F1 Manager 2022 est la première version d’un jeu de management d’écurie de Formule 1 officiel. Il remplit très bien son rôle, le tout en étant accessible à tous pour la majorité de son contenu. Cependant, l’expérience du jeu peut très vite tourner en rond (pun intended), si vous choisissez une équipe se situant dans les extrêmes de performance. Le titre de Frontier Developments permettra enfin de réaliser le rêve de certains : Ferrari champions du monde, ou de vivre la lutte pour les points des écuries les plus modestes du plateau. Un challenge réussi pour cette première mouture que j’espère voir améliorer dans les prochaines années.
Direction l’usine !
Pour un peu de contexte, je dois avouer une chose : je baigne dans la Formule 1 depuis 25 ans, et j’ai passé des milliers d’heures sur Football Manager. Autant vous dire que lorsque F1 Manager 2022 a été annoncé, j’avais des étincelles plein les yeux. Aussitôt disponible, aussitôt précommande et installé, et je me suis installé non pas dans mon baquet comme d’habitude, mais dans le fauteuil décidément inconfortable de directeur d’écurie, LE responsable des décisions stratégiques en piste, mais aussi hors piste.
Il ne pouvait en être autrement, j’ai choisi de prendre la tête de la Scuderia Ferrari. Un potentiel certain, mais miné par les décisions stratégiques. Rapidement, le jeu m’explique via un système d’aide directe comment gérer les différentes entités. Je découvre ainsi l’usine de Maranello et ses composants, les équipes de développements réduits à deux dizaines d’ingénieurs pour les besoins de F1 Manager, et d’autres membres de la Scuderia. Excellente nouvelle, la navigation dans les menus est simple à la manette. On retrouve rapidement chaque élément grâce à une bonne conception, ce qui permet d’accéder simplement à la partie souhaitée. Bien joué Frontier Developments, car c’est une des clés d’un jeu de gestion sur consoles réussi. En plus de cela, le jeu est intégralement traduit en français, sauf les passages vocaux des pilotes comme dans la réalité.
Bien sûr, qui dit management dit obligation de réussite. Pour faire carrière, il faudra satisfaire les besoins du comité à la tête de l’entreprise. Celui-ci m’a donné un objectif à court terme de remonter dans le classement constructeur, ainsi qu’un à plus long terme : ramener Ferrari à sa place : champions. Si les objectifs ne sont pas atteints, cela peut aller jusqu’au licenciement, qui signifie une fin de partie. Effectivement, il est impossible de changer d’écurie sur une partie, un des défauts majeurs du jeu pour moi. Heureusement, plusieurs emplacements de sauvegarde sont disponibles. Pour éviter le renvoi, il faut donc s’atteler à avoir la meilleure voiture possible. On doit donc gérér la construction des éléments de son usine, de la soufflerie aux salles de productions, en passant par les commodités. De meilleurs bureaux aident vos équipes à travailler, un grand centre dédié au touriste rapporte plus d’argent, une meilleure salle du conseil les aide à vous supporter un peu mieux. Corruption ? Non, pas du tout.
Cela me permet de parler du point suivant : la gestion de l’argent. Si celle-ci est quasi invisible aux commandes d’une structure comme Ferrari, il faut cependant garder un œil sur le budget. Chaque développement, chaque construction de pièces coûtera une certaine somme, dont le montant est modulable selon les délais de conception, la complexité… Des éléments à prendre en compte pour mener une expansion agressive ou gérer votre stock de pièces de rechange de manière minutieuse. Si cela a été facile avec Ferrari, je devais pourtant être déjà plus attentif avec Alpine, une plus petite équipe. Seul problème, les tableaux financiers sont parfois peu compréhensibles à mon sens, et il reste difficile de se retrouver sur l’ampleur du budget restant sur l’année. Et celui-ci peut avoir une importance d’année en année, le développement se réalisant en parallèle pour l’année courante et l’année suivante, notamment en cas de changements de règlements sur lesquels il faut voter.
La loi de la piste, euh…du muret des stands
Bien entendu, il est possible de voyager sur les différents circuits de la saison de F1. Il faudra ainsi faire le choix des pièces qui seront équipées sur chaque voiture, les pilotes roulant dans les différentes séances… Les essais libres sont par exemple l’occasion de faire gagner de l’expérience à vos pilotes, y compris celui de réserves. De quoi augmenter ses statistiques pour le rendre toujours plus compétent. Cela permet également d’accroitre la connaissance du circuit de vos pilotes et de gérer leurs réglages. Vous pouvez influencer quelque peu ceux-ci, mais de façon très limitée pour trouver un équilibre entre performance pure de la voiture, et confiance de votre pilote.
Durant la séance de qualifications, vous devrez choisir à quel moment faire sortir vos voitures et avec quels pneus, ce qui peut massivement influencer leurs performances notamment dans des très petits circuits comme Monaco. Bonne nouvelle si vous préférez ne pas vous occuper de tout cela, chaque session peut être simulée.
Après cela, c’est au tour du plat principal. La course. Avant celle-ci, nous avons le choix de créer ou d’utiliser une stratégie pour chaque pilote. Celles proposées sont plutôt correctes, même si ne faire qu’un arrêt sera quasiment toujours à préférer, la dégradation des pneus n’étant pas suffisante. Dès le départ, vous aurez accès à toutes les informations. Le rythme de chaque pilote, la dégradation des pneus de l’ensemble du plateau, et les écarts. Concernant les choix à faire, ils sont assez limités. L’allure qui correspond au degré d’attaque du pilote et influence la dégradation des pneus. Le carburant, ainsi que la gestion de la batterie du moteur électrique aidant à booster la puissance de vos monoplaces. Il faudra ainsi gérer ces trois éléments pour espérer être le plus rapide à franchir la ligne d’arrivée. Si dans une équipe de pointe, tout se fait assez facilement puisque vous ne vous battez qu’avec une seule autre équipe, la course dans le peloton est plus compliquée. Il faut ainsi gérer les écarts pour les différents arrêts sous peine de se retrouver coincé dans le trafic. Une simulation réussie qui permet de se prendre pour Christian Horner dans les bons moments, Mattia Binotto pour les échecs cuisants. Bonne nouvelle, il est possible de mettre la course en pause à tout moment, ou de l’accélérer jusqu’à seize fois. Si les graphismes restent loin de F1 22, on retrouve quand même l’action en piste très lisible et fluide pour profiter des batailles comme à la télé. Dommage que les pénalités en course ne soient pas de la partie, ou les magouilles en coulisses. Peut-être pour un prochain épisode ?
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✘ Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✔ Taille couleur de police | ✔ Identification de la personne qui parle | |
✔ Marquage des ennemis | ✘ Police personnalisable | |
✘ Interface personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✘ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✘ Option Text to speech | ||
✔ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Détails TV | 4K | Jeu fourni par l’éditeur | Oui | |
Console | Xbox Series X | Temps passé sur le jeu | 10H | |
Niveau de difficulté | – | Jeu terminé | N/A |
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