Phoenix Point est développé par le studio Snapshot. À sa tête, Julian Gollop, le créateur de la série XCOM d’origine. Ce n’est donc pas pour rien que je ferai souvent référence à cette licence. J’ai par ailleurs joué, et fortement apprécié les deux opus sortis sur Xbox. C’est donc avec impatience que je me lance dans cette nouvelle création. Enfin, nouvelle, c’est vite dit. Le titre étant sorti à l’origine fin 2019 sur PC, c’est son adaptation sur console qui est toute récente.
Un Point sur l’histoire
Si XCOM traitait d’une invasion extra-terrestre, Phoenix Point a un pitch différent. L’intrigue du titre démarre suite à la découverte d’un mystérieux virus aux conséquences catastrophiques. Pas le Covid, non, mais plutôt une menace à base de mutations, de troubles comportementaux et autres joyeusetés. Ce n’est pas pour rien qu’une grosse partie de l’humanité a été décimée… Son nom ? Le Pandoravirus. Votre mission sera donc de survivre, mais aussi d’assurer la pérennité de l’humanité, rien que ça.
Et histoire de bien profiter de tout ça, sachez que les textes ont été traduits en français, même si les voix restent en anglais. Quelques termes ont mal été localisés, mais le tout reste compréhensible. L’effort est appréciable pour profiter de l’histoire, mais surtout indispensable pour comprendre le fonctionnement du titre. Car il est difficile et exigeant. Le didacticiel est donc indispensable.
Surtout que la navigation dans les menus laisse parfois à désirer. On a du mal à s’y retrouver et savoir quelle touche nous permet d’accéder à quoi. De plus, j’ai été régulièrement confronté à un souci d’ergonomie : parfois, un simple appui sur une touche est considéré comme deux appuis rapides. Je suis ainsi passé, à plusieurs reprises, à côté d’un message de didacticiel ou à effectuer un choix sans le vouloir. Vraiment frustrant.
Un Point sur les combats
La campagne propose quatre niveaux de difficulté, ce qui ne sera de refus pour les nouveaux-venus comme ceux qui recherchent un (très) gros challenge. Les combats tactiques sont de retour, avec quelques ajouts. Par exemple, la possibilité de viser librement un ennemi sur une partie précise de son corps. Un peu à la manière des derniers Fallout. Deux cercles apparaîtront alors à l’écran. L’intégralité de vos tirs seront compris dans le cercle extérieur, alors que dans l’intérieur, ils n’auront qu’une chance sur deux d’y être.
Rien ne viendra bouleverser vos habitudes si vous connaissez le genre. On retrouve les mêmes plaisirs et les mêmes frustrations. La joie de se débarrasser d’un adversaire coriace en un tir bien placé, par exemple. Les pourcentages de précision, eux, ont cédé leur place à un système de jauge indiquant les dommages probables occasionnés à la cible. Et j’ai souvent pesté lorsqu’un de mes personnages n’était pas capable d’attaquer sans laisser une toute petite portion de santé à l’ennemi à proximité.
Reste que la maniabilité a été améliorée, avec une caméra libre et non plus limitée à seulement quatre axes lorsqu’on la tourne. Malheureusement, il est parfois difficile de la déplacer d’un niveau à un autre. Sinon, au rayon des nouveautés, on peut aussi trouver du matériel au cours des niveaux, avec la possibilité de gérer son inventaire à la volée. Les décors sont destructibles, et cela se verra d’autant plus lorsqu’on contrôle des véhicules. Ces derniers ont des munitions limitées, mais peuvent transporter vos troupes.
Enfin, le bestiaire est assez varié : des mutants qui attaqueront principalement au corps-à-corps mais avec leurs spécificités, ou des humains qui utiliseront leurs armes. Certaines créatures n’hésiteront pas à vous contourner ou à tenter de prendre le contrôle de vos personnages. Les situations et objectifs qui diffèrent assez régulièrement aideront le joueur à ne pas se lasser.
Un Point sur la gestion
Les habitués de XCOM seront en terrain connu : des recherches à effectuer, une base à développer avec des ressources limitées, un système de fabrication d’armes et d’équipement. Malheureusement, le tout est bien trop simplifié quand on le compare aux titres dont il puise son inspiration. Dommage. Le sera une autre ressource : chaque action vous prendra un certain nombre d’heures. Vous avez le contrôle sur le défilement du temps, en choisissant la vitesse et en ayant la possibilité de mettre sur pause, histoire de prendre le temps de réfléchir à la suite des événements. Évidemment, pas moyen de revenir en arrière, ce serait bien trop facile.
Le choix de la prochaine mission se fera directement depuis le globe terrestre. Une zone de balayage de votre base vous indiquera les points d’intérêts aux alentours. Parmi eux, cela peut être des choix à faire en réponse à une situation, des ressources à récupérer ou des objectifs annexes à l’histoire.
Lors de l’aventure, vous croiserez le chemin de différentes factions avec lesquelles vous pourrez nouer des liens, ou, au contraire, devenir leurs adversaires. De plus, les relations entre ces dernières sont loin d’être au beau fixe. Certains clans vous proposeront même d’en attaque un autre. Ce sera à vous de gérer tout cela, en privilégiant celui qui correspond le plus à vos envies.
Un Point sur le contenu
Les personnages auront différentes classes, chacune ayant ses forces et faiblesses. Mais, soyons franc, c’est avant tout sur le papier. Car en action, il sera difficile de les distinguer tant elles se ressemblent. De plus, Phoenix Point souffre clairement d’un mauvais équilibrage. Vous pouvez rouler sur certaines missions alors que d’autres semblent impossibles à réussir.
Si les graphismes ne décollent pas la rétine, on a droit à quelque chose de propre, et les environnements ne sont heureusement pas tous identiques. Mais je dois avouer avoir trouvé les temps de chargement un peu longuets, surtout pour de la Series X. Je n’ose même pas imaginer l’épreuve que ça doit être sur une console d’ancienne génération ! La musique, elle, est beaucoup trop discrète pendant les combats, contrairement aux effets sonores.
Pour ce qui est de la durée de vie, il faudra compter une quarantaine d’heures pour le mode histoire, le double en incluant les à-côtés. Pour les chasseurs de succès, ce nombre atteindra plus d’une centaine d’heures. Mais attention, pour le moment, certains ne se débloquent pas correctement. Vous voilà prévenus.
Enfin, à noter que le jeu propose à l’heure actuelle quatre principaux DLC, ajoutant de nombreuses missions, équipements, ennemis et autres joyeusetés. Je n’ai pas eu l’occasion de les tester, mais sachez que leur contenu peut être activé indépendamment en début de partie.
Un Point de non-retour
Enfin, tout ça, c’est en théorie. J’ai passé plus de dix heures sur une partie à ne pas comprendre pourquoi j’étais bloqué. Je n’arrivais plus à progresser dans le jeu, je n’avais pas la possibilité de créer de nouvelles bases, de recruter de nouveaux soldats, et je m’étais réduit à passer le temps pour subir inlassablement les événements aléatoires. Je me doutais qu’il y avait un souci car le menu de fabrication était en permanence en surbrillance, et impossible de lancer de nouvelles recherches.
Après avoir demandé à Google sans grand résultat, je me résigne à démarrer une nouvelle partie. Je passe le didacticiel et me lance directement dans le bain. Quelle ne fut pas ma surprise de voir que les recherches apparaissaient à profusion. Pire encore, ma progression en dépendait ! J’ai donc perdu une dizaine d’heures à être frustré. Et ma nouvelle partie n’a pas eu la même saveur, j’ai perdu toute motivation pour continuer l’aventure. Tant pis, je passe à autre chose, et je retenterai peut-être le coup quand l’envie de jouer à un XCOM reviendra…
Un Point final
Phoenix Point a des qualités indéniables. Il propose des combats tactiques prenants, associés à de la gestion et un côté RPG. Il réussit à s’émanciper un peu en ajoutant un système de factions rivales. Et enfin, pour un prix correct, on a le droit à de la variété et un contenu à la hauteur. Malheureusement, il souffre de trop nombreuses tares qui gâchent complètement le résultat. Que ce soit ses bugs ou son mauvais équilibrage, difficile de conseiller ce titre à l’heure actuelle. C’est d’autant plus inquiétant puisqu’il est sorti, je le rappelle, fin 2019 sur PC…
Test réalisé par Jiteubey.
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✘ Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✘ Taille couleur de police | ✘ Identification de la personne qui parle | |
✘ Marquage des ennemis | ✘ Police personnalisable | |
✘ Interface personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✘ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✘ Option Text to speech | ||
✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Détails TV | 4K | Jeu fourni par l’éditeur | Oui | |
Console | Xbox Series X | Temps passé sur le jeu | 15 heures | |
Niveau de difficulté | Normal | Jeu terminé | Non |
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