Ah ! Les années 80, la belle époque avec des jeux à succès comme E.T. l’Extra-Terrestre sur Atari… Bon, il y avait aussi des débuts de licence mémorable comme Metal Gear. D’ailleurs, c’est plutôt sur ce terrain qu’UnMetal va essayer de faire vibrer l’âme nostalgique des fans en ajoutant un scénario déjanté. Alors, si vous êtes amateur de 2D à gros pixels, d’action, d’infiltration et de blagues douteuses, il y a fort à parier que cette expérience fasse son petit effet chez vous.
J’ai vite découvert que les gardes adorent ramasser les pièces trouvées par terre.
Vous incarnerez le talentueux Jesse Fox dans ses souvenirs. Il ressemble énormément à Solid Snake, mais non, ce n’est pas lui. En effet, il s’agit d’un pauvre petit membre d’un commando qui se retrouve à déjouer une attaque houleuse contre l’OTAN. Du moins, cela est possible si vous arrivez à sortir de votre prison quasi sans faille. Là où UnMetal est excellent, c’est dans la tournure des phrases et dans les situations qui peuvent changer en fonction de vos choix. Notre protagoniste narre son périple d’évasion à un officier et il en profite pour broder quelques détails, histoire de rendre l’aventure plus exceptionnelle.
Lorsqu’il explique comment il s’évade de justesse de prison, Jesse en rajoute une petite couche. Par exemple, si vous entrez dans une pièce vous avez le choix de dire qu’il y avait un ou deux gardes, ou quand vous allez dans les égouts, vous pouvez expliquer que des milliers de rats vous attaquent comme si vous étiez un morceau de fromage. Bien sûr, vous vous transformerez en gruyère pour l’occasion. C’est de l’humour burlesque qui m’a beaucoup fait marrer. Cependant, vous n’aurez pas ce genre de choix à chaque situation, mais les fois où cela arrive, ça reste amusant.
Je conduis aussi une Toyota, et pourtant je ne suis pas japonais.
UnMetal déborde de références et d’humour ! Entre action et infiltration en 2D, vous trouverez beaucoup de points communs avec le tout premier Metal Gear. Malgré des graphismes en pixel art vieillissant, la narration n’a pas à rougir face aux œuvres d’aujourd’hui. Le burlesque de chaque situation est propice à faire sourire les joueurs. Quand vous éliminez un ennemi, vous pourrez le fouiller. Vous trouverez une multitude d’objets utiles comme un cache œil pour créer un lance pierre. N’hésitez pas à mélanger une solution de « Chlore » avec une solution de « Forme » pour faire du chloroforme et endormir les gens. Pour sauvegarder, il suffira de dénicher des toilettes et d’uriner. Des sauvegardes rapides sont aussi disponibles par le biais de « pots de chambre » qui sont à récolter sur les soldats au sol.
Ce genre d’humour n’est pas toujours des plus fins, mais il fait souvent mouche. Niveau référence, vous tomberez dans les classiques comme les moments de dialogues avec le Colonel via une radio cryptée. Ces dernières sont souvent dénuées de sens comme « Bonjour Colonel, j’ai trouvé un document », inutile et pourtant indispensable comme dialogue. Le jeu est traduit en français sauf au niveau du doublage des acteurs. C’est parfait pour s’immerger sans difficulté dans le scénario.
Tu me crois vraiment assez bête pour me suicider, Ducon ?
Nous contrôlons un simili de Solid Snake en plus maladroit. Il fera face à des ennemis stupides et avides d’argent. C’est bien connu, on ne laisse pas un sou par terre, si ? Ce n’est pas la seule manière de les éloigner de leur trajectoire. Faire du bruit en tapant sur un container est aussi envisageable. Forcément, vous êtes un membre d’un commando, mais vous êtes humain avant tout et donc très peu résistant. Quelques balles suffisent à vous faire saigner et à vous tuer.
Vous pourrez compter sur un vieux bout de torchon qui suivra toute l’aventure pour panser toutes vos blessures et des kits de soins pour vous soigner. Cependant, ne les gaspillez pas car vous êtes un soldat, pas un assassin, et vous devrez par conséquent soigner aussi les ennemis que vous mettrez à terre avec vos armes à feu. C’est d’ailleurs une promesse que vous avez faite à cette charmante docteure. Jesse Fox peut gagner de l’expérience en éliminant un ennemi sans se faire repérer. Vous pourrez donc augmenter vos niveaux et gagner des compétences nouvelles comme taper plus loin ou courir plus vite.
Conclusion : UnMetal est une belle surprise parodique
Malgré une difficulté en dents de scie sauvée par des sauvegardes régulières, UnMetal est une agréable parodie des années 80. La narration est somptueuse. Entre les situations cocasses, l’humour, les boss et les moments où vous influencez directement votre histoire narrée, ce jeu est malin. Vous rigolerez facilement et cela à plusieurs reprises. Je ne peux que vous le recommander.
Critères d’accessibilité
| Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
| ✘ Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
| ✘ Taille couleur de police | ✘ Identification de la personne qui parle | |
| ✘ Marquage des ennemis | ✘ Police personnalisable | |
| ✘ Interface personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
| ✘ Couleur minicarte personnalisable | ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
| ✘ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
| ✘ Option Text to speech | ||
| ✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
| Détails TV | 4K | Jeu fourni par l’éditeur | Oui | |
| Console | Xbox Series X | Temps passé sur le jeu | 5 heures | |
| Niveau de difficulté | Facile | Jeu terminé | Non |