Développé par Carlos Coronado en solo, Horror Tales est une saga horrifique en trois épisodes commençant par The Wine. Ce premier opus se veut jeu d’horreur classique avec quelques petits twists sans réinventer la formule. Après l’avoir interviewé dans notre émission Backstage, il est désormais temps de se pencher sur le titre en lui-même. Les frissons seront-ils au rendez-vous ?
Le temps est bon, le ciel est bleu
Dès le début, le ton est donné. Bien loin des ambiances lugubres et maison hantée, Horror Tales : The Wine s’affranchit de ces carcans. C’est donc sur une île méditerranéenne avec son soleil au zénith que l’aventure débute. Le contexte est assez simple et fait écho à la réalité vécue en 2020. Une pandémie mondiale nommée la “fièvre du Diable” fait rage et l’espoir de trouver une solution est mince. La rumeur court qu’il serait possible de soigner la maladie grâce à un remède somme toute ordinaire sur le papier : du vin. Vous partez donc à la recherche de ce breuvage sur cette île qui abrite le domaine viticole de la famille Banydebosc.
Si la météo est certes agréable, les lieux n’en restent pas moins macabres. Pas une âme qui vive, une ambiance sonore réduite à son strict minimum (tout au plus quelques effets spéciaux) et des notes et affiches qui apportent des éléments de contexte à l’univers. Rapidement, vous ferez la rencontre du protagoniste de l’histoire. Un étrange homme en imperméable noir et vêtu d’un large chapeau. Il faudra continuer à progresser pour en apprendre un peu plus à son sujet et pourquoi il nous poursuit.
Attrape-moi si tu peux
Le gameplay est tout ce qu’il y a de plus classique dans le genre. On progresse à travers les différents lieux en résolvant des énigmes et mini-jeux. Il ne faut pas hésiter à bien fouiller chaque lieu pour trouver quel est la prochaine action à accomplir ou endroit où se rendre. On navigue ainsi entre les caves à vin, le jardin labyrinthique, les égouts, etc. La difficulté était un peu trop simpliste à mon goût, n’ayant eu aucun mal à progresser dans les cinq heures nécessaires pour boucler l’aventure. Cependant, la courbe de progression est plutôt bien gérée avec une montée progressive en douceur. Les jumpscares sont efficaces et bien espacés pour ne pas devenir agaçants.
Je parlais de twists dans l’introduction et je vais détailler cela maintenant. Le premier sera utile pour les chasseurs de succès ou complétistes compulsifs. En effet, il s’agit d’un mode photo qui se déverrouille depuis le menu Accessibilité ou bien en terminant l’aventure. Grâce à lui, vous pourrez débloquer certains passages pour trouver des photos cachées des chats de Carlos. Outre son aspect ludique, l’outil se révèle utile jusque dans le gameplay, permettant de planifier ses trajectoires avant une course poursuite avec notre protagoniste ou bien découvrir comment le jeu a été construit. Un autre twist présent correspond aux séquences appelées “mer de vin”. Au nombre de trois, elles sont là pour proposer des paliers de progression sur la courbe de difficulté tout en étant une représentation des symptômes paranoïaques de la maladie. Les plus attentifs ne tomberont pas dans le piège proposé par la dernière.
Seul en jeu, mais pour tous les joueurs
Horror Tales : The Wine a beau respecter les codes de son genre, il se montre original dans ses paramètres. Les options d’accessibilités sont un exemple de ce qui devraient être un standard dans les productions vidéoludiques en 2021. Taille et style des sous-titres, bordures, tremblements de caméra, mode immersif, flash clignotants, opacité du réticule, aides, etc. C’est une vingtaine d’options qui sont fournies pour que chaque joueur et joueuse puisse profiter du titre dans les conditions optimales pour lui et elle. Notre tableau utilisé en bas de test Vous en voulez plus ? Les niveaux sont tous disponible par défaut dès le premier lancement du jeu. Si après vous êtes remis de vos émotions, vous souhaitez explorer l’univers du titre pour prendre quelques clichés ou simplement le contempler, c’est possible. Voilà des features qui doivent être péremptoires à tous les jeux, du titre le plus modeste aux grosses productions AAA. Si un développeur indépendant peut le faire, les équipes plus grandes se doivent de fournir le même effort.
Conclusion
Vous l’aurez compris à la lecture de ce test, Horror Tales : The Wine ne renouvèle pas le genre d’horreur. Il en reprend les codes et apporte quelques touches bienvenues pour proposer une aventure rythmée, plusieurs bonnes frayeurs et panoramas bien jolis. On peut regretter l’absence de sous-titrages en français et une difficulté sommaire. Si c’est de l’originalité que vous recherchez, attendez plutôt le second épisode The Beggar, prévu pour la fin d’année, qui sera lui plus expérimental. Autrement, lancez-vous dans l’aventure !
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✓ Contraste élevé (réticule de visée) | ✓ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✓ Taille couleur de police | ✘ Identification de la personne qui parle | |
✘ Marquage des ennemis | ✓ Police personnalisable | |
✘ Interface personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✓ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✓ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✘ Option Text to speech | ✓ Marquage des objets utilisables | |
✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Détails TV | 4K | Jeu fourni par l’éditeur | Oui | |
Console | Xbox Series X | Temps passé sur le jeu | 5 heures | |
Niveau de difficulté | N/A | Jeu terminé | Oui |
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