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Test – Starlink Battle for Atlas

Starlink prend racine dans l’ambition d’Ubisoft de créer une nouvelle franchise grand public. Yves Guillemot confie à une équipe de designers, de son studio de Toronto, la lourde tâche de développer un projet jumelant concept original, et technologie de pointe. Initialement pensé comme un jeu pour enfants, les développeurs ont finalement oeuvré pour une demographie plus large. Le « Jeu-jouet » fut choisi pour envelopper le tout. Pari risqué suite à la disparition des skylanders, et autres lego dimensions. Alors, Ubisoft a t’il réussi son pari?

Ce que Starlink fait bien

Starlink pourrait être résumé à une compilation de plusieurs jeux existants, que je citerai au fur et à mesure. D’entrée, pour l’originalité, on repassera. Ubisoft s’est sans doute inspiré de l’industrie musicale pour son jeu, le commun des mortels étant plus propice à apprécier ce qu’il connaît déjà, ce qui limite les risques. En même temps mieux vaut une bonne compile, qu’un mauvais titre original.


Les fans de No Man’s Sky connaissent déjà le principe de déplacement du jeu. Tranquillement installé dans son vaisseau, en regardant le ciel, on perçoit une planète au loin. On prend son envol. Passé les nuages, nous voilà dans l’espace. On continue en direction de l’astre pour finalement s’y poser, le tout sans le moindre chargement. L’effet est saisissant. D’autant plus que la représentation visuelle est très réussie. Forêts, dunes, bases abandonnées, ou encore monuments célestes… Les détails foisonnent, les couleurs explosent à l’écran et la direction artistique est très réussie. Le système solaire d’Atlas, composé de sept planètes, donne l’impression d’évoluer en temps réel: chaque planète à son orbite, et le cycle jour nuit est relatif à son axe par rapport au soleil. Le moteur Snow Drop d’Ubisoft, déjà à l’oeuvre sur The Division, fait des merveilles. Y compris au niveau des cinématiques qui n’ont pas grand chose à envier au cinéma d’animation.

D’ailleurs l’histoire de Starlink est ponctuée de nombreuses cutscenes. Celles-ci nous content l’histoire d’une équipe de voyageurs stellaires qui, après le crash de leur vaisseau amiral et l’enlèvement de leur capitaine, doit trouver des alliés pour combattre Grax, le grand méchant de service, et ses acolytes. Oui, comme dans Mass effect 3… Pour ce faire, on devra récupérer des matériaux sur chaque planète  pour booster son vaisseau et ses armes de base au nombre de trois : une sulfateuse, une arme de feu, et une autre de glace. À chaque ennemi, son arme dédiée. Par exemple, certains sont plus résistants aux flammes. La glace sera donc plus efficace. Les déplacements s’effectuent exclusivement en vaisseau et en deux configurations différentes.

Dans l’espace, on sera ainsi plus proche d’un dogfight classique, avec une maniabilité très souple. Agréable à piloter, notre vaisseau répond au doigt et à l’oeil. Et c’est bien nécessaire vu le nombre de bandits que l’on rencontrera à chaque expédition. La distance entre chaque planète est parfois grande et les champs d’astéroïdes et pièges tendus pas les ennemis ralentiront votre chemin. Ces pièges se présentent sous forme de champs de force qui se referment sur l’écran, avec simplement quelques petits passages pour les traverser, qui nécessiteront une parfaite maîtrise du pilotage. Le risque étant de les louper, de percuter le piège, et de passer son temps à combattre des ennemis à foison, ce qui peut être agaçant à la longue. Les voyages spatiaux seront également l’opportunité de piller des vaisseaux abandonnés ou encore d’attaquer des vaisseaux amiraux ennemis parfois bien balèzes à abattre si vous n’avez pas le niveau adéquat. Par chance, une fois la planète découverte, le fast travel s’active.

Au sol, votre vaisseau s’apparente plus a un aéroglisseur, très maniable également, avec des mécaniques de jeu très proches de Arkham Knight, en mode tank, au niveau notamment des scènes de plateformes, ou des mécanismes à actionner. Une multitude de choses à faire s’offre à vous sur les planètes visitées : matériaux à collecter, bases à conquérir, reliques anciennes à trouver, grâce notamment à des mini énigmes, jouant avec les éléments. Un système de scan d’animaux est présenté très tôt dans le jeu. Ce dernier consiste à faire un mouvement circulaire autour du spécimen, ce qui s’avère rigolo lorsqu’il commence à cavaler. Toutes les activités présentées vous permettent de gagner soit de l’argent, soit des mods pour votre arsenal, tout comme des améliorations pour votre vaisseau amiral, l’Equinox. Vous ne pourrez progresser dans l’histoire sans augmenter le nombre d’alliés sur chaque planète. Sauver des habitants en détresse, leur rendre service en effectuant diverses tâches, vos alliances se construiront à la sueur de votre front.

Quand vous libérez certains complexes ennemis, vous pourrez y construire une base, qui pourra être améliorée par la suite. Un observatoire fera apparaître les points d’intérêt sur la planète, une armurerie permettra de développer des mods….Une fois que vous avez acquis suffisamment d’influence, le but sera d’établir des tours Starlink sur plusieurs planètes, ce qui permettra d’atteindre le boss final. On sent qu’Ubisoft a voulu créer un jeu dans lequel on aura une multitude de choses à faire. Pour le meilleur, et pour le pire….

Ce que Starlink fait moins bien

Le souci d’un jeu de l’envergure de Starlink, c’est de coller plein de choses à faire, sans vraiment savoir quoi en faire. Je m’explique : des missions en pagaille, il y en a, mais après des heures de jeu, la répétition s’installe, inexorablement. Un scénario intéressant enveloppe le tout, d’accord, mais la trame principale de Starlink se termine en 10h, et je suis large.

C’est simple, on nous parle de trois étoiles en étant persuadé que l’univers s’étendra, et bien nada. Le combat final arrive comme un cheveu sur la soupe. Et après me direz vous ? Libérez Atlas à 100% qu’ils nous disent…Les missions proposées sont toutes plus ou moins les mêmes. Détruisez ceci, libérez cela, livrez un container à tel endroit..Au bout d’un moment, on est en pilotage automatique. Limite on pense à Red Dead Redemption 2 pendant qu’on défouraille de l’alien.


Autre gros soucis de Starlink : son système de monétisation. D’accord, on commence à avoir l’habitude avec les licences Ubisoft, dépenser plus pour jouer plus. Mais aucune des autres franchises de l’éditeur ne m’ont donné l’impression de délibérément retirer des éléments essentiels pour nous les vendre après. Trois armes de base, ok. Mais quand on nous dit qu’une certaine arme, qu’il faut acheter, doit être utilisée pour détruire tel ou tel monstre, sous prétexte d’y passer trois plombes : pas d’accord !

Et je n’ai pas encore mentionné la musique, j’ai failli l’oublier celle là ! Non pas qu’elle soit mauvaise, bien au contraire ! Epique comme il faut (avec effets cornes de brumes, comme dans euh.. mass effect 3), elle fait largement le job. Mais si vous l’entendez, c’est que vous combattez un boss, ou un « prime » en bon atlasien. Elle est terriblement absente des phases d’exploration, ce qui est bien dommage, encore une fois.

Et le jouet dans tout ça ?

Le jouet..C’est vite dit, plutôt une maquette de vaisseau que l’on fixe sur la manette Xbox One. La structure est de bonne qualité, Ubisoft ne nous lèse pas sur cet aspect. Le jouet est scindé en six parties : un corps, deux ailes, deux armes, et un pilote. Le tout est accompagné d’un socle qui alourdit de façon considérable le pad. Donc soyez sûr de le tenir sur les genoux en jouant. Les joueurs avec des gros doigts peuvent d’ailleurs faire l’impasse dessus, tant la distance entre le vaisseau et les touches est réduite. Une fois attaché, oubliez la touche home, quasi inaccessible.

Est-ce que l’on a besoin du « jouet » pour apprécier le jeu ? Du tout ! Je l’ai branché dix minutes avant de le déloger. Le principe est que lorsque vous changez d’arme, de vaisseau (acheté séparément), ou de pilote (acheté également séparément), le changement s’opère à l’écran.

Le changement s’opère bien, mais par le biais d’un menu pause qui s’actionne. Donc pour la fluidité, on repassera. Je vois plutôt cela comme une édition collector, dont la maquette serait sur la manette, et non sur l’étagère. C’est un concept. Je ne saurais trop conseiller aux acheteurs potentiels d’opter pour l’édition digitale, au même prix, proposant 4 vaisseaux, avec leurs pilotes respectifs, et plus d’armes, que la version vendue en magasin.

Conclusion

Starlink est un jeu qui semble opposer développeurs et service marketing. Le jeu à des qualités indéniables, autant graphiques qu’en termes de gameplay. Mais les missions répétitives, le système monétaire agaçant, sans parler du jouet en kit, inutile d’un point de vue ludique, ne jouent pas en sa faveur. Avec quelques petites modifications, Starlink aurait été un incontournable. Dommage, peut être pour le prochain opus ?

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