Blizzard est dans la tourmente, comme vous pouvez le lire dans nos colonnes. Mais le studio prépare tout de même la réédition dans une version moderne d’un de ses fleurons, Diablo 2. À cette occasion, j’ai pu jouer quelques heures à la bêta multijoueur et j’en ressors plus que mitigé. Explications.
Le Mal ne meurt jamais…
Sorti il y a plus de vingt ans, Diablo 2 est un classique. Et reste le Maître incontesté d’un genre qu’il a largement défini et dont l’héritage perdure avec son itération troisième du nom. Là-dessus, je suis d’accord. Par contre, manette en main, le malaise arrive très vite. Oh, on retrouve les sensations d’antan, bien sûr, mais il y a un truc qui cloche. Les menus archaïques pas très adaptés à la manette ? Hum, c’est vrai que ce n’est pas du tout pratique mais non ce n’est pas ça. La raideur des animations ? Le flou cinétique très prononcé et désagréable dès que le personnage court ? C’est sûr que c’est très pénible et n’augure pas de longues sessions pour ma part. Mais non, décidément ce n’est pas ça, qu’est-ce que peut me mettre dans cet état de circonspection ?
En attendant, bon, dès le lancement, on aura droit à toutes les extensions sorties à l’époque visiblement. Ainsi que sept classes promettant à chacun de trouver son style. Par ailleurs, je note la présence des modes Extrême, solo ou multijoueur et surtout la possibilité de lancer Diablo 2 dans sa version pré-extension. De quoi retrouver les sensations les plus originelles possibles. En parlant de sensation, rien à faire, je n’arrive pas à me départir de cette très vilaine impression…
Et reste le plus fort ?
Ah j’ai trouvé. Tout ça pour ça. Tout ce que j’ai lu depuis des semaines, cette culture d’entreprise pour le moins toxique et dangereuse, pour ça. Ressortir un jeu culte PC d’entre les morts en attendant de pouvoir proposer le quatrième épisode à ce prix. Un remaster sclérosé dans son jus fermenté depuis vingt ans. Alors OK, Diablo 2 reste sans doute une expérience solide que l’on va pouvoir vivre entre amis, pendant des centaines d’heures. Mais rien à faire, je n’arrive pas à m’ôter de la tête que cette “résurrection” a un coût exorbitant. Tout comme la nécromancie en fait, que l’on retrouve dans le lore de cette licence, cela se fait au prix fort. Celui des larmes et du sang. Ce n’est que mon avis, mon (res)sentiment et ma position mais à partir de maintenant, je ne peux plus me montrer complice et jouer comme si de rien n’était, totalement déconnecté de ce qui se passe en coulisses. “Le Mal a survécu”, prévient le pitch de Diablo 2 Resurrected ? Je veux bien le croire.
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