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Test – The Dark Pictures Anthology : Little Hope, little déception

Un peu plus d’un an après la sortie de Man of Medan, premier opus de la saga The Dark Pictures Anthology développée par les anciens développeurs d’Until Dawn à savoir Supermassive Games, le second volet intitulé Little Hope débarque sur nos consoles Xbox pile au moment d’Halloween. Alors que vaut ce nouveau survival horror façon film interactif ? Je vous donne la réponse garantie sans spoiler maintenant !

Promenons-nous dans les bois !

L’histoire vous envoie dans la peau de quatre étudiants et de leur professeur ayant eu un accident de bus aux abords d’une petite ville dénommée Little Hope. Et comme si cela ne suffisait pas, cet évènement se déroule en pleine nuit et avec un brouillard à couper au couteau ! Ainsi, vous incarnerez tour à tour Andrew le désorienté, Angela la revêche, Taylor l’entêtée, Daniel le gentleman et John le peureux. Ce petit groupe de joyeux lurons part en quête de secours, mais aussi à la recherche de leur chauffeur qui a mystérieusement disparu après leur mésaventure. Quel manque de chance tout de même !

Mais ce n’est pas fini car ils devront traverser le petit village abandonné et devront faire face à une série d’hallucinations, venant d’un passé remontant à une période de la chasse aux sorcières. Tout un programme !

Avant de passer à la suite et sans rien vous dévoiler de plus, je me demanderais toujours ce que fabrique un groupe d’élèves (même pas une classe entière, juste quatre !) en pleine nuit dans un car. Comment ça, ce n’est pas cohérent ?

Destination Finale

Si vous n’êtes pas familier au genre, Little Hope se présente comme un jeu narratif interactif avec un nombre d’actions bien délimité. Vous pourrez déplacer les personnages, ramasser certains objets ou indices, parler au groupe mais aussi, et surtout, faire des choix de dialogues parmi trois possibilités et, participer à plusieurs QTE (Quick Time Event) qui pourront sceller, ou non, votre destin. Les deux dernières possibilités de jouabilité sont celles qui feront le plus changer votre aventure. Selon votre réactivité ou votre habileté et vos réponses et réactions pendant les dialogues, la destinée de vos héros pourra diamétralement changer… enfin normalement.

En effet, si dans le premier opus les conséquences de vos choix et de votre adresse étaient un peu plus marquées, celles de cette seconde histoire semblent beaucoup plus linéaires et plates. Ainsi, les phases d’actions, qui vous demanderont de réagir rapidement, sont maintenant pré-annoncées et rendent ainsi plus accessibles ces moments un peu plus stressants. Par conséquent, ces alertes enlèvent par la même occasion tout le sel et l’effet de surprise que pouvait engendrer ce genre de scènes. Je ne pense pas qu’il était indispensable de lisser ces phases alors que le jeu se veut d’offrir une ambiance de peur et d’horreur aux joueurs, surtout si on rajoute le fait que l’on peut encore simplifier ce système dans les paramètres d’accessibilité du titre. Ensuite, les choix de dialogues n’ont que peu d’impact sur le déroulement de l’histoire en dehors de quelques moments clés qu’il vous faudra découvrir.

Scream !

Après un premier volet qui avait connu quelques impairs d’un point de vue technique, j’attendais une amélioration pour cette nouvelle histoire. Et malheureusement ce ne fut pas le cas. Je trouve même qu’elle est en deçà de l’expérience traversée sur Man of Medan. La faute à pas mal de petits ralentissements impromptus (n’espérez pas continuer à jouer dans de bonnes conditions si vous avez effectué une capture d’écran !), un rendu et une expression des visages un peu en dents de scie et une gestion de la lumière parfois fantaisiste (les feuillages rétro-éclairés je vous ai vus !).

Tout n’est cependant pas négatif pour autant et il y a des séquences qui restent qualitatives dans leur ensemble malgré tout. Également, on notera que les animations générales des protagonistes sont indéniablement plus souples et moins raides que sur le précédent volet. Finalement, ces plusieurs points négatifs sont, d’après moi, les conséquences d’un manque de finition évident qui se répercute, également, jusqu’à la partie sonore du jeu. En tout cas pour nous les francophones. En effet, Little Hope pêche aussi dans sa localisation française. Si l’ensemble reste compréhensible, j’ai eu plusieurs lignes de dialogues restées en version originale, des animations labiales parfois à la rue, et des réponses en léger décalage avec le choix fait et attendu. Et c’est vraiment quand on repasse le jeu dans la langue de Shakespeare que la différence se ressent immédiatement. Beaucoup plus précis et de qualité, le doublage anglais fait mouche à tous les niveaux ! Si la VO ne vous fait peur, n’hésitez pas une seule seconde !

Le Projet Blair Witch

Malgré tout cela, il reste des points qu’il faut continuer à saluer. Premièrement et sa plus grande force, c’est sa rejouabilité. En effet, le titre vous donne la possibilité d’avoir plusieurs fins différentes selon vos performances ou vos choix durant l’aventure. La durée de vie du jeu n’étant pas mirobolante (environ cinq heures pour un run) mais en phase avec son genre, connaitre les différents destins des personnages principaux attise notre curiosité après chaque générique de fin.

Deuxièmement, l’intrigue et la résolution de ses secrets, qui sont matérialisés en jeu par la découverte de documents ou objets au nombre de 50, nous poussent toujours un peu plus à fouiller chaque zone. Contrairement au scénario de départ qui n’est pas d’une grande originalité voire assez idiot, cet aspect d’enquête reste plaisant à découvrir et vous permettra de débloquer quelques bonus dans le menu principal.

Enfin dernièrement, et je vous invite à le faire si vous en avez la possibilité, c’est le mode coopération en local jusqu’à cinq joueurs ou en ligne jusqu’à deux. L’expérience y est complètement différente même si, encore une fois, je le trouve un poil moins bon que dans Man of Medan (la faute à des changements de personnages beaucoup trop présents dans un laps de temps assez court !). Malgré tout, vous vous amuserez à vous le jouer Role Play en mode local et, plus vous serez nombreux, plus l’expérience de ce mode sera décuplée ! C’est le mode parfait, d’ailleurs nommé « Soirée télé », pour une partie entre amis entre coup de flippe et provocation sur les choix dans les dialogues. Le mode multijoueur en ligne, quant à lui, vous empêchera de voir ce que fait ou décide votre coéquipier et ses conséquences sur l’aventure. Un mystère qui rend le déroulement du jeu plus savoureux surtout dans les premières parties.

Conclusion

Moi qui avais plutôt apprécié la précédente histoire (que vous pouvez d’ailleurs toujours essayer sur le Xbox Game Pass), j’ai été un tantinet déçu par ce deuxième jeu narratif. Une linéarité un peu trop voyante dans son déroulement et même ses choix, un scénario de départ absurde, et une finition perfectible à plusieurs niveaux semblent un peu trop présents pour contrebalancer avec l’expérience amusante de la coopération, la présence de plusieurs fins ou de la résolution de l’intrigue. Un rendez-vous d’Halloween manqué qui, espérons-le, retrouvera un peu plus de consistance en 2021 pour le troisième volet de The Dark Pictures Anthology ! Dans tous les cas, je répondrai présent !

Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis Police personnalisable
 Interface personnalisable Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech
Ralentissement du jeu

 

Conditions de test

  Détails TV 4K/HDR   Jeu fourni par l’éditeur oui
  Console Xbox One X   Temps passé sur le jeu 11 heures
  Niveau de difficulté   Jeu terminé oui

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