Tout le monde a entendu parler de la célèbre saga Donjons & Dragons, jeu de rôle sur table de genre médiéval-fantastique. Les développeurs de Tuque Alliance ont souhaité adapter ce grand classique du jeu de plateau sous format vidéoludique. Reste à voir si les équipes sont parvenus à faire un jet de dès assez élevé pour ne pas réaliser un échec critique avec Dark Alliance.
C’est l’histoire d’un aventurier
Pour ceux qui ne connaissent pas, Donjon et Dragon met en scène un groupe d’aventurier devant accomplir une quête. Dark Alliance reprend ces codes et vous place dans un univers rempli d’ennemis, des gobelins au dragon blanc en passant par des géants de givre. Et Il est possible d’incarner quatre héros radicalement différents mais complémentaires :
- Drizzt Do’Urden, l’elfe noir rodeur qui inflige des dégâts très rapidement au corps à corps, mais fragile.
- Cattie-Brie, l’archère qui se focalise sur les attaques à distance
- Bruenor Battlehammer, le nain expert en provocation et très résistant aux dégâts
- Wulfgar le barbare, infligeant de très lourds dommages mais assez lent.
Chacun de ses avatars prédifinis dispose d’un gameplay spécifique et un temps d’apprentissage sera nécessaire pour tirer parti des capacités de chacun d’entre eux. S’il est possible de jouer en solo, Dark Alliance est clairement pensé pour être joué en groupe. Dark Alliance nous permet d’inviter nos amis ou de profiter du matchmaking pour être avec des inconnus. Si vous pouvez choisir votre personnage au préalable, chaque groupe ne pourra contenir qu’un seul exemplaire de chaque héros. Impossible de créer une équipe remplie de nains invincibles donc, heureusement pour les réserves de bière.
Concernant les différentes zones à parcourir, celles-ci ont chacune leur identité propre. On traversera des zones glacées, d’anciennes cavernes naines… et chacune d’entre elles contiendra une montagne de trésors à découvrir. Que ce soit entre les différents coffres bien visibles ou les pierres précieuses cachées dans des amphores à détruire dans un coin obscur, il vous faudra passer chaque recoin au peigne fin pour maximiser vos gains. Afin de vous faciliter la tâche, le butin est mis en commun pour l’intégralité du groupe et repartagé selon votre performance à la fin de chaque run.
Un gameplay avec du potentiel
Le système de combat de Dark Alliance semble relativement simple : des attaques légères, lourdes, esquives, blocages et parades. Cela peut paraître peu, mais les possibilités sont assez nombreuses. Il est possible de réaliser différentes techniques en inclinant le joystick dans une direction donnée, tandis que vous débloquerez différents combos au fur et à mesure de l’aventure, mais j’y reviendrais plus tard. Chaque personnage a également droits à deux techniques spéciales que vous pourrez choisir parmi une liste définie. Mais avec un temps de rechargement assez long, elles sont clairement à réserver pour des passages plus compliqués. Oui, je parle de toi, le géant au milieu d’un troupeau de gobelins ! Une attaque ultime est également disponible, une jauge se remplissant d’une manière spécifique à chaque héros pour lancer un coup dévastateur. Pour ne pas rendre le jeu trop simple en proposant tout simplement d’enfoncer tous les boutons à la chaîne, les développeurs ont décidé d’introduire une jauge d’endurance. Celle-ci se vide proportionnellement à la puissance des attaques et se remplit avec le temps ou en parant des attaques comme avec Bruenor. Une fois cette barre vide, toutes vos actions sont ralenties et il devient impossible de riposter efficacement aux attaques pendant quelques secondes.
Le défaut principal du jeu tient en un mot : la caméra. Celle-ci est bien plus dangereuse que les monstres qui vous barreront la route. Etant donné que vos attaques iront droit devant votre personnage, il est important de disposer d’un angle de caméra idéal pour toucher vos ennemis. Autant vous dire que c’est rarement le cas et que je passe mon temps à modifier la caméra manuellement via le joystick droit. Quid du verrouillage d’un adversaire ? Oui, la fonction est présente. Mais les développeurs ont préféré bloquer cette caméra légèrement derrière votre épaule (donc au niveau du sol en jouant nain), ce qui vous empêchera de voir la moindre attaque ennemie arriver. Et je ne parle même pas en multijoueur quand les capacités volent dans tous les sens. Cela provoque des morts frustrantes, d’autant plus lorsque nos attaques passent à côté des adversaires et que l’on perd contre un boss pour quelques points de vie. L’intelligence artificielle est aux fraises. Il n’est pas rare de voir des gobelins regarder bêtement dans notre direction alors qu’on massacre joyeusement leurs camarades devant eux. On notera également quelques bugs avec des créatures se téléportant devant vous ou glissants sur les marches des escaliers pour vous atteindre.
Un système de progression qui a du potentiel
S’il est possible de faire l’histoire de base et de terminer le jeu assez « rapidement », ce n’est pas la finalité de Dark Alliance. En effet, il est possible de rejouer chaque monde avec un système de niveaux. Si Dark Alliance indique un minimum de puissance de personnage recommandée, ne vous attendez pas à rouler sur les ennemis. Mon groupe et moi avions essayé le second palier après quelques heures : la barre de vie des gobelins ne se vidait pas tandis que la moindre brise envoyée par nos adversaires nous mettait à genoux. Je ne parle même pas du mode solo, où la difficulté augmente drastiquement par pic.
Pour pouvoir passer ces différents paliers, il vous faudra améliorer votre avatar et son équipement. Chaque mission réussie vous donnera un certain montant d’expérience ce qui vous permettra de monter en niveau. On récupère également de l’or et des pierres précieuses. Autant de ressources à dépenser pour améliorer les compétences et statistiques de votre héros ainsi que ses armes et armures. De quoi créer un personnage polyvalent capable de résister à toutes les situations : il faut doser la force, l’intelligence, l’agilité, les résistances… Heureusement pour les yeux, on peut également modifier l’apparence de chaque pièce.
Conclusion
Dark Alliance me laisse un goût amer. L’univers classique d’heroic fantasy est bien retranscrit et les nombreuses répliques des personnages (intégralement en français) permettent une belle immersion. Cependant, les problèmes liés au combat se révèlent assez frustrants : difficile d’apprécier un affrontement lorsqu’on passe son temps à taper à côté d’un adversaire. Le titre a un très bon potentiel et une durée de vie très élevée si vous montez la difficulté. Si vous et vos amis souhaitez passer quelques heures à hacher du gobelin, Dark Alliance comblera votre envie.
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✘ Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✘ Taille couleur de police | ✔ Identification de la personne qui parle | |
✘ Marquage des ennemis | ✘ Police personnalisable | |
✔ Interface personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✔ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✘ Option Text to speech | ||
✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Détails TV | 4K | Jeu fourni par l’éditeur | non | |
Console | Xbox Series X | Temps passé sur le jeu | 8H | |
Niveau de difficulté | normal | Jeu terminé | non |
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