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Test – A Way Out

C’est 5 ans après Brother : A tale of two sons que nous mettons enfin les mains sur le dernier jeu de Josef « #FucktheOscars » Fares : A Way Out. Le temps de trouver un compagnon de zonzon histoire de savourer le jeu dans la seule configuration possible : la coopération (locale ou online) et c’est parti !

Passes -moi la savonnette

Le jeu débute sur la sélection de son personnage : d’un côté Vincent, trois pieds dans la quarantaine, rationnel et posé. En face de lui, Léo, plus jeune de quelques années, mais plus nerveux également. Le temps d’un dialogue se déroulant dans un avion et l’on se retrouve alors grâce à une habile ellipse narrative quelques semaines auparavant alors que Vincent fait son entrée en prison par la petite porte. L’écran se scinde alors en deux afin d’adopter le point de vue des deux protagonistes simultanément, le cadrage et l’importance de celui-ci varieront d’ailleurs dynamiquement en fonction de l’action, pour parfois n’afficher qu’une image qui remplira l’intégralité de son téléviseur lors de certaines séquences plus importantes du point de vue du scénario. L’idée fonctionne super bien et me rappelle au bon souvenir de mes premiers épisodes de 24 Heures Chrono.

Consistant à trouver des points d’intérêts avec lesquels interagir et faire avancer l’histoire, le gameplay se veut très accessible, mais est également limité à sa plus simple expression. C’est ainsi que l’on pourra tantôt s’approcher d’une barrière ou discuter avec un collègue de cellule dans le même temps où l’on suivra la progression de Vincent lors de son admission. La première demi-heure de jeu sur la demi-douzaine qui vous attend consistera d’ailleurs à se promener dans la prison, faire des pompes à base de pression répétée sur la touche X, parler du beau temps avec des prisonniers pour finalement faire la connaissance l’un de l’autre bien malgré vous au détour d’une baston sur le terrain de basket.

– Quelqu’un de l’équipe qui veut rester caché

La mise en scène de A Way Out fonctionne immédiatement avec deux personnages auxquels on s’identifie rapidement grâce à cette utilisation dynamique du split-screen (également présent en coopération Online). Bien plus qu’un partage d’écran, la feature sert efficacement l’attachement des joueurs à un titre qui dégage d’entrée de jeu sa propre identité visuelle.

C’est à l’infirmerie que se mettrons en place les premières mécaniques coopératives à base de « je jette un œil et attire l’attention de l’infirmière pendant que tu vas piquer le ciseau à bois qui est posé sur la table, dans la salle d’à côté ». C’est alors qu’on se verra éviter un garde pendant que son comparse tapotera sur la fenêtre histoire d’attirer l’attention de celui-ci, nous permettant alors de passer devant lui tout tranquillement. Autant vous avertir tout de suite, les interactions de ce genre sont au final assez rares et le jeu n’est pas bien difficile.

Même s’il est possible de rater une action contextuelle ou de mourir sous les balles, la générosité des checkpoints est telle que vous ne resterez jamais bloqués longtemps au même endroit. Un bon point quand on comprend que l’intérêt principal du jeu est moins dans ses mécaniques que dans son histoire et dans les interactions entre Leo et Vincent qui sont plutôt joliment écrites. Certains excellents moments parsèment l’aventure, avec pour point d’orgue une longue séquence dans un hôpital qui nous a particulièrement tenus en haleine tout en étant assez géniale dans sa réalisation.

Prison Break

L’histoire de A Way Out ne se résume bien sûr pas qu’à un séjour en prison, ce passage ne représente d’ailleurs qu’une assez courte partie du jeu et pas forcément la plus inspirée de surcroît. La séquence d’évasion qui nous rappellera étrangement Les évadés d’Alcatraz se base sur une poignée de saynètes assez habilement mises en scène, mais où l’on se rend également très vite compte de la vacuité des actions à effectuer. Très scriptées et sans réelles marges de manœuvre, leur seul intérêt est au final de nous en apprendre plus sur nos comparses et de resserrer les liens qui les unis.

C’est d’ailleurs par la réalisation d’un but commun que nous continuerons à collaborer l’un avec l’autre longtemps après notre évasion : l’assassinat de l’homme qui est la cause de notre emprisonnement. Responsable de la mort du frère de Léo et de l’arrestation de Vincent, Harvey se terre désormais au Mexique et alimente votre désir de vengeance commun.

Fidèle au modèle utilisé dans Brother : A tale of two sons, Josef Fares nous propose une fois encore une union quasi fraternelle entre les deux prisonniers et réussit à nous impliquer avec une facilité déconcertante. C’est au travers de quelques scènes plus intimistes que nous en apprenons un peu plus sur la vie privée et intime de Léo et Vincent, en tant qu’acteur et spectateur de la vie de l’autre, ces scènes de la vie quotidienne se rappelleront à nous dans un final merveilleusement bien amené !

Lors de certains passages, vous devrez vous mettre d’accord avec votre compagnon de jeu sur la possibilité de choisir l’approche de Vincent, plutôt posée et réfléchie, ou alors celle de Léo, par nature plus violente et menaçante. Ces moments n’auront aucun impact sur l’issue de la scène malgré l’emphase mise sur leur sélection.

Y’a Peter qui a bouché les water

Le jeu nous entraîne dans une course poursuite qui nous verra traverser différents environnements modélisés avec soin ; une ferme, un chantier et une course poursuite à Mexico entre autres sont au programme. Le rendu graphique, particulièrement agréable à l’œil et les personnages réalistes bien que tirant sur le cartoon, sont soulignés par une lumière douce et chaude, on a vraiment apprécié l’utilisation intéressante du split screen et des mouvements de caméra que David Fincher pourrait revendiquer ! On a un peu moins aimé certains passages moins intéressants comme celui à moto calqué sur une poursuite lambda d’Uncharted, le génie de la mise en scène en moins. Les mini jeux placés ça et là vous occuperont le temps de deux parties de fléchettes, mais font plus office de remplissage et de déclencheur de succès qu’autre chose.

– Passe moi le tournevis, je dois écrire un encart dans le test de A Way Out

A Way Out enchaîne les séquences dans des environnements variés pour notre plus grand plaisir. Il est toutefois dommage que la plupart du gameplay soit basé sur de simples interactions avec le décor. Ceux qui aiment découvrir le background d’un titre seront ravis car l’ambiance est là mais les autres reprocheront au jeu un contenu finalement vide. Sachez que le troisième duo de l’équipe à avoir parcouru le titre a apprécié l’ensemble des passages proposés mais qu’un léger sentiment d’être inactif à rapidement pointé le bout de son nez.

Il est libre Max !

Les compositions imaginées par Sam Hulick et Gustaf Grefberg soulignent magnifiquement l’ambiance road trip de A Way Out, quelques moments calmes espacés entre d’autres plus nerveux. Le paysage sonore du jeu et la narration en VOSTFR n’est pas surjouée et colle parfaitement à l’atmosphère du jeu. Les acteurs sont crédibles dans leur rôle respectif et on ne peut qu’apprécier le travail réalisé à ce niveau qui ne fait que renforcer la crédibilité du lien qui unit nos deux héros !

Par ici la sortie

Doté d’une réalisation de haute volée pour un AA, A Way Out impressionne autant qu’il déçoit. Les idées de coordination, de liberté d’action et de planification que nous nous faisions suite au visionnage des premiers trailers du jeu cèdent rapidement leur place à une approche très simplifiée de la collaboration dans un jeu vidéo. Résumées à leur strict minimum, les interactions se résument à quelques QTE et pressions de touches en simultanés qui sont loin de satisfaire nos attentes. A contrario, l’histoire bien que simple, nous a tenu en alerte du début jusqu’à sa conclusion tout en nous impliquant suffisamment pour avoir un pincement au cœur au moment du générique de fin.

A Way Out confirme l’apparente facilité dont fait preuve Josef Fares pour créer des jeux impliquant émotionnellement le joueur, on espère néanmoins que l’appauvrissement continu d’un gameplay censé servir la narration prendra fin car le risque est grand que sa prochaine production ne soit plus que le squelette d’un jeu animant une belle histoire.

– Bordel mais qui écrit donc ces encadrés ?

On ne saurait dire mieux ! A Way Out est plaisant, prenant, on ne voit pas le temps passé mais ce n’est clairement pas en raison de ses idées de gameplay mais bel et bien grâce à l’atmosphère rafraîchissante qui se dégage du titre.

Profitons-en également pour saluer la possibilité de jouer avec un ami possédant le jeu sans avoir besoin d’acheter sa propre copie, qui sauve l’idée d’un jeu jouable uniquement en coopération dont la rejouabilité est somme toute limitée.

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