Test – Bad Dream : Coma, le point & click éprouvant

Ah tenez, avant de commencer, j’ai une question. Dans un périple vidéoludique, quand vous avez le choix, vous optez pour le rôle du héros parfait, du salaud absolu ou alors vous papillonnez entre deux ? Non parce que pour le coup, chose rare pour être soulignée, cela entre largement en considération dans le point & click qui nous intéresse présentement. Ah oui, c’est assez original. Mais ce n’est pas la seule particularité de Bad Dream : Coma. Et je vous en dis plus au cours de ce test. 

Je vais bientôt me réveiller 

Comme son nom l’indique, l’aventure prend dès le départ des allures de très mauvais rêve. Avec ses dessins minimalistes mais pullulant de détails macabres, de créatures flippantes et personnages grotesques, le personnage essaiera de… ah tiens d’ailleurs, on doit faire quoi dans cet univers horrificonirique ? Je n’en dis pas plus, les situations sont parfois suffisamment barrées et gênantes pour ne rien dévoiler. En tout cas, pour le genre et avec ses trois fins, Bad Dream : Coma s’offre une durée de vie convenable et surtout une très bonne rejouabilité. 

Non parce que toutes vos actions et raccourcis moraux comptent pour décider de la fin à laquelle vous pouvez postuler. Et petite particularité bienvenue, on peut suivre dans le menu pause où on en est. Bon moi, je me suis assez vite orienté vers la “mauvaise” fin. Car je suis foncièrement méchant. Mais passons. 

Bad Dream : Coma est une succession de huit chapitres composés chacun d’une dizaine de tableaux. Les dessins en noir et blanc de prime abord simples fourmillent de détails et d’objets à récupérer, à combiner avec des éléments du décor. Seul le rouge vient rompre la monochromie/tonie pour un bel effet tranchant. Voilà comment se résolvent invariablement les puzzles : observation, collecte et interaction. Le tout est extrêmement scripté également. Il n’est pas rare de galérer pendant des dizaines de minutes car on n’a pas ramassé la boîte d’allumettes et qu’en conséquence, un PNJ n’apparait pas. Pénible avant de capter cette mécanique un tantinet grippée. 

Hé, tu cliques ou tu pointes ?!

Pour un point & click, les énigmes suivent une logique assez simple quand on a compris le coté très scripté décrit plus haut. Il faut donc accepter de suivre le cheminement voulu et surtout le coté gore et malsain du titre. Par contre, attention aux personnes photosensibles, des scintillements surviennent par moments et peuvent rendre pénibles certaines sections. Ceci n’est pas un problème technique puisqu’il s’agit de lampes par exemple dans un couloir d’hôpital. Étrange choix délibéré d’épuiser les yeux des joueurs et joueuses. 

Bad Dream : Coma est correctement traduit en français. Côté musique, les compositions à base de piano ainsi que des notes dissonantes issues de je ne sais où instillent une ambiance horrifique… pour que quelques instants. J’ai assez vite coupé le son car j’ai eu la vilaine sensation d’écouter toujours la même chose. Comme dans un mauvais rêve ? Vous avez tout compris.    

Conclusion

Bad Dream : Coma est un bon point & click à l’ambiance malsaine et éprouvante. Avec ses dessins en noir et blanc, macabres à souhait et ses créatures grotesques, il faut avoir l’estomac bien accroché. Il faut l’avoir plus avec ses scintillements qui peuvent donner malheureusement des haut-le-cœur. Très dirigiste, il suit toujours la même logique de résolution : observation, collecte d’objets et interaction avec le décor. Doté d’un système malin de karma, il dispose de trois fins et promet donc une bonne rejouabilité. 

Critères d’accessiblité

Conditions de test