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Test – Streets of Rage 4, la résurrection inespérée du Roi

Jamais au grand jamais aurais-je cru un jour être en mesure de jouer à Streets Of Rage 4 ! À la disparition de la Megadrive, la meilleure série de Beat-em-up du monde semblait avoir trépassé avec elle… Et pourtant ! Streets of Rage 4 est bel et bien disponible sur nos Xbox One adorées ! C’est à des passionnés que nous devons cette résurrection. Des petits trublions qui se sont mis en tête de remettre la série, jadis fétiche de Sega, sur le devant de la scène. Et de quelle manière ils ont réussi leur coup mes amis. Les Rues de la Rage, 4ème du nom, est la suite officielle dont tout aficionado rêvait !

16 coups de bits dans ta face !

Pour comprendre l’éclat de ce nouveau volet, il faut comprendre ce qui rend la série si spéciale. Il ne s’agit après tout que d’un Beat-em-up, comme il en existait beaucoup à l’époque. Des déplacements horizontaux à multiples niveaux de profondeur, des ennemis caricaturaux, des coups et toujours des coups. Mais Sega avait le don d’apporter une plus-value qualitative à ses jeux, ce qui créa d’ailleurs sa renommée. Dans le cas présent, de la trilogie originale, c’est vraiment le second volet qui créa la légende. Avec le portage de Street Fighter 2 sur SNES qui cassait la baraque, son concurrent nippon devait réagir. SOR 2 vit le jour en 1992 sur Megadrive et son succès fut fulgurant.

Des graphismes impressionnants, des niveaux aux décors variés, un panel de coups incroyable pour cette époque et une musique signée Yuzo Koshiro, donnèrent une migraine cosmique à Nintendo. Le troisième épisode, sortit dans la foulée, faisait par contre deux pas en arrière. Pas que le jeu était mauvais, mais son prédécesseur était tellement bon, que les maigres nouveautés n’étaient pas réellement souhaitées. Déçu des ventes, Sega mit la franchise au placard, au grand désespoir des fans… 26 années plus tard, voici qu’arrive enfin ce quatrième épisode.

Gemini Game (mais sans Will Smith) 

N’y allons pas par quatre chemins, ce nouveau Streets of Rage est une claque. Tout ce qui faisait le charme des jeux originaux est conservé. Les niveaux urbains variés, les nombreux coups qui sortent au doigt et à l’œil, et une musique tonitruante qui débouche les écoutilles. Pourtant nous avions des raisons légitimes de douter. La mode du Beat-em-up 2D est considérée par beaucoup comme obsolète, voire régressive. Les “Callof” et compagnie ont depuis longtemps remplacé ces concepts trop primaires, uniformes. On avance, on saute, on frappe, sans intérêt diront certains. Mais si le rythme est soutenu, les graphismes tape à l’œil, et l’ambiance sonore ad-hoc, peu importe la planète d’où l’on vient, ça titille forcément les sens…

C’est pareil, mais différent… 

Dans le cas présent, on peut choisir au départ entre quatre personnages (un 5ème viendra les rejoindre en cours d’histoire). Axel, le “Ryu” de la série, Blaze, son homologue féminin, Floyd Iraia, et Cherry Hunter. Pour les deux premiers, force et rapidité s’équilibrent, de son côté, Floyd est lent mais puissant, et enfin Cherry est la seule qui puisse courir, compensant son manque d’impact par sa vitesse (et sa guitare). Pour les habitués des anciens épisodes, vous ne serez pas décontenancé, ça se joue exactement pareil, avec le même panel de coups. Y compris la super attaque, qui dégage un tiers de l’écran, rechargeable en récupérant des étoiles planquées. Les fameuses denrées, destinées à vous ressourcer, font leur retour avec cette fois-ci la possibilité de modifier leur aspect dans les options. Marre de ramasser des poulets et des pommes comme avant ? No problem, changez-les en croissants et hamburgers !

Privatisation d’hosto recommandée

La bande de rigolos qui tentera de vous barrer la route combine elle aussi les deux époques. Le roster quasi complet des précédents volets répond présent ! Accompagné de nouveaux ennemis bien casse-bonbons… Dylan par exemple, un gars tranquille, les mains dans les poches, spécialiste des coups de pieds sautés. Ou encore ces policiers armés de boucliers cybernétiques qui se rechargent si vous ne les cognez pas assez vite. Arrrrhhh !!! Des armes laissées ici et là pourront cependant vous aider. Des battes de baseball, aux couteaux, en passant par les tasers, vous aurez largement de quoi vous faire plaisir.

Try again ! 

Douze niveaux, en tout et pour tout, s’offriront à vous en mode histoire. La durée pour atteindre la fin variera énormément par rapport au niveau de difficulté choisi et l’utilisation ou non des sauvegardes inter-stages. Je dirais de 2 à 7 heures selon que vous jouez en facile ou mania, en sachant que trois niveaux intermédiaires sont aussi disponibles. Notez que je parle bien de durée d’histoire et non de durée de vie. Streets of Rage 4 s’apprécie comme un bon jeu de baston. Plus on y joue, plus on l’apprend, et plus on y prend plaisir. Et dans ce concept, j’opterais pour une durée de vie quasi infinie, car non seulement vous pourrez vous amuser à refaire les niveaux, mais de nombreux bonus vous seront proposés.

Bonus Stage

Le scénario linéaire terminé, vous aurez accès à plusieurs nouveaux modes. Le Stage Select, comme son nom l’indique, vous permettra de commencer le jeu où vous le souhaitez. Le mode Arcade est un trip nostalgique comme il y en a peu, vous aurez un seul crédit pour faire toute l’histoire. Bon courage. Le Boss Rush vous permettra d’enchaîner euh… les boss, et enfin le mode Battle vous donnera accès à du multi jusqu’à 4 en coop local ou online sur des stages individuels. Des modes spécifiques online sont aussi présents, mais je n’ai pas été en mesure de les tester avant la sortie officielle. Pour le reste, un menu Extra vous donnera droit à une galerie d’images assez exhaustive, avec pas mal de photos concepts.

Après un teasing (insupportable) de plusieurs mois, Dotemu a récemment révélé la présence des skins “rétros” des anciens Streets et effectivement, en accumulant des points, de nouvelles versions des Fighters se débloqueront, comme Axel version 1991. On parle vraiment de la version d’origine avec les coups de l’époque ainsi que la fameuse voiture de police qui vient en aide. C’est un peu comme avoir la collection Streets Of Rage en un seul jeu car la musique d’époque répond aussi à l’appel ! Sélectionnable à la volée, dans le menu in-game, à nous les mémorables sonorités de Yuzo Koshiro ! Enfin, j’entends les musiques classiques, parce que mes aïeux, les nouvelles….

Koshiro-San 

…. rendent honneur à la licence ! Pas moins de 6 compositeurs ont prêtés leurs talents à la bande son. On y retrouve notamment le grand Koshiro, Motohiro Kawashima (également compositeur des anciens), ou encore Olivier Derivière. Ce dernier est d’ailleurs responsable d’une bonne partie des sonorités. Totalement dans le ton, certaines comme le thème de Chinatown, claquent bien les bretelles. Le menu principal est de nouveau ambiancé par Koshiro, présentant un thème qui semble très différent de prime abord mais qui se transforme en miel pour les oreilles. De même que le premier stage, réminiscence de l’intro mythique de SOR 2. Un futur classique à n’en point douter. Un paquet de compositeurs signifie aussi un paquet de morceaux. Similaire aux anciens jeux, les différents thèmes seront nombreux au sein d’un même stage. Avec de la techno, du urban, ou encore des compositions plus jazzy, chaque morceau apporte son style et contribue à l’ambiance électrisante du titre.

Modern Pixels 

Les graphismes du jeu présentent un style qui pourra dérouter les habitués, mais ne me dites pas que du tout pixelisé aurait été préférable… Un look cartoon, fin et très coloré accompagne nos roustes aux animations jamais prises à défaut, et cela malgré le nombre parfois impressionnant de sbires à l’écran. Les chargements sont courts, quasi imperceptibles, permettant de basculer d’un mode à l’autre sans encombres. Encore une fois, je ne peux garantir le net code, mais le offline est nickel chrome !

Continue ? 

Je remercie toutes les personnes impliquées dans ce projet. Les français de Lizard Cube et Dotemu pour avoir permis au jeu d’exister. Les canadiens de Guard Crush pour avoir apporté leur soutien. Et enfin à Sega pour avoir donné son feu vert. Ah oui, je remercie aussi les compositeurs qui m’ont fourni de nouveaux airs à siffloter sous la douche en attendant Streets Of Rage 5…

Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
✘ Contraste élevé (réticule de visée) ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance
 ✘ Taille couleur de police ✘ Identification de la personne qui parle
✘ Marquage des ennemis ✘ Police personnalisable
✘ Interface personnalisable ✘ Couleur de police personnalisable
✘ Couleur minicarte personnalisable ✔ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
✘ Option daltonisme ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence)
✘ Option Text to speech  
✘ Ralentissement du jeu  


Conditions de test

  Caractéristiques TV4K HDR OLED   Jeu fourni par l’éditeurOui
  ConsoleXbox One X   Temps passé sur le jeu5 heures
  Niveau de difficultéFacile-Normal   Jeu terminéoui – mode histoire
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