Les machines ont émergé des cendres du feu nucléaire. La guerre totale pour exterminer l’humanité a fait rage pendant des décennies. Mais l’ultime combat n’aura pas lieu dans le futur. Il sera livré dans le présent. Enfin, plus ou moins. La saga initiée par James Cameron a toujours eu une place de choix dans mon cœur. Je me rappelle encore aujourd’hui la première fois que j’ai vu Terminator au cinéma. Interdit aux moins de 11 ans à l’époque, j’avais dû mentir sur mon âge pour avoir la chance de voir le film dont tout le monde parlait. Une expérience telle que dans la foulée, le vinyl de la bande son se mit à tourner en boucle à la maison. La suite, Terminator 2, en 1991 enfonçait le clou. Les nombreux opus parus depuis écornèrent pas mal ces premières impressions. Avec des films peinant à se renouveler, et aux scénarios se contredisant eux mêmes, le boxon s’était installé. Le dernier que j’ai eu le malheur de voir, Genisys, était une catastrophe industrielle aux proportions bibliques. Conclusion, ma nostalgie se limitait définitivement aux deux premiers. Première bonne nouvelle, tout comme le dernier film en date nommé Dark Fate, ce Terminator Resistance oublie toutes les suites du second opus, et se base sur le lore initial créé par James Cameron !
Suis moi, si tu ne veux pas mourir
Scénaristiquement, Terminator Resistance se place comme un prologue au premier film. Vous savez, celui où Sarah Connor était poursuivie par Schwarzy, et où Kyle Reese devait la sauver. L’année 1984 se mêlait à des images du futur. Un futur post apocalyptique déprimant, et budget limité oblige, assez générique. Des gravats, des véhicules bons pour la casse, une nuit semblant persistante, où les seules lumières venaient des tirs plasma des affrontements. Générique diront certains, réaliste diront d’autres. Mais le terme de générique ne vient-il pas plutôt du fait que le futur désolant de Terminator a créé la norme ? Et que tout ce qui en découle depuis en est inspiré ? Le créateur du monde post apocalyptique générique, si vous préférez.
Bon, analyse de basse cour mise à part, ce Terminator Resistance se déroule exclusivement dans ce futur pas folichon. Seconde bonne nouvelle, le soleil existe bel et bien dans le futur en question ! Certes, on passera pas mal de temps dans la pénombre lunaire, ou dans des sous sols poisseux, mais vous n’aurez pas à fermer les volets à chaque fois que vous lancerez le jeu. Précision tout de même, le passage jour/nuit n’est pas dynamique, mais figé selon le bon vouloir des développeurs.
Je jure que je ne tuerai plus personne
Ces développeurs, parlons en d’ailleurs ! Se traînant une sacrée casserole au doux nom de Rambo Le Jeu Video, on ne peut pas vraiment dire que Teyon partait avec une belle longueur d’avance… Plutôt l’inverse en fait, vu les critiques à mourir de rire visant leur œuvre précédente. Ne jugez pas un livre par sa couverture, diront certains. Ce qui m’amène à la troisième bonne nouvelle, Terminator Resistance n’est pas infâme ! Bon, objectivement ce n’est pas un chef d’ œuvre non plus, mais si vous êtes fan de la saga, c’est franchement pas mal. Le gameplay, je l’aborderai plus tard, mais l’histoire se déroule vraiment comme je l’aurai souhaité. C’est une personne qui ne connaît la saga que par le cinéma qui vous parle. Ceux ayant épluchés les livres ou les comics auront peut être un autre jugement, mais dans l’état, c’est très fidèle.
Que ce soit les décors, l’ambiance si cher à Cameron, ou encore les clins d’œil aux œuvres d’origine, les cases cochées sont satisfaisantes. Un exemple, dans le premier film, quand Kyle Reese pénètre dans le bunker de la résistance, et qu’il y croise un garde, secondé par un chien, bah ici c’est pareil. De même que le camion du second film, que l’on verra défoncer le mur pour nous sauver d’une situation précaire… Du miel pour les fans je vous dis ! La trame principale présente un postulat cohérent par rapport aux films, et bien que des scènes marquantes lui font cruellement défaut, donnant une certaine platitude au rythme, l’histoire se suit sans déplaisir.
Belle soirée pour une balade, hein ?
Terminator Resistance, dans sa forme, se présente comme un FPS à monde semi ouvert, très classique. Vous êtes ainsi lâché à l’entrée du niveau, avec souvent de multiples objectifs clairement indiqués, que vous devrez atteindre à votre rythme. Ceux-ci ne brillent pas beaucoup par leur originalité : actionner tel mécanisme, photographier telle machine, sauver telle personne… C’est franchement bateau. Et ce ne sont pas les multiples pnj qui sauveront la mise, vous demandant des services fed-ex ou vous balançant des lignes de dialogues, pour la plupart insipides. En fait, les seuls échanges non soporifiques seront ceux faisant avancer l’intrigue principale.
Vos pérégrinations seront bien sûr jonchées de machines en tous genres. Volant, marchant, ou encore rampant, Skynet a mis tout son arsenal à vos trousses. Des T-800, vous en croiserez beaucoup, et les balles “normales” leur donneront à peine un rhume. Il faudra attendre d’avoir le fusil plasma pour vraiment les faire plier. Et là, la furtivité nécessaire pour avancer fera place un tir aux pigeons digne d’un jour d’ouverture de chasse. Ce fusil énergétique sera largement suffisant pour planer à travers le jeu, mais pour varier les plaisirs, d’autres seront disponibles sur le champ de bataille. De plus, les nombreux items disséminés vous permettront de les améliorer sur des tables de travail dédiées. Si vous avez ras la brouette de tirer au plasma, d’autre armes à énergie seront disponibles chez le marchand du coin. Les genades et packs santé seront d’autres friandises proposés par ses soins, à vous de récolter suffisamment de deniers pour qu’il accepte de vous céder sa marchandise.
Je veux tes vêtements, tes bottes, et ta moto
Dans un monde dans lequel l’ennemi est connecté, quoi de mieux que le Hacking pour s’en débarrasser ? Basé sur le concept de Frogger, ces séquences feront appel à vos réflexes, et amèneront un sympathique changement de rythme. Les crochetages de serrures seront aussi au menu. Repompés sur la concurrence dans leur concept, ils ne poseront pas beaucoup de problèmes aux habitués. Il faut dire que je me suis retrouvé avec une trentaine de crocheteurs sans même m’en rendre compte. Apparemment il est facile de trouver des petits bouts de métaux, dans un monde rempli de robots. En fouillant cette poubelle ce monde, vous trouverez beaucoup de mini-circuits permettant d’améliorer vos armes. Leur attribution donnera lieu à un petit jeu ou vous devrez réunir trois circuits différents, parmi des dizaines à votre disposition. Puissance de tir, cadence, chargeur… Ce sera à vous de trouver la meilleure formule, faute de quoi, elle ne pourra être compatible avec votre arme. Original.
Tata ta tata
Comme je le disais précédemment, la fidélité de Terminator Resistance aux films est frappante. Bien sûr, les diverses références y font beaucoup. Mais c’est l’aspect sonore qui marque le plus. Brad Fiedel en personne aurait pu y être crédité, vu que les musiques sont directement tirées des œuvres cinématographiques. Dès l’entame du jeu, le thème principal de la saga vous accueille. S’en suivront les musiques électroniques (et angoissantes), accompagnants l’apparition des Terminators. Une séquence en particulier, se déroulant dans un hôpital, m’a définitivement mis dans le bain.
Équipé d’une arme qui chatouillait à peine ces grille-pains à deux pattes, je devais me planquer ou trépasser. A les voir scanner la zone, avec la musique originale, me donnait des frissons. Vous l’aurez compris, le son est bon. Mais pour les graphismes ? Et bien c’est vraiment moyen. Pas dégueulasses, justes banals. Les ennemis sont bien modélisés, leurs animations correctes, mais ça manque cruellement de couleurs, et de variété. Pareil pour les visages, corrects, mais sans plus. Clairement moins bon que beaucoup de ses concurrents en tous cas.
I’ll be back
Sans vouloir trop en dévoiler, l’histoire de Terminator Resistance encourage fortement la rejouabilité. Certaines décisions liées aux dialogues auront un impact majeur sur le sort des protagonistes du jeu. Des romances pourront se créer. Des morts inattendues pourront survenir. Tel un film de David Fincher, la fin remet en cause pas mal de choses, et c’est avec un plaisir non dissimulé que je me relancerai dans l’aventure.
Hasta la Vista, baby !
D’un point de vue purement ludique, Terminator Resistance est tout juste convenable. Avec une technique moyenne, un rythme uniforme, et un monde morne, il y a mieux dans le genre. Mais pour un fan de la franchise, la fidélité aux films originaux, l’ambiance, la musique, participent grandement à sa réussite. Pour résumer, un bon complément pour les fans, un jeu passable pour les autres. Mais à 60 balles la galette, j’ai quand même l’impression que Skynet tente le braquage de masse pour financer la construction de ses machines…
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✔Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✘ Taille couleur de police | ✔Identification de la personne qui parle | |
✘ Marquage des ennemis | ✘ Police personnalisable | |
✘ Interface personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✔ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✘ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✘ Option Text to speech | ||
✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Caractéristiques TV | 4K HDR OLED | Jeu fourni par l’éditeur | Oui | |
Console | Xbox One X | Temps passé sur le jeu | 7 heures | |
Niveau de difficulté | Normal | Jeu terminé | Oui campagne |
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