Le studio de développement danois Kong Orange propose de nous embarquer dans un jeu de comédie romantique à propos de la vie de la Mort. Mmmh… Tout ceci a l’air à la fois intrigant et excitant. Est-ce à dire que nous verrons Hugh Grant tabasser une prostituée à mort ? Non mais oh ça suffit oui ?! Un peu de respect s’il vous plaît, c’est simplement un puzzle-game dont voici le test. A noter, des références à des chansons se sont cachées dans ce test. Saurez-vous les retrouver ?
Run girl run
Felix travaille au Ministère de la Mort. C’est son premier jour et il va apprendre le métier de faucheur d’âme. Outre son travail, il a aussi une passion pour la danse à laquelle il refuse de renoncer, même pendant son service. L’autre passion du héros est Betty, dont il est secrètement amoureux. Face à un tel pitch, on s’attend à un univers totalement décalé et bourré d’humour. Et bien non, rien de rien, tout ceci tombe complètement à plat.
La principale raison pour laquelle Félix est faucheur d’âme est que cela lui permet de côtoyer les vivants et ainsi de voir Betty. Le hic (c’est chic!) c’est qu’il vit dans les ténèbres et elle dans la lumière, ils ne peuvent donc pas communiquer. C’est là que le personnage devient dérangeant car il est dans l’ombre à observer Betty qui ne semble même pas savoir qu’il existe. Le mec a tout l’air d’un stalker dont l’histoire d’amour n’est que dans sa tête. Dans un puzzle-game, on ne s’attend pas à ce que l’histoire soit au premier plan, mais quitte à prendre ce parti, autant faire quelque chose d’abouti. Si vous voulez du WTF, allez voir Portal.
Quand la musique détonne
Qui dit danse dit musique, on se serait donc attendu à une bande son de dingue mais non. Treize morceaux sont disponibles. Sans être désagréables, c’est le genre de musique auquel on s’attend dans un cocktail dînatoire, pas dans un jeu dont le personnage principal est passionné de danse. Mais après tout, qui a dit qu’on ne pouvait pas faire de breakdance sur une musique lounge ? Blague à part, pour voir des morts danser quoi de mieux que Thriller de Michael Jackson ?
Lorsqu’on visionne la bande annonce, on se dit que la danse et la musique sont une grande part du jeu. Et bien non, cela ne sert strictement à rien. On aurait pu par exemple imaginer un personnage se déplaçant de différentes façons selon la musique qu’il écoute ou encore se déplaçant en rythme. Pourquoi faire du personnage un roi du dancefloor si ledit personnage est simplement un pion ? La réponse est dans le background du jeu. L’idée viendrait d’un groupe d’historiens dont le sujet de prédilection est la représentation de la mort dans la culture occidentale et notamment de l’idée de danse macabre. La démarche est en effet très intéressante mais je ne pense pas que ce soit le type de jeu qui se prête le mieux à sa mise en scène. J’ai demandé à la lune et elle est d’accord avec moi.
Un peu plus près du dédale
Passons outre l’histoire et l’ambiance et concentrons-nous sur le gameplay. Au-delà de ça, le jeu en lui-même consiste à déplacer notre personnage d’un point à un autre sur un plateau composé de cases. Mais Félix ne peut se déplacer que dans l’ombre. Il faut donc pour cela orienter le soleil et déplacer certains objets.
En mode normal, vous avez accès à une aide facultative qui indique le prochain mouvement et dernier bon mouvement si vous êtes bloqué. Certains tableaux donnent un peu de fil à retordre, mais rien d’insurmontable. A chaque fin de chapitre, vous débloquez un niveau extrême où les aides ne sont plus disponibles, mais dont la difficulté reste tout de même raisonnable. Pour corser encore davantage, chaque level comporte cinq défis : temps maxi pour compléter le stage, ne pas marcher sur plus d’un certain nombre de cases, ne pas se faire éblouir par le soleil, nombre maxi de rotations de soleil, nombre maxi de cases passées. C’est au niveau des défis que j’ai lâché l’affaire mais cela peut titiller votre côté hardcore gamer.
Coté maniabilité, on peut simuler la position des ombres selon la rotation du soleil (très pratique) et zoomer/dézoomer sur le plateau pour préparer ses déplacements (moins pratique). Le stick gauche sert à déplacer un pointeur et ainsi désigner la case sur laquelle on veut se déplacer. On s’attendrait à ce que la caméra suive ledit pointeur mais elle reste fixée sur le perso-pion, nous obligeant à dézoomer pour découvrir que le pointeur est sorti du plateau. Le fait de dézoomer a aussi l’avantage de rendre le jeu visuellement impeccable. Soyons honnêtes, le jeu ne se distingue pas par sa beauté mais ce n’est pas ce que j’attends en priorité de ce genre de jeu.
Conclusion
Felix The Reaper n’est pas drôle, ni beau, ni romantique (alerte psychopathe !) mais je ne regrette rien car il permet de passer quelques bonnes heures à se creuser les méninges et c’est tout ce qu’on lui demande. Profitez-en tant qu’il est dans le Game Pass.
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✘ Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✘ Taille couleur de police | ✘ Identification de la personne qui parle | |
✘ Marquage des ennemis | ✘ Police personnalisable | |
✘ Interface personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✘ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✘ Option Text to speech | ||
✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Détails TV | Full HD | Jeu fourni par l’éditeur | non | |
Console | Xbox One | Temps passé sur le jeu | 10 heures | |
Niveau de difficulté | normal – extrême | Jeu terminé | non |
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