Cela fait quelques semaines que l’attente pour Tails of Iron est très présente chez moi. J’ai enfin pu m’installer confortablement dans mon canapé pour savourer la dure vie de rat. Faut me comprendre, lorsqu’on voit comment les développeurs de OddBugStudio et United Label Games partagent des trailers et des images sublimes de leur jeu, ça fait rêver. Alors, avec son aspect mignon couplé à son univers sinistre, est-ce qu’il est bon d’être roi dans le royaume des rats ?
Un royaume déchu dans un monde sombre
Dès les premières minutes, vous comprendrez que Tails of Iron est aussi beau qu’il est sinistre et difficile. Cet action-RPG vous place dans la peau soyeuse de Redgi. C’est l’héritier du Trône des Rats. Malheureusement, notre royaume est assiégé par le clan des Grenouilles. Leur leader, Green Wart, tue ou fait prisonnier une bonne partie de notre peuple avec son armée d’une ampleur gigantesque. Alors, il est temps pour notre héros d’enfiler sa plus belle armure, de sortir du fourreau sa plus belle épée et de partir à l’aventure pour arrêter ce fléau ! Bien sûr, vous partirez à l’aventure qu’une fois que la couronne sera posée au-dessus de vos petites moustaches.
Les développeurs s’inspirent fortement de quelques pépites vidéoludiques. Par exemple, lors de votre progression dans des décors 2D dessinés à la main, vous aurez l’impression de voyager dans un Hollow Knight alternatif. D’ailleurs, pour sauvegarder votre progression, vous devrez vous assoir sur un banc. Qui plus est, l’exploration reprend les codes des metroidvania pour vous permettre de (re)visiter progressivement les différentes régions. Autant vous dire tout de suite, il y a six biomes différents, ils dégagent toutes une atmosphère et identité fortes. Que ce soient les cryptes, le village, les égouts, vous trouverez une ambiance sonore, des dessins, uniques à chaque fois.
Vous avez dit Dark Souls ?
Dégainer son épée est chose aisée. Maîtriser l’art de la guerre, c’est bien différent ! Les amateurs de Dark Souls le savent, plus c’est difficile, plus c’est exaltant de réussir à vaincre un boss. Ce serait un affront de dire que ce jeu est aussi difficile qu’un jeu estampillé From Software, cependant, il est très inspiré de leurs travaux. Pour survivre à quelconque rixe, il sera obligatoire de savoir gérer les roulades, les esquives, les ripostes et l’art de se soigner au bon moment. Attention cependant, le nectar qui vous soigne est gardé précieusement dans une petite gourde. Il est impossible de la remplir en plein action, alors n’en abusez pas. Vous devez aussi faire attention aux mouvements et au style de combat de chaque ennemi pour vous assurer d’obtenir une victoire, et chaque rencontre de boss est unique et mémorable en conséquence.
Pour venir à bout des créatures lugubres, le petit rat aura tout un arsenal en sa possession. Une épée, une lance, un marteau, une hache et même des armes à distance seront disponibles pour varier les plaisirs. Mais ne vous méprenez pas, il est impossible de passer à côté d’un objet. Non, les créatures ne laissent pas d’armes derrière elles, exception faite les boss. C’est d’ailleurs là que réside la seule touche RPG . Ainsi, vous n’avez pas beaucoup de marge de progression, mais c’est suffisant pour ne pas vous perdre.
Par ailleurs, vous pourrez choisir un casque, une armure et un bouclier léger, moyen ou lourd en fonction de vos besoins. Cela affecte principalement trois caractéristiques. Si vous prenez des équipements trop lourds, Redgi sera moins rapide dans ces mouvements mais il aura beaucoup plus de défense. À l’inverse, s’il a du stuff léger sur lui, il sera rapide mais le moindre coup adverse vous mettra à mal. La dernière caractéristique est une résistance spécifique. En effet, lors de votre périple quatre types d’ennemis : les grenouilles, les mozis (une étrange créature mi larve, mi mouche), les taupes et les larves. Alors, équipez-vous en conséquence.
La vie est comment dans Tails of Iron ?
Les vilaines grenouilles ont détruit le royaume, l’heure est à la reconstruction et c’est vous le roi. Pour cela, vous devrez accomplir de nombreuses quêtes pour glaner de l’or et reconstruire petit à petit tout votre château. Vous n’aurez pas la main sur les priorités de construction, ce sera votre fidèle serviteur qui vous expliquera qui a besoin de pièces d’or et pourquoi il en a besoin. D’ailleurs, dans ce jeu, personne ne parle avec des mots et pourtant vous comprendrez toujours ce que veulent vos amis. L’histoire est plutôt racontée à travers des images dans des bulles de parole, complétées par un adorable grincement et sifflement de l’orateur. Même si vous avez des voix et des textes à certains moments.
Imaginez que l’histoire qui vous est conté ici est un livre. Alors, le narrateur vous raconte les quelques péripéties inexpliquées par les rats. C’est très habile et vraiment agréable à écouter. Vous reconnaitrez certainement sa voix puisqu’il s’agit du légendaire Doug Cockle (Geralt de Riv, The Witcher). Le jeu est traduit intégralement en français, sauf au niveau de la voix off.
Outre les quêtes, vous devrez aussi partir à la conquête d’ingrédients et de plans pour avoir de nouvelles armes. Dans votre château, il y a un cuisinier (non, il ne ressemble pas à Rémy de Ratatouille) qui, en échange d’ingrédients spécifiques, vous mijote de bons petits plats. Une fois une recette élaborée, cela vous fait augmenter votre vitalité. Le frère de notre cuistot est forgeron, il s’occupe donc de fabriquer de belles armes en échange de plans. Ces derniers sont achetables dans le petit commerce du village de Long Tail et à Taupeville. Ils s’échangent contre des lingots de fer et des morceaux de créatures. Vous pouvez trouver ces deux “monnaies” sur les nombreux monstres qui trépasseront sur votre chemin.
Conclusion : c’est un grand oui
De Fort Pourpre au village des Grenouilles en passant par Taupeville, mon périple dans les contrées de Tails of Iron m’a ravi. Outre les rares frustrations à essayer de comprendre les patterns des boss, j’ai passé une bonne dizaine d’heures à m’amuser et à m’émerveiller devant la qualité du jeu. On sent l’ascension d’un prince devenant roi, d’une quête ultime à mener et c’était une expérience des plus agréables. Bien sûr, comme énormément de jeux, il ne plaira pas à tout le monde, tant l’aspect Souls-like peut repousser.
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
N.C. Contraste élevé (réticule de visée) | ✔ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✘ Taille couleur de police | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✔ Marquage des ennemis | ✘ Police personnalisable | |
✘ Interface personnalisable | ✔ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
N.C. Couleur minicarte personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
✘ Option daltonisme | ✔ Identification de la personne qui parle | |
N.C. Option Text to speech | ||
✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Détails TV | 4K | Jeu fourni par l’éditeur | Oui | |
Console | Xbox Series X | Temps passé sur le jeu | 14 heures | |
Niveau de difficulté | Elle n’est pas modifiable | Jeu terminé | Oui à 100% |