Test – Monster Energy Supercross 4, ça part bien mais à contre-sens

Après un troisième opus correct mais perfectible, qui avait au moins le mérite de poursuivre dans la bonne lancée de ses prédécesseurs, la série des Monster Energy Supercross est de retour pour un quatrième épisode. Avec une version spécialement taillée pour les Xbox Series X et S, ce test a été l’occasion de vérifier si cette nouvelle itération a fait évoluer la série dans le bon sens, tout en profitant des performances offertes par les consoles next-gen. Alors enfilez votre tenue et votre casque, enfourchez votre moto, car on est parti pour le test de Monster Energy Supercross 4 !

Et c’est parti pour le show !

Tandis que les courses de moto-cross se déroulent sur des circuits en extérieur un peu partout dans le monde, celles de supercross prennent place sur des tracés façonnés en plein cœur de divers stades, répartis à travers tout le territoire nord-américain. Jeu sous licence oblige, Monster Energy Supercross 4 (MESX 4) emmène le joueur à travers l’ensemble des pistes officielles du championnat. De même, on retrouve une nouvelle fois l’intégralité des pilotes et écuries de la saison précédente. Aux Etats-Unis, ces courses sont avant tout de véritables shows avec une ambiance électrique. Bonne nouvelle ici, on le ressent parfaitement. Que ce soient les effets pyrotechniques, les hurlements de la foule, les crépitements des appareils photo, ou encore le vacarme de la meute motorisée en pleine bagarre sur la piste, tout participe à vous immerger dans la folle ambiance des courses de supercross.

L’autre point fort du jeu, qui avait déjà été souligné dans l’épisode précédent, ce sont les très nombreuses possibilités de personnalisation du pilote et de sa moto. Concernant le premier, on a un large éventail d’équipements en tous genres à notre disposition, moyennant des crédits évidemment. Quant à la moto, même constat avec de nombreuses possibilités de customisations, autant esthétiques que mécaniques. Petit bémol toutefois sur ce point. En effet, dans le menu de personnalisation de notre cylindrée, toutes ces options sont rangées au même endroit. Il aurait été préférable de les avoir dans deux menus distincts pour le côté pratique.

Un mode Carrière qui repart de l’avant

Dans MESX 3, je pestais contre ce mode qui effectuait un retour en arrière. Après avoir initié une gestion calendaire de la carrière dans le second opus, l’épisode suivant était revenu à un simple enchaînement de courses. Quel plaisir de découvrir de petits ajouts dans Monster Energy Supercross 4 qui offre un peu de variété au mode Carrière. Désormais, entre chaque course, vous avez la possibilité de participer à trois défis d’entrainement. Chacun d’entre eux comporte trois paliers de score à atteindre. Plus vous effectuerez un bon score, plus haut sera le nombre de points de compétences que vous récolterez. Avec ceci, il vous sera possible d’améliorer les performances de votre pilote.

De manière générale, la carrière a aussi bénéficié d’un soupçon de profondeur supplémentaire. Ainsi, on commence notre ascension vers la gloire en débutant dans une catégorie junior. À son terme, on est autorisés à prendre part à un championnat officiel dans la division 250 cm3, que ce soit au sein d’une écurie officielle ou dans notre propre équipe. Si vous choisissez la première option, vous ne pourrez toutefois apporter aucune amélioration/aucun changement à votre moto. Après, si vous parvenez à réaliser de bonnes performances dans cette catégorie, alors vous pourrez accéder à celle des 450 cm³.

Les autres modes de jeu sont répartis sous forme d’onglets dans le menu principal, distinguant les éléments solos, multijoueurs, de création et les extras. De manière générale, on est dans du classique. Le solo s’articule surtout autour de la Carrière, des courses libres et de la vaste zone d’entrainement appelée « Complexe ». Quant aux modes online, on a la possibilité de créer des salons publics, privés, ou alors d’endosser le costume de directeur de courses. Enfin, côté création, on retrouve le classique éditeur de circuits. D’ailleurs, un tutoriel est disponible pour apprendre aux néophytes comment créer leur propre tracé. De manière globale, celui-ci est vraiment simple d’utilisation. Le plus compliqué, comme souvent dans ce genre de modes, c’est d’être inspiré pour créer des circuits originaux.

Une expérience réaliste mais tellement frustrante

Jeu de motocross oblige, on se retrouve avec un gameplay très technique qui demandera une bonne dose d’entrainement avant de réussir à performer. Vous risquez donc de tomber un sacré paquet de fois. Et ne comptez pas trop sur le rewind pour vous aider à éviter les fautes car ici, vous êtes limités à trois utilisations de cette fonctionnalité et devez attendre que la jauge se recharge avant de pouvoir la réutiliser encore une fois. Sur ce point-là, disons que je suis partagé car certes, c’est bien pour en éviter l’abus, mais par contre ce n’est pas idéal pour les débutants qui risquent d’en avoir particulièrement besoin.

Quant à la physique des motos, elle est toujours convaincante même si, après avoir testé MXGP 20 au mois de janvier, celle-ci est apparue quand même en deçà de celle de l’autre série de jeux de motocross de Milestone. Cependant, contrairement à l’année dernière où le pilote semblait vraiment rigide sur sa moto, dans MESX 4, ce n’est pas le cas. En effet, celui-ci semble bien en équilibre sur sa cylindrée, réagissant à chaque retombée et se penchant dans les virages au gré de vos dérapages. Un comportement vraiment réaliste en somme. Et ce n’est pas tout puisque, que ce soit pour nous ou les autres pilotes, on voit l’aspect de la piste changer tout au long de la course et notre tenue se salir. Ce sont peut-être des détails, mais disons qu’ils participent quand même à rendre l’expérience réaliste et convaincante.

Par contre, lors de ce test, la déception a été très grande de constater une très mauvaise calibration de la difficulté. En effet, peu importe le niveau défini, même avec la difficulté la plus basse, l’IA semblait toujours inatteignable, trop rapide et au pilotage quasiment irréprochable. De ce fait, l’amusement n’était absolument pas au rendez-vous, au contraire de la frustration. De même, je n’ai pas franchement été convaincu déjà par l’intelligence de l’IA d’une part, qui conduit vraiment comme une barbare, presque sans aucune stratégie, et par nos interactions avec elle. En effet, bousculer les bots ne semble avoir aucun impact, pas plus que leur retomber dessus, ou inversement.

Conclusion

Les sensations que je ressens au terme de ce test de Monster Energy Supercross 4 sont de la déception et de la frustration. Tout avait pourtant bien débuté : qualité des décors et de l’ambiance toujours au rendez-vous, mode Carrière amélioré et gameplay toujours aussi exigeant. Même la valeur ajoutée apportée par la version Xbox Series X|S était de bonne augure pour l’avis final du titre. Toutefois, celle-ci a vite tourné court car les premières courses de championnat se sont tout de suite révélées très frustrantes, la faute à un système de niveaux de difficulté très mal calibré à mon goût. En résumé, Monster Energy Supercross 4 est une expérience amère, avec de bonnes idées et une certaine qualité, mais entachée par des défauts particulièrement rebutants.

Critères d’accessibilité

Conditions de test