Discipline très populaire outre-Atlantique et peu connue en Europe, le Nascar consiste à lâcher une meute d’une vingtaine/trentaine de voitures de même puissance, sur des circuits ovales majoritairement, dans des courses marathon souvent ponctuées d’accrochages spectaculaires pouvant déboucher sur des carambolages impressionnants. La série des Nascar Heat a débuté tout récemment, avec un premier épisode baptisé Nascar Heat Evolution paru en 2016, sous la direction du studio américain Monster Games pour le développement et éditée par 704Games. Cette société d’édition a d’ailleurs été spécialement créée pour la conception de jeux de Nascar, débutant même en 2015 avec la production du jeu Nascar ‘15. Depuis lors, un nouveau jeu paraît tous les ans, le dernier en date étant donc ce quatrième opus, sorti le 13 septembre 2019. A près des épisodes précédents plutôt décevants, le dernier épisode arrive-t-il enfin à se distinguer parmi les jeux de course ? Réponse dans ce test.
Un mode Carrière très classique
Une fois encore, vous incarnez un jeune pilote désireux de se faire un nom parmi les cadors de la discipline, en débutant tout en bas de l’échelle. Vous commencez donc par créer votre pilote et, pour la première fois dans la série, en personnaliser l’apparence, autant physique que vestimentaire. Toutefois, il faut tout de même souligner dès à présent un point qui risque d’être particulièrement frustrant pour certains joueurs, c’est que l’intégralité du jeu est uniquement en anglais. De plus, toutes les unités sont américaines comme par exemple l’argent en dollars et la vitesse affichée en miles par heure. Néanmoins, cela reste compréhensible, même pour les moins friands de la langue de Shakespeare. Ensuite, vous débutez avec vos premières courses se déroulant majoritairement sur terre, dans la catégorie intitulée Xtreme Dirt. Au terme de celles-ci et selon vos résultats, certaines écuries voudront vous enrôler pour prendre part à un championnat complet de la même catégorie. Vous aurez alors le choix de soit créer votre propre équipe, soit de rejoindre une équipe officielle. Si vous choisissez la deuxième option, vous aurez alors la possibilité de remplacer un des pilotes de l’équipe ou alors de vous rajouter à l’effectif.
De manière globale, le mode Carrière de Nascar Heat 4 est vraiment très classique, se contentant d’un enchaînement de courses du championnat dans lequel vous êtes engagé, un peu comme l’enchaînement de matchs dans un FIFA. Néanmoins, selon vos résultats, il sera possible que vous soyez invité à participer à certaines courses d’autres catégories, dans des événements intitulés « Hot Seat ». De même, lorsque vous aurez achevé votre première saison, il vous sera même possible de concourir dans plusieurs disciplines simultanément. Autrement dit, vous pourrez par exemple entamer une nouvelle saison de Xtreme Dirt tout en étant engagé dans un ou plusieurs autres championnats. De plus, le jeu tente même d’adopter une petite dimension sociale avec des échanges avec les autres pilotes via un réseau social de type Twitter. Ceux-ci viendront soit vous féliciter pour vos performances, soit vous reprochez vos faits de course si vous avez été trop agressif. Libre à vous dans ce cas de les remercier, de vous excuser ou de les insulter selon les circonstances. Ces échanges conditionneront vos rapports avec eux, certains pouvant devenir des amis et d’autres des rivaux. Néanmoins, cet aspect n’a que peu d’intérêt et ne change pas grand chose en course. On aurait largement préféré un système plus proche de celui de GRID par exemple.
Un gameplay classique
Une des inquiétudes que j’avais, résultant notamment de mes expériences sur les précédents épisodes de la série, c’est d’avoir affaire à une jouabilité exigeante et pas forcément bien calibrée. Cependant, ces craintes ont rapidement été dissipées lors de mes premiers tours de piste. En effet, dans Nascar Heat 4, on est clairement dans un gameplay de type arcade. Malgré que le pilotage tienne compte des spécificités du Nascar (importance notamment des trajectoires et de l’aspiration), celui-ci reste vraiment accessible et permet à chacun de pouvoir s’en sortir, peu importe son niveau et son expérience des jeux de course. La voiture réagit bien aux diverses sollicitations mais aussi de façon plus ou moins réaliste, sans aller non plus jusqu’à un rendu de type simulation. Sur ce point d’ailleurs, l’orientation arcade apparaît aussi via l’absence d’un réglage approfondi des voitures. Tout ce que vous pourrez définir, ce sont les paramètres de courses et les assistances à la conduite.
En outre, les sensations de vitesse sont bien présentes car on ressent vraiment cette impression de débouler à très haute vitesse sur la piste, même si évidemment on ne peut pas le visualiser concrètement sur le compteur de vitesse(à moins de savoir faire la correspondance entre les miles par heure et les kilomètres par heure). Cette sensation de vitesse est d’ailleurs renforcée par la sonorité puissante et rauque des moteurs, surtout si vous roulez en vue intérieure. Néanmoins, les courses pourront souvent vous paraître ennuyeuses car, la majorité du temps, il ne s’y passe pas grand-chose. L’IA n’offre pas un gros challenge, se contentant de suivre sa trajectoire sans nous prendre en compte. Il aurait été appréciable que davantage de soin ait été apporté à celle-ci, ne serait-ce que pour la rendre plus imprévisible et adaptable aux situations rencontrées pendant les courses. En somme, pour résumer l’idée, sans être transcendant, le gameplay de Nascar Heat 4 tient la route et se montre plutôt convaincant pour un jeu de course arcade.
Un épisode graphiquement correct
Là encore, Nascar Heat 4 ne brille pas vraiment, mais se montre au moins correct visuellement. Les circuits sont bien modélisés, même si on pourra quand même reprocher un manque de vie et d’animation de part et d’autre de la piste. En effet, l’action se passant sur le circuit, les décors semblent fixes et on ne ressent pas vraiment d’ambiance, alors que pourtant les courses de Nascar aux États-Unis sont un show à part entière, faisant littéralement lever les foules à chaque passage des bolides. Quitte à refaire un parallèle avec FIFA, on a l’impression parfois de se retrouver face à un public statique de la même veine que les anciens jeux de foot.
Néanmoins, on pourra saluer le soin qui a été apporté dans la modélisation des voitures, les réelles stars du jeu. Effectivement, leur rendu est particulièrement soigné et détaillé sous tous les angles. Enfin, un petit détail appréciable par rapport aux précédents opus est l’épuration dont ont bénéficié les menus du jeu. Auparavant assez surchargés, ceux-ci sont bien plus clairs et on se perd moins à chercher l’information que l’on souhaite.
Conclusion
Sans être réellement transcendant, Nascar Heat 4 est tout de même un bon jeu et une belle évolution par rapport à l’opus précédent. Avec un gameplay typé arcade, le titre de Monster Games et 704Games essaie de se montrer accessible pour s’ouvrir à un public plus large. En outre, les sensations de pilotage sont au rendez-vous, avec un sentiment de vitesse bien présent, aidé par le rugissement des moteurs. On a vraiment cette impression de débouler à haute vitesse sur la piste. Néanmoins, l’absence totale d’autres langues que l’anglais et les unités américaines tendent au contraire à montrer que le jeu a surtout été pensé pour le public américain, plus sensible à la discipline, peu connue outre-Atlantique. De plus, le mode Carrière plutôt classique n’est globalement constitué que d’un enchaînement de courses des championnats dans lesquels on est engagé.Enfin, l’IA aurait mérité davantage de travail pour la rendre plus imprévisible, ce qui aurait sans doute permis de rendre les courses plus dynamiques. En effet, à part en de rares circonstances, on a trop l’impression de simplement tourner en rond. En somme, Nascar Heat 4 se révèle être un jeu de course correct mais pas extraordinaire pour autant. Cependant, le studio Monster Games dispose de nombreuses pistes à explorer qui pourrait contribuer à faire passer le jeu au niveau supérieur.
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✘ Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✘ Taille couleur de police | ✘ Identification de la personne qui parle | |
✘ Marquage des ennemis | ✘ Police personnalisable | |
✘ Interface personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✘ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✘ Option Text to speech | ||
✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Détails TV | 4K | Jeu fourni par l’éditeur | oui | |
Console | Xbox One X | Temps passé sur le jeu | 8 heures | |
Niveau de difficulté | Facile | Jeu terminé | non |
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