Diablo IV reste LA référence absolue du hack & slash. Que ce soit formellement ou sur le fond, il met la barre très haute jusqu’à devenir lui-même la barre. Quelques errements comme les arbres de talents peu pratiques ne viennent pas ternir un tableau extrêmement flatteur pour un gouffre infernal qui va entrainer la vie sociale des joueurs et joueuses jusqu’au plus profond des enfers. Pour l’éternité.
L’enfer est beau à se damner
Qui peut s’asseoir à la table de Diablo et prétendre avoir créé un genre et en être toujours la quintessence ? On est d’accord, ils sont très peu nombreux. On peut citer Left 4 Dead, Gears of War ou encore Dead or Alive Extreme Beach Volley par exemple. Que des cadors et des références. Ah oui spoiler : Diablo IV est un très bon hack and slash, déjà généreux en contenu, que ce soit avant ou après avoir terminé la campagne. Point positif, les galères pour y jouer sont assez rares, à l’exception d’une forte fréquentation pendant le week-end où une vilaine file d’attente frustrante se met parfois en place et brise l’élan. Oui, même si on veut juste jouer en solo, on doit passer par ce filtrage. Pénible mais ça reste plus jouable que passer les physio du Tropicana un soir de soirée étudiante.
Ce qui frappe instantanément, que ce soit la magnifique et gore cinématique d’ouverture, le menu principal ou le prologue, c’est bien la DA sombre, gore et suintante. Une Dark Fantasy sidérante, qui met instantanément une ambiance qui tranche (ahah) avec le 3ème opus et qui scie, pardon, qui sied parfaitement au ton apocalyptique du propos de Diablo IV. Mais je ne vais pas vous mentir, suivre le scénario, je ne l’ai fait que pour quelques dialogues, assez ennuyeux et convenus d’ailleurs. Et au bout de quelques heures, j’ai passé le blabla car j’ai capté, comme tout le monde je pense, que la même boucle se répète…
Dans ce monde semi ouvert, très agréable au demeurant, on arrive dans un village, on commence par choper la mission principale que l’on complète plus ou moins à proximité. Puis quand je recause au PNJ, celui ci nous redirige vers un autre patelin dans une autre zone et on récupère là bas une nouvelle mission… Une boucle systématique cousue de fil blanc, bien emballée au demeurant, dans des décors somptueux et morbides. Avec en plus trois milliards de quêtes secondaires, de défis de classes, des événements aléatoires, grottes à explorer, qu’il est délicat de se motiver à suivre cette histoire d’incarnation du Mal arrivant sur Terre, de sacrifice. Cela n’a pas éveillé le moindre intérêt chez moi et j’ai passé les cinématiques. Heureusement, tout l’intérêt de Diablo est ailleurs.
L’enfer est pavé de bonnes intentions
Avec 5 classes au lancement à savoir le Barbare, la Sorcière, le Druide, la Voleuse et le Nécromancien il y a déjà de quoi faire et surtout quelques variations voire même des différences radicales avec celles de Diablo III. Mais tout de même, on retrouve bien des tanks, des DPS à distance ou corps à corps, il y en a pour tout le monde, tout comme le niveau de difficulté d’ailleurs, pour une balade de santé ou un petit challenge. Non, la campagne n’est pas difficile du tout. C’est bien avec le endgame et le niveau de “tourment” que Diablo IV change de dimension.
En effet, au début, Diablo IV est bien un hack and slash où on s’équipe bon an mal an avec ce qu’on trouve et on choisit un peu à l’instinct ses compétences dans les arbres de talent. Mais avec les “tourments”, ce jeu se mue en sorte de puzzle game où les compétences, les armures et armes doivent former un build cohérent pour espérer passer les paliers de difficulté et être de plus en plus fort. Un jeu dans le jeu si on s’y prête.
Tout n’est néanmoins pas parfait. Les arbres de talents sont mal fichus et peu lisibles. Et sonnent comme une régression au regard de ceux de Diablo III, affichés clairement sur des onglets. Un ratage surprenant quand le reste est parfaitement calibré, que ce soit l’inventaire, les marchands ou les artisans. J’espère qu’au fil des mises à jour, une refonte de ces arbres de talent permettra un accès plus simple et enfin efficace. Évidement, tester Diablo IV est piégeux. C’est même impossible. Il faut des centaines d’heures pour tenter d’en capter l’essence, la richesse s’exprimant au fil du temps en trouvant le build parfait. Le saint Grâal. Reste qu’en l’état, au bout de dizaines d’heures à massacre des démons, ce Diablo IV s’avère un titre accrocheur, chronophage, fluide, spectaculaire par moments avec des hordes infernales déferlant sur nos personnages. La fin des temps n’a jamais été aussi séduisante.
J’ai apprécié :
- La DA très dark et mature
- Des environnements très détaillés, riches et somptueux
- Une richesse et une profondeur qui ne demandent qu’à être exploitées et explorées
- Cinq classes très différentes, dès le lancement
- Un monde semi ouvert, vaste, avec toujours quelque chose à faire.
- Massacrer des démons en coopération avec ma dulcinée
- Le jeu en VF intégrale
J’ai moins aimé :
- Les arbres de talents sont mal fichus, peu lisibles facilement
- Le scénario. Mais bon, ce n’est pas l’essence de la licence non plus.
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✘ Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✅ Taille couleur de police | ✅ Identification de la personne qui parle | |
✘ Marquage des ennemis | ✘ Police personnalisable | |
✘ Interface personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✅ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✘ Option Text to speech | ||
✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Détails TV | 4K | Jeu fourni par l’éditeur | Oui | |
Console | Xbox Series X | Temps passé sur le jeu | 145 heures combinées (plusieurs perso) | |
Niveau de difficulté | NA | Jeu terminé | Oui |
SnakeWhite
28 June 2023 at 18h02
Cela donne envie 🙂
Yucky
28 June 2023 at 23h09
Dommage de dire que c’est un hack’n’slash alors qu’il emprunte plus de codes du MMO que de son genre historique.
Bibi
29 June 2023 at 6h55
T’avances, tu tapes
tu voies des guignols à coté de temps en temps avec le monde partagé qui font pareil
On avance tous et on tape !
DragonPaisible
29 June 2023 at 0h45
Le hack’n’slash est plus rendu un MMO, où tu vois les personnages d’autres joueurs partout sur la carte (sauf dans les donjons), qui peuvent tuer les monstres que tu prévoyais trucider, et ce, même en essayant de jouer seul.
Un jeu où quand les serveurs de Blizzard déconnent, il est impossible d’y jouer seul. (Alors que même D2R a un mode offline).
Coté arbre de compétence, mettons que ça aurait pu être mieux. C’est trop éparpillé comme design, pour peu de résultat. Et La plupart des classes ont un ou deux build potables, et malheureusement, la partie pyromancie de la sorcière manque de puissance, et seul le sort mur de feu permet de tuer les ennemies…à la longue, la boule de feu manquant de puissance.
Aussi, comme les ennemies ont toujours notre niveau (pas end game) peu importe où on est sur la carte, il est plus difficile d’utiliser un build qu’on aime, moins optimisé et avec des skills moins forte (comme ma boule de feu), et d’avoir du plaisir, sans trop en arracher. Je préférais D3 de ce coté, où je pouvais me sentir tout puissant, si je le désirais, avec plein de builds différents, et pas juste un ou deux.
Coté graphique, la patte graphique est assez bonne, même si je préfèrerais plus de couleurs, moins dark. Ça vient vieux de voir surtout du gris/noir/brun…comme certains vieux moteurs de jeu de l’époque. J’aimerais au minimum pouvoir ajuster la saturation.
J’aime le jeu, mais, je suis de ceux qui pense que D3 n’était pas si mal, avec ses cotés colorés, et surtout, ses build presques infinis, si notre but n’était pas d’obtenir le build parfait.
Bibi
29 June 2023 at 6h50
Ah oui, je comprends ton coté mitigé sur les builds et la sensation de puissance, je pense qu’il faut garder à l’esprit qu’il vient juste de sortir et que le temps que Diablo IV se rôde avec des mises à jour/ajustements et et que nous aussi on s’adapte, ça va demander un peu de temps 🙂