Avec la rubrique Spotlight, nous souhaitons mettre en lumière nos jeux fétiches, sans pression et sans contraintes. Et vous faire découvrir les « must have » plus ou moins méconnus de la Xbox !
À ma grande surprise, il est mon choc de la fin d’année 2022. Pourquoi Vampire Survivors est-il à ce point addictif ? Comment se fait-il qu’un jeu aussi rudimentaire, comme fait avec trois bouts de ficelles, puisse à ce point m’avoir scotché pendant 55 heures sans que je vois le temps passer. Les réponses les plus évidentes seraient ses mécaniques simples d’évitement et d’édification de built. Le fait que chaque run ou presque débloque de nouveaux personnages ou objets ? Sa présence dans le Game Pass ? Hum… Ce n’est certainement pas étranger car c’est comme ça que je l’ai découvert. Mais j’ai l’impression que ce ne sont que des explications nécessaires mais non suffisantes.
Et si Vampire Survivors nous racontait quelque chose d’autre, de plus profond, de plus atavique ? Et si, consciemment ou non d’ailleurs, nous n’étions pas devant un simple divertissement qui nous ramène à ce qu’est l’Humanité, à sa mortalité, sa fragilité mais néanmoins avide de dépasser sa condition ? Bon OK, de but en blanc ça parait tiré par les cheveux. Mais posons nous quelques secondes en gardant dans un coin de la tête l’aspect prophétique de Vampire Survivors : dès le début de la partie, notre temps est compté, nous mourrons de toute manière à la fin du niveau. Nous disposons de 30 minutes pour accomplir ce pour quoi nous sommes là. D’ailleurs, on ne sait pas ce qu’on fait sur ce tas de pixels mal dégrossis. Un peu comme nous autres, simples édifices d’atomes fugaces sur une planète perdue parmi tant d’autres à tourner sans plus d’explications autour d’étoiles faussement éternelles. En fait, on sait ce qu’on fait là : on prépare les futures runs, ou les futures générations…
Au cours des premières tentatives, nous voilà à échouer, à apprendre, à léguer aux autres personnages de nouveaux pouvoirs, à domestiquer en quelque sorte ce monde hostile, jusqu’à en repousser les limites. Même celles de la mort pourtant au début inévitable, même en s’y prenant bien au bout de 30 minutes. Ainsi, en quelques heures, ce jeu résume la quête de l’Humanité. Quand je m’en suis rendu compte j’ai trouvé ça vertigineux… Et je me suis dit que j’intellectualisais trop le bazar. Je ne sais pas.
Ce qui est certain, c’est qu’avec pas grand chose, Vampire Survivors m’a marqué à vie. Et dire que ce n’est que le début car en ce début 2023, nous n’avons toujours pas trouvé le vampire alpha qui continue à nous échapper inlassablement. De futurs DLC viendront nous happer encore quelque temps à sa recherche. Un peu comme l’être humain, nous courrons tous après notre propre vampire alpha… encore faut il qu’on se mette d’accord sur ce qu’il est. Mais notre temps est compté, alors on dispose de plus de trente minutes, mais comme parfois avec de la malchance, un build foireux, des choix hasardeux, un chemin mal assuré, on est vite rattrapé par la faucheuse. GAME OVER.
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SnakeWhite
10 January 2023 at 12h49
J’ai testé le jeu hier et j’ai adoré, merci pour cette très belle découverte 🙂