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Test – The Journey Down

Après une sortie échelonnée sur quelques semaines, c’est aujourd’hui que paraît le dernier chapitre de The Journey Down qui marque un point final à l’aventure vécues par Bwana et Kito. Nous saisissons donc l’opportunité pour vous parler de l’histoire dans son ensemble et vous livrer un avis aussi complet que possible garanti sans spoiler !

Positive vibration

The Journey Down est un long projet issu du travail passionné des développeurs suédois de Skygoblin et dont le premier épisode est sorti il y a maintenant 6 ans sur PC. Après un passage par Kickstarter pour financer le dernier chapitre, ainsi qu’un portage sur téléphone mobile, c’est désormais au tour des consoles d’accueillir ce vibrant hommage au jeu d’aventures de l’époque et cette fois sans avoir à subir les deux longues années d’attente que nos compères du master race ont du se farcir.

L’histoire démarre dans la tentaculaire ville de St-Armando. Nous suivons à l’écran deux individus à la mine patibulaire alors qu’ils sont à la recherche d’un livre, l’un deux tombe sur une note griffonnée indiquant « Gaz & Charter » l’occasion de faire une transition sur Kingsport, le lieu qui nous occupera tout au long de ce premier chapitre, mais également de faire connaissance avec nos deux héros d’infortune que sont Kito et Bwana. Le premier est un féru de bricolage qui passera son temps à réparer la moindre machine qui lui tombera sous la main, tandis que le second sera aussi cool que peut l’être la solitude absolue ! Les deux comparses s’occupent d’une station essence aux abords d’un fleuve et ont apparemment été un peu trop laxistes sur les délais de paiement de leur facture d’électricité puisque les en voilà privés. Ni une ni deux les joyeux drilles décident alors de prendre le problème à bras le corps en touchant au panneau d’alimentation générale…

Vous serez rapidement rejoint par Lina, écrivaine de la note trouvée précédemment par les bandits dans le bureau de l’université. Il s’avère qu’elle est également à la recherche de cet ouvrage qui prête son nom au jeu. Le livre détient apparemment le secret de l’Underland. Un lieu interdit d’accès par le gouvernement en place.

Concrete Jungle

Trahison et mystère entourent cette histoire aux mille accents d’Afrique et de Jamaïque, tout en étant teintés d’un plébiscite contre l’exploitation du continent africain, mais également contre les multinationales un peu trop gourmandes. Résolument jazzy dans l’âme comme dans la musique, le jeu est coloré, chantant et souvent drôle, il m’aura fallu néanmoins quelques minutes afin de me faire au style graphique décidément différent de ce dont on a pour habitude de voir dans les productions de cet acabit.

The Journey Down s’amusera d’ailleurs à nous faire voyager. Chaque épisode aura sa propre couleur et un lieu mis en avant. C’est ainsi que si Kingsport est notre pied à terre tout au long du premier chapitre de l’aventure, le deuxième nous enverra réparer un phare à Port-Artue après avoir passé du temps derrière les barreaux pour finalement faire connaissance avec les terribles pirates Sisulu dans l’épisode qui conclura notre périple.

Le système de jeu « à l’ancienne » implique une navigation via un pointeur que l’on peut accélérer en maintenant une gâchette afin d’interagir avec des éléments qui seront nommés si l’on s’arrête dessus. Nous disposons d’un inventaire qui nous servira à stocker des objets que nous pourrons combiner entre eux ou utiliser en fonction de la situation. Il est à noter également que le jeu ne possède pas de système d’astuces ou de mises en surbrillances des éléments avec lesquels nous pouvons agir, heureusement, les énigmes de The Journey Down sont en général logique et nécessite juste un minimum d’observation et de jugeote pour être complétée, il ne sera jamais question d’utiliser un poulet en plastique sur une poulie dans ce jeu !

Genre tombé en désuétude, le Point’n’click a acquis ses lettres de noblesse dans les années 90 grâce notamment aux productions Lucasfilm Games emmenées par le team Gilbert / Schafer qui ont su en moderniser l’interface tout en supprimant la possibilité de mourir.

Si ce n’est pas encore fait, je vous invite à redécouvrir via la rétrocompatibilité, deux de ces titres qui ont marqué leur temps, à savoir Monkey Island 1 et 2 dans leurs éditions spéciales.

Satisfy my soul

Graphiquement étonnant, à défaut d’un terme plus adéquat, The Journey Down s’affiche au travers de décors peints à la main et de personnages en simili 3D dont les visages ont étés modélisés à partir de véritables masques tribaux africains. Une fois passée la surprise de la découverte on se prend très vite à se laisser convaincre par le côté lumineux de l’ensemble, et, même si les animations ne sont pas vraiment le point fort du jeu, l’enrobage visuel fonctionne très bien et s’étoffera en qualité à chaque épisode.

Musicalement et pour peu que vous appréciez les ambiances sonores sentant le bourbon et le cigare, vos oreilles seront au paradis et profiteront également des excellents dialogues parlés dont les intonations insulaires nous enverront tout droit sous les cocotiers. Il est néanmoins à regretter que le jeu ne soit pas traduit dans la langue de Molière. Même si le niveau d’anglais est plutôt basique et que vous aurez tout le temps de lire les sous-titres en version originale, il est dommage que les moins anglophones d’entre nous doivent passer à côté de cette aventure pour des causes que j’imagine budgétaire.

No More Trouble

Frais, vivant et doté d’une histoire captivante, The Journey Down est un excellent jeu qui vous fera voyager aussi bien par les yeux que par les oreilles. Logique dans ses énigmes, parcourues de personnages intéressants et bien écrits, seule l’absence de doublage francophone ternit l’engouement que j’ai pu avoir sur cette aventure signée Skygoblin. On pourrait également faire une remarque quant au prix auquel est vendu la trilogie sur console quand on sait que sur mobile on peut s’en tirer pour deux fois moins, mais étant donné le plaisir que vous procurera les dix heures que dure le périple, on aurait bien tort de se priver !

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