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Test – High on Life, un FPS moyen, drôle du début à la fin

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High on Life brille surtout pour ses nombreux dialogues drôles et bourrés de références. En effet, la partie FPS, tout juste correcte, ne soulèvera pas les foules. Pendant les 10 heures nécessaires pour boucler ce grand n’importe quoi jubilatoire, on se fend la poire, c’est vrai. Disponible en VOSTFR, il faut saluer l’immense qualité de la localisation française pour un divertissement techniquement solide mais juste là pour amuser. En effet, ce spectacle immature tantôt jouissif, tantôt « gringe » ne va jamais sur le terrain de la satire. Bref, un titre bavard pour ne rien dire.

Toute ma jeunesse…

Le pitch rappellera des souvenirs plus ou moins heureux à de nombreux enfants des années 80/90. Cloîtré dans sa chambre, un jeune adulte gâche sa vie sur ses jeux vidéo, à visionner des films d’horreur au rabais et à écouter du Metal, trop fort sans doute. La honte de sa famille^^. Pour preuve, ses parents se sont barrés en week-end en lui laissant un simple message désabusé et amer sur le frigo. Le “héros” de High on Life, muet et choisi vite fait parmi cinq ou six portraits, est une coquille vide… Un loser absolu qui en fait n’est pas le vrai héros de cette histoire. Mais j’y reviendrai. Peut être, on verra. Mais avant, j’ai un truc à dire. Je crois sincèrement que les créateurs de High on Life ont de toute manière, consciemment ou non, des problèmes avec leurs géniteurs. Tout le long du jeu, les relations des parents envers leur progéniture sont dépeintes à chaque fois sur le thème de la haine, de la déception… C’est assez flippant et dérangeant quand même. Je pense qu’une bonne séance chez un psy ferait du bien, ou alors, je ne sais pas, extérioriser ça d’une manière ou d’une autre. Oh wait…

Dès le prologue, sorte de pastiche de Doom, on se fend la poire. Et ça n’arrête pas. Jamais. Les vannes fusent, les références s’amoncellent pour un plaisir immédiat rarement vu par ailleurs. J’ai l’habitude, quand un titre accumule à ce point des clins d’œil plus ou moins appuyés, de parler de “jeu dans le jeu”. Le fait de s’amuser à toutes les reconnaître est un divertissement en soi. Là, je ne peux pas le dire car c’est carrément devenu LE jeu. En effet, la partie FPS n’est que correcte, tous les poncifs du genre sont respectés, aucun souci. Mais à la réflexion, si on enlève l’emballage rigolo et coloré, tirer sur tout ce qui bouge apparaît comme fade. 

Bonne situation ça, chasseur de primes ?

Dans cette histoire de fin du monde, des extraterrestres du Cartel G3 sont venus sur Terre pour nous fumer. Littéralement. On est de la drogue pour eux. Alors bien sûr, nous, loser au grand cœur, on s’embarque dans une épopée vengeresse pour éliminer ces trafiquants en devenant un chasseur de primes. Sept cibles, pour sept missions prétexte pour un grand n’importe quoi de 10 heures. Le héros étant muet, ce sont vos armes qui parleront pour vous, et elles sont du genre loquaces. Elles se lancent dans des monologues, brisent régulièrement le 4ème mur, dans des vannes qui font mouche. Mais, et je le regrette, elles ne se parlent pas entre elles tant que ça. Les fans de Rick et Morty se sentiront chez eux, comme dans une sorte de spin-off de spin-off d’un épisode où Rick regarderait la téloche bourré à mort. 

Mais il ne faut pas chercher plus loin. High on Life n’est jamais une satire, pas une critique acide de nos sociétés, de nos habitudes ridicules qu’il faudrait dénoncer ou se moquer. En cela, High on Life n’a jamais la puissance corrosive de South Park qui pour le coup y va à coup d’uppercuts pour relever nos travers. Non, ici, on est juste là pour se marrer un bon coup, et d’ailleurs, c’est réussi. Les situations rocambolesques, les PNJ, les armes sont drôles, vulgaires et surtout immatures. L’humour est assez pré-ado, crado, sous la ceinture et gratuitement violent. La preuve ? L’antagoniste principal est une sorte d’étron-bite géant. Je pense que cet exemple suffit. Mais attention, je le répète, c’est souvent très drôle, j’ai passé un bon moment cependant il faut savoir dans quoi on s’embarque. Car malgré son univers coloré, High on Life mérite amplement sa classification 18+.

D’accord pour sauver les nanars !

Heureusement que les dialogues omniprésents sont là pour détourner l’attention de l’action passe-partout. Je dois dire avec brio parfois. Non parce qu’entendre notre couteau imiter Christopher Walken dans le “King of New York” d’Abel Ferrara, ça vaut son pesant de cacahuètes. Oui, pour certaines références, il faut avoir une bonne (pop)culture générale cinématographique et pas forcément que des chefs d’œuvre. High on life, à travers ses vannes, son décorum, c’est aussi la volonté de sauver les années 80/90, de rendre hommage à notre enfance, de réhabiliter ces nanars désespérants pour nos parents, alors que pour nous, ce sont des diamants. Et ça en devient évident quand on doit libérer des Bisounours chelous réduits en esclavage.
Si quelconques soient au final les affrontements et le “bestiaire”, restreint, le déroulé est toujours fluide et lisible. High on life ne dispose que de la VOSTFR, et il est parfois difficile de suivre les élucubrations des PNJ. Il peut donc arriver que l’on rate une plaisanterie. Mais il y en a tellement ! D’ailleurs, je tire un coup de chapeau immense aux personnes qui ont assuré la localisation. Bravo ! il ne s’agit pas simplement d’une traduction, non, il y a un boulot énorme de traduire toutes les conneries de High on Life pour les rendre accessibles au public francophone. Enfin, pas tout le monde, je regrette l’absence d’option pour régler la taille des sous-titres ou simplement la possibilité d’afficher le nom du locuteur, ou d’en choisir une couleur. Dans le flot continu et torrentiel des dialogues par moment, ces quelques options d’accessibilité auraient grandement aidé. De même, le son de nombreux dialogues est étouffé ou absent. Un manque de finition décevant quand 80% du plaisir de High on Life tient à ses blagues et punchlines.


Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
✘ Contraste élevé (réticule de visée) ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance
✘ Taille couleur de police ✘ Identification de la personne qui parle
✘ Marquage des ennemis ✘ Police personnalisable
✘ Interface personnalisable ✘ Couleur de police personnalisable
✘ Couleur minicarte personnalisable ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
✘ Option daltonisme ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence)
✘ Option Text to speech  
✘ Ralentissement du jeu  

Conditions de test

  Détails TV4K   Jeu fourni par l’éditeuroui
  ConsoleXbox Series X   Temps passé sur le jeu10 heures
  Niveau de difficulténormal   Jeu terminéoui
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