En ce 10 juillet 2020, la franchise Nascar Heat faisait son grand retour, presque 10 mois après le précédent épisode. Celui-ci avait été une bonne surprise car malgré que le studio Monster Games n’avait pas l’expérience de cadors comme Turn 10 ou Playground Games, conjugué au fait que le Nascar est une discipline surtout populaire aux Etats-Unis, Nascar Heat 4 était un bon jeu de course avec un certain potentiel. Avec ce cinquième opus, 704Games reprend intégralement les rênes de la franchise avec Motorsport Games au développement. Que vaut donc cette nouvelle itération ? Est-ce qu’elle suit la trajectoire initiée par son prédécesseur ? Réponse dans ce test !
Tout le monde sur la grille de départ !
Jeu officiel sous licence oblige, l’une des principales forces de Nascar Heat 5 est de comprendre l’intégralité des championnats, écuries, voitures et pilotes de la franchise. On y retrouve toujours par exemple les courses sur terre de la série Xtreme Dirt, les picks-up de la discipline Gander Truck ou encore les monstres bien connus de la Monster Energy Cup, ainsi que 34 pistes officielles et cinq fictives pour varier les plaisirs.
Au niveau des modes de jeu malheureusement, on fait dans le classique puisque le titre comprend uniquement les incontournables modes Carrière, Partie Rapide et Multijoueur. Avant de parler du premier un peu plus tard, faisons un peu le tour des deux autres. Dans le second, en plus de pouvoir participer à des courses selon vos règles, deux nouvelles options sont disponibles. Absent du précédent opus, un mode Test fait enfin son apparition et vous permettra de vous entrainer sur l’ensemble des tracés disponibles, notamment si vous souhaitez expérimenter de nouveaux réglages sur un de vos véhicules, ou tout simplement apprendre le profil de l’une des pistes. En outre, un mode Défi, similaire à ce que l’on peut rencontrer dans d’autres jeux de course, est de la partie également et vous proposera de revivre de grands moments des dernières saisons de Nascar à travers de brèves courses scénarisées où le challenge est au rendez-vous. Le Multijoueur quant à lui fait toujours la part belle aux affrontements en ligne évidemment, dans des courses opposant 40 pilotes. Au cas où il n’y ait pas suffisamment de concurrents, des bots viendront compléter la grille de départ. Mais ce que l’on apprécie surtout, c’est la présence d’un mode multijoueur local en écran splitté. On ne cessera jamais de le souligner étant donné qu’il est la base de ce mode à notre goût et est devenu tellement rare depuis des années.
Toutefois, on regrettera l’absence d’un mode Photo qui aurait pu être un bon ajout pour sublimer certaines situations parfois rocambolesques que l’on peut être amené à rencontrer, de même que la redondance de la bande-son du jeu. Bien typée américaine avec ses accents rock et country, on a souvent eu l’impression de réécouter en boucle les mêmes morceaux.
Mode carrière : Juste un petit coup de polish et c’est reparti pour un tour !
Dans le mode Carrière de Nascar Heat 4, vous jouiez le rôle d’un nouveau venu dans la discipline, désireux de se faire un nom parmi les plus grands champions. Après avoir pris part à quelques courses dans la catégorie Xtreme Dirt, plusieurs équipes vous envoyaient des propositions de contrat afin de disputer une saison complète dans le même championnat, ou alors vous pouviez créer votre propre équipe et deviez donc prendre en charge toute sa gestion, notamment le recrutement du personnel technique. Évidemment, si vous préfériez, vous pouviez directement accéder à la division reine pour prendre le volant des monstres mécaniques de la Monster Energy Cup. Pourquoi je vous rappelle le scénario du précédent opus ? Tout simplement parce que Nascar Heat 5 est le même jeu, juste actualisé. On est toujours à enchainer les courses du/des championnat(s) dans le(s)quel(s) on est engagé, parfois avec quelques escapades ponctuelles dans d’autres catégories, avec ces petits échanges avec les autres pilotes à la fin de chaque course façon Twitter, toujours avec aussi peu d’intérêt. Pour couronner le tout, on avait déjà reproché à l’opus précédent d’être intégralement en anglais et avec des unités monétaires et métriques américaines ($ ; miles/heure). Et vous savez quoi ? C’est toujours le cas !
Une continuité dans le gameplay à défaut d’innovation
Et oui, ici encore, Nascar Heat 5 n’innove pas mais au moins capitalise sur les bonnes bases de son aïeul. On a toujours affaire à un gameplay plutôt typé arcade, même s’il est possible de le rendre un peu plus réaliste via le paramétrage des aides à la conduite. En outre, dès le début du jeu, plusieurs profils de difficultés vous sont proposés afin que vous puissiez profiter du jeu au maximum selon votre niveau de pratique. Vous devez toujours gérer vos trajectoires afin de perdre le moins de vitesse et de temps possible, tout en profitant de l’aspiration de vos concurrents pour revenir dans leur sillage et tenter de les dépasser. Les voitures réagissent encore de manière réaliste à nos sollicitations, même si rappelons-le, on n’est pas dans un jeu de type simulation. Les sensations de vitesses sont bien au rendez-vous et participent, avec le son rauque et puissant émanant des moteurs des bolides, à confirmer cette impression de débouler à très haute vitesse sur la piste.
Visuellement, même constat. Les graphismes sont de bonne facture et les voitures très bien modélisées, mais les décors paraissent toujours aussi tristes et peu vivants. De même, il n’y a toujours aucune gestion des dégâts, ne serait-ce qu’au niveau de l’apparence du véhicule, ce qui est bien dommage dans un jeu où les chocs et accidents sont légions et peuvent parfois être extrêmement impressionnants.
Toutefois, l’IA a bénéficié de quelques ajustements par rapport à l’année dernière. En effet, tandis que sur le précédent opus, celle-ci se contentait de suivre sa trajectoire et n’offrait pas un gros challenge, ici elle réagit à vos actions sur le bitume. Si vous avez le malheur de les cogner involontairement ou alors de jouer des coudes de façon très/trop agressive, attendez-vous à ce que vos adversaires répliquent. J’ai ainsi pu observer quelques concurrents que j’avais malencontreusement tamponné venir se rappeler à mon bon souvenir quelques instants plus tard.
Conclusion
Même s’il ne se distingue pas vraiment, pour ne pas dire pas du tout, de son aîné, Nascar Heat 5 reste tout de même à mon goût le meilleur jeu disponible sur le marché pour les fans de cette discipline motorisée outre-Atlantique. Inutile de chercher beaucoup de nouveautés car, à part de maigres ajouts (modes Test et Défis) et une actualisation des effectifs, le titre est un copié-collé du précédent opus. Au moins le titre de 704Games fait aussi bien que la version de l’année dernière me direz-vous. Certes, mais devoir repasser à la caisse pour un jeu complet qui au final n’est qu’une mise à jour du précédent, c’est un petit peu frustrant tout de même. Espérons davantage de nouveautés et d’innovations pour le suivant, surtout maintenant que l’éditeur a totalement la main sur la licence qu’il a confiée au jeune studio Motorsport Games, spécialement dédié aux jeux de la franchise.
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✘ Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✘ Taille couleur de police | ✘ Identification de la personne qui parle | |
✘ Marquage des ennemis | ✘ Police personnalisable | |
✘ Interface personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✘ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✘ Option Text to speech | ||
✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Détails TV | 4K | Jeu fourni par l’éditeur | Oui | |
Console | Xbox One X | Temps passé sur le jeu | 6 heures | |
Niveau de difficulté | Facile | Jeu terminé | Non |
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