Annoncé en grandes pompes lors du Xbox Inside de mai 2020, premier événement d’une courte série pour préparer l’arrivée des Xbox Series, Bright Memory Infinite s’est longuement fait attendre. Si nous avions eu un aperçu via Bright Memory, ce dernier nous laissait sur notre fin avant de retrouver l’opus principal. Mais est-ce que celui-ci est à la hauteur ?
La pépite graphique est bien au rendez-vous
La promesse de Bright Memory Infinite était claire : celui-ci voulait être un fast-FPS avec des graphismes superbes et un gameplay satisfaisant pour les joueurs. Dès son lancement, on peut dire que la partie graphique est réussie. Les détails sont nombreux et la direction artistique aide à donner une ambiance unique. Si la technique n’est pas parfaite avec quelques problèmes de textures, la fluidité est au rendez-vous, ainsi que le ray-tracing, une option permettant d’activer celui-ci. On part à l’aventure avec Sheila qui est chargée d’enquêter sur un trou noir s’étant ouvert dans le ciel. Problème, celui-ci engendre de nombreuses perturbations qui provoquent un crash de votre avion, de nombreux ennemis vous barrant la route.
J’ai ainsi pu découvrir les premières minutes du titre faisant office de tutoriel. Sheila dispose de son arme principale, un fusil au démarrage du jeu, d’une capacité spéciale jouant sur la gravité pour attirer les ennemis et les pulvériser, un dash pour échapper aux attaques et son épée. Celle-ci permet également de déclencher la parade. D’ailleurs, chaque projectile paré est renvoyé dans la direction qu’on vise, ce qui est utile pour faire le ménage. On apprend ainsi rapidement à découper les adversaires dans des combats sanglants. Les membres volent (avec des succès à la clé), les têtes explosent. Bright Memory Infinite est gore, violent et il ne tient qu’à nous de se débarrasser des opposants par tous les moyens. Douloureux pour eux, extrêmement satisfaisant pour moi. Un arbre de talent permet également de débloquer et améliorer quelques capacités pour augmenter votre efficacité au combat.
Quelques limitations dommageables
Cependant, tout n’est pas parfait. Si le gameplay est aux petits oignons lors des fusillades, des choix opérés par FYQD-Studio rompent le dynamisme de l’action. Ainsi, l’utilisation d’un grappin est limitée aux points d’accroche prévus scénaristiquement, le passage en véhicule ne propose que peu d’intérêt… Mais la pire séquence reste le passage en infiltration. Alors que mes armes étaient désactivées, je devais me faufiler derrière mes ennemis en restant discret, avant de les tuer pour traverser la zone. Problème, appuyer sur le bouton déclenchait une attaque normale… avant de passer sur la cinématique d’élimination. De quoi totalement briser l’immersion.
Petit autre défaut : les skins de personnages. Ceux-ci n’ont qu’un seul intérêt, rendre votre personnage plus dévêtue qu’une combattante de Dead or Alive. Un intérêt nul alors que la customisation de l’apparence des armes est plus que correcte. D’autant plus que Sheila ne porte pas la tenue choisie dans les phases de gameplay, mais uniquement dans les cinématiques. Un peu dépassé sur tous les points en 2022…
Une fuite en avant
Si le pitch de l’histoire est simple, on se retrouve aussi perdu que Sheila. En effet, nous n’apprenons pas vraiment pourquoi des combattants semblant sortis du passé apparaissent devant nous. Centurions, monstres gigantesques… Si quelques zones peuvent donner l’impression d’être ouvertes, j’ai été déçu de voir qu’un mur invisible empêchait tout exploration : Bright Memory Infinite est un FPS couloir et s’assume très clairement en tant que tel. Il ne faut pas chercher à explorer pour d’autres raisons que retrouver les statuettes permettant de progresser dans l’arbre de talent. La construction est intelligente, le jeu nous demandant d’utiliser les capacités et armes acquises au fur et à mesure pour aller toujours plus loin.
Cela se passe pareil pour les ennemis. Si certains arrivent en tant que mini-boss avec un combat assez long, nous les retrouvons par la suite dans une version plus faible mais cela permet de dynamiser les affrontements de masse. La sensation de puissance augmente au fur et à mesure de l’avancée, le tout en affrontant des monstres impressionnants. Cependant, j’ai été choqué de voir l’écran de fin arriver de manière extrêmement brutale au moment où je pensais que Bright Memory Infinite allait passer un cap. L’aventure se termine en seulement 2H30. Je reste vraiment sur ma faim et j’aurais voulu en voir encore plus. Mais il reste de bon ton de rappeler que le FYQD-Studio n’est composé que d’une seule personne.
Conclusion
Bright Memory Infinite souffle le chaud et le froid. Si son gameplay brutal m’a séduit, certaines phases m’ont totalement sorti du jeu. L’histoire n’a pas le temps de décoller avant d’être stoppée en plein vol selon moi, ce qui provoque une certaine frustration. Si le cœur du jeu est satisfaisant, on pourra regretter de ne pas avoir vu plus des aventures de Sheila. Il ne reste plus qu’a espérer une suite dans quelques années qui pourrait approfondir l’histoire et permettre de se défouler sur les ennemis un peu plus longtemps.
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✘ Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✔ Taille couleur de police | ✔ Identification de la personne qui parle | |
✘ Marquage des ennemis | ✘ Police personnalisable | |
✘ Interface personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✘ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✘ Option Text to speech | ||
✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Détails TV | 4K | Jeu fourni par l’éditeur | Oui | |
Console | Xbox Series X | Temps passé sur le jeu | 3h00 | |
Niveau de difficulté | normal | Jeu terminé | Oui |
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