaire des communications radio. Une fois de plus, la réalisation est parfaite et la combinaison de tout ça nous baigne complètement dans l’ambiance si particulière de la Guerre des Étoiles.

Plus de contenu multi, ça n’aurait pas été du Luke

Si la campagne solo propose une aventure assez captivante, elle souffre un peu de longueur vers le milieu de l’histoire mais se reprend bien avec une fin qui reste néanmoins assez épique. Une fois cette aventure terminée, c’est le multijoueur qui s’offre à nous. S’offre, c’est un grand mot car il n’arrive pas les bras chargés de variantes et de modes de jeu. En effet, le titre ne propose que deux modes de jeu : le Combat Aérien et les Batailles de Flotte. Le premier est assez classique. Deux escadrons de 5 vaisseaux s’affrontent et doivent causer le plus de dégâts possibles à la faction rivale. Les Batailles de Flotte proposent, quant à elles, des parties beaucoup plus tactiques. Toujours en 5 contre 5, chacune des équipes aura pour but de détruire le vaisseau mère de l’adversaire. Pour se faire, il faudra tout d’abord se concentrer sur les vaisseaux de support pour ensuite s’attaquer à l’objectif principal. Le tout en subissant les assauts des autres chasseurs ennemis. Le bon choix de stratégie et l’utilisation des bonnes classes de vaisseaux sont bien évidemment primordiaux. Une jauge de moral permet également aux deux équipes de connaitre en permanence leur suprématie et changer l’orientation de leurs actions vers l’attaque ou la défense de leurs propres vaisseaux. Ces combats sont en fin de compte assez passionnants et addictifs. On se surprend à souvent relancer « encore une petite partie ». À noter également les temps de chargements assez courts qui aident à répéter l’expérience.

Par contre, le titre semble se suffire à ces deux modes de jeux et ne propose également qu’un nombre limité de cartes. Choix justifié ou volonté des développeurs de continuer à enrichir le jeu de nouveau contenu ? Et bien non. EA Motive a récemment annoncé qu’aucune extension pour le jeu n’était à l’ordre du jour et qu’aucun contenu supplémentaire ne serait proposé. Décision étonnante ? Quand on sait que le jeu ne prévoit aucune microtransaction, on peut peut-être en conclure que sans aucun élément de monétisation pour un titre, tout suivi en terme de contenu ne serait pas assuré. Toujours est-il que Star Wars : Squadrons, grâce à sa remarquable technique et ses graphismes inspirés, aurait pu avoir un grand potentiel qui ne sera pas exploité et c’est vraiment dommage.

Et donc finalement, ça aura valu la peine d’attendre 20 ans ?

En définitive, Star Wars : Squadrons souffle un peu le chaud et le froid. Tout ce qui se passe entre les missions ne vaut vraiment pas la peine de s’y attarder. La réalisation est mauvaise et ces phases de « jeu » sont complètement inutiles. Par contre, et c’est ce qu’on lui demande en fin de compte, la partie dogfight est extrêmement bien réalisée et pour une expérience de combats aériens dans l’univers Star Wars, c’est une totale réussite. La campagne solo est intéressante à suivre et malgré un sentiment de répétitivité au milieu de l’histoire, elle reste assez courte pour que l’on en voie la fin sans trop de frustration. Par contre, au niveau du contenu proposé en multi et en sachant que l’on ne doit pas s’attendre à plus, je crains que ce titre ne disparaisse petit à petit au détriment d’autres titres plus ambitieux. Je suis convaincu que ce jeu aurait pu avoir un bel avenir à plus long terme mais l’éditeur Electronic Arts semble en avoir décidé autrement. Dommage.

Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis Police personnalisable
Interface personnalisable Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech
Ralentissement du jeu
Aide aux dyslexiques

 

Conditions de test

  Détails TV 4K   Jeu fourni par l’éditeur Oui
  Console Xbox One X   Temps passé sur le jeu 20 heures
  Niveau de difficulté N.A.   Jeu terminé Oui (solo)

 

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