Sorti le 12 juin 2018, Jurassic World Evolution avait comme ambition de devenir le digne successeur de Jurassic Park : Opération Genesis paru en 2003. En effet, depuis cet épisode sorti sur la 6ème génération de consoles, les jeux de gestion d’un parc de dinosaures ne se bousculaient pas, les rares étant principalement les DLC des Zoo Tycoon 1 et 2, datant respectivement de 2002 et 2006. Depuis sa sortie initiale, Jurassic World Evolution a vu son contenu s’enrichir grâce à divers DLC, dont le dernier en date baptisé « Retour à Jurassic Park », sorti le 10 décembre 2019. Avec celui-ci, Frontier entend bien rendre hommage au mythique film de Steven Spielberg de 1993, qui avait marqué les esprits à l’époque avec ses effets spéciaux révolutionnaires. En effet, il s’agissait du premier film utilisant en masse les images de synthèse d’une qualité et d’un réalisme absolument saisissants. L’extension nous place directement à la suite des tragiques événements de Jurassic Park. Nous sommes donc de retour sur Isla Nublar avec pour objectif de reprendre le contrôle du parc afin de relancer les activités et réaliser le rêve de John Hammond.
Re-bienvenu à Jurassic Park !
Une chose est claire dès le début, le contenu de ce DLC joue à fond la carte de la nostalgie car les différents intervenants ne sont autres que les principaux acteurs du premier film, à savoir les docteurs Alan Grant, Ellie Sattler et Ian Malcolm, doublés par les voix d’origine. Tous les bâtiments et les attractions de Jurassic Park sont également présents, de même que l’ensemble des animaux de la première trilogie. Au rayon des nouveautés, le moins que l’on puisse dire, c’est que celles-ci ne se bousculent pas vraiment, même si certaines sont particulièrement bienvenues.
Tout d’abord, au lieu d’avoir les différents bâtiments destinés aux pôles d’activité du parc (fouilles, extraction d’ADN, recherches), ceux-ci sont désormais tous regroupés au sein du célèbre centre des visiteurs de Jurassic Park. On notera également l’apparition d’un véritable cycle jour/nuit dans le jeu, de toilettes qui s’ajoutent aux besoins des visiteurs en plus des classiques restaurants et boutiques, ainsi que d’une volière qui nous permet d’élever et accueillir des reptiles volants appelés aussi Ptérosauridés (non, les dinosaures ne volaient pas !). Toutefois, son intérêt est très limité car tout ce que l’on fait, c’est incuber des animaux et les relâcher dans la volière. Contrairement aux dinosaures, il n’y a donc aucune gestion de ces volatiles. De même, on peut citer l’enclos des Raptors où l’on doit replacer ceux-ci dès le début du jeu et qui ne sont ainsi plus du tout gérés comme les autres animaux du parc.
En outre, vous pouvez désormais créer des circuits de visite en voitures de la même manière que dans le film (ou presque), ce qui rappellera aux habitués des jeux de gestion les parcours en jeep de Zoo Tycoon. Le « presque » vient du fait que dans le film, les voitures longeaient les enclos mais n’y rentraient pas, alors que là il vous est possible de faire passer vos véhicules à l’intérieur. Toutefois, lors de notre session de test, aucun d’entre eux n’a été attaqué par un dinosaure, même par le T-Rex. Enfin, les gardes sont désormais vulnérables lorsqu’ils rentrent dans les enclos pour intervenir. Vous devrez donc faire attention à eux pour qu’il ne leur arrive rien. Pour ce faire, vous pourrez soit utiliser les fusées de détresse des hélicoptères pour détourner l’attention des dinosaures, ou alors piloter vous-mêmes la jeep. Néanmoins, si vous privilégiez cette option, faites attention à votre conduite car chaque collision endommagera votre véhicule.
La théorie du chaos (cérébral) en action ?
Soyons clairs tout de suite, « Retour à Jurassic Park » n’est pas un mauvais DLC, mais une fois l’effet « Whaoouuh » du début estompé, l’ennui et la frustration ne tardent pas à pointer le bout de leur nez. Pour commencer, le scénario vous emmène dans la suite directe des tragiques événements survenus dans le premier film en 1993 (faisant au passage fi des deux autres épisodes de la trilogie). Votre mission, reprendre le contrôle d’Isla Nublar pour rebâtir Jurassic Park et réaliser le rêve de John Hammond comme dit précédemment. Pour ce faire, vous devrez tout simplement réussir une série de sept missions. Néanmoins, mention très spéciale à la dernière mission qui est une énigme à elle toute seule. En effet, après avoir créé un Tyrannosaure, le parc est victime d’un piratage qui permet aux Vélociraptors de s’échapper (de l’enclos où on les avait oubliés depuis le début). Bien évidemment, ceux-ci sont insensibles aux somnifères (ça aurait été trop facile sinon…) et votre seul moyen de les arrêter c’est… de lâcher le T-Rex dans le parc ouvert, avec des abris hors-service… Non mais sérieusement, c’est quoi ce scénario…
De plus, la courte escapade à Isla Sorna ne sert globalement qu’à justifier pourquoi les dinosaures nous sont « livrés » à l’âge adulte dans un héliport d’Isla Nublar, au lieu d’être incubés dans un laboratoire comme à Jurassic World. De manière générale, il n’y a aucun challenge car le côté gestion du jeu de base est carrément mis de côté au profit d’une accessibilité exacerbée. L’argent vient dès le début remplir vos caisses (en effet, ce ne sont pas les maigres dépenses qui vont vous porter préjudice) et ceci même avant l’ouverture du parc. D’ailleurs, pendant la grande majorité du DLC, les seules personnes déambulant dans les allées ne sont autres que vos employés. Cependant, un point particulièrement frustrant est la reprise des recherches de nouvelles fonctionnalités et de nouveaux animaux depuis le début, même si vous les aviez toutes réalisées dans la campagne principale. Certes, cela ne changera pas grand chose pour les personnes découvrant le jeu, mais risque au contraire d’agacer ceux qui ont déjà accumulé de nombreuses heures de jeu.
Conclusion
En somme, « Retour à Jurassic Park » est un DLC correct mais pas révolutionnaire. Une fois l’effet nostalgique évanoui, on est vite atteint par un sentiment d’ennui qui s’explique par l’absence d’un quelconque challenge, et de frustration provoquée par la nécessité de devoir refaire toutes les recherches à zéro (alors que dans la campagne principale, toutes les améliorations réalisées et les nouveaux bâtiments et dinosaures étaient conservés d’une île à une autre). Enfin, le contenu apparaît beaucoup trop pauvre pour justifier le prix de 19,99€, ce qui fait un peu cher la dose de nostalgie.
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✘ Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✘ Taille couleur de police | ✔ Identification de la personne qui parle | |
✘ Marquage des ennemis | ✘ Police personnalisable | |
✘ Interface personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✘ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✘ Option Text to speech | ||
✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Détails TV | 4K | Jeu fourni par l’éditeur | oui | |
Console | Xbox One X | Temps passé sur le jeu | 7 heures | |
Niveau de difficulté | facile | Jeu terminé | oui |
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