Plus tôt cette semaine, Cyberpunk 2077 a malgré lui fait la une des médias. En cause, une nouvelle enquête qui met en lumière des dysfonctionnements importants au sein de la société de contrôle qualité, prestataire de CD Projekt Red. Des allégations dont se défend aujourd’hui Quantic Lab.
La défense de Quantic Lab
Selon un récent rapport, Quantic Lab aurait dissimulé des informations importantes au développeur de Cyberpunk 2077. La société d’assurance qualité aurait ainsi employé des profils juniors tout en prétendant qu’il s’agissait d’expert du QA, en plus de mobiliser des équipes réduites par rapport à ses engagements auprès de CDPR. En un mot, Quantic Lab est accusé d’avoir menti et de ne pas avoir livré une prestation à la hauteur des attentes.
En réaction à cette enquête, Stefan Seicarescu, PDG de Quantic Lab, a pris la parole. L’homme précise ainsi que la vidéo lancée sur YouTube comprends plusieurs inexactitudes, notamment sur “l’histoire de Quantic Lab”. Et de poursuivre en indiquant qu’elle affiche “un manque de compréhension dans le processus de test d’un jeu avant sa sortie sur le marché”.
Une société aux nombreux partenaires
Sans nier pleinement les allégations à son encontre, Stefan Seicarescu a tenu à rassurer sur le professionnalisme de sa société. Quantic Lab s’efforce ainsi de “travailler avec transparence et intégrité avec nos partenaires de l’industrie”.
Des partenaires présents partout dans le monde qui permettent à Quantic Lab d’employer plus de 400 salariés. En tout, ce sont 60 sociétés qui travaillent régulièrement avec le prestataire roumain.
Quantic Lab prend en charge plus de 200 projets par an de plusieurs éditeurs mondiaux de premier plan et continue de maintenir une approche de la qualité avant tout pour tous les travaux que nous entreprenons. […] Tous nos accords avec les clients sont confidentiels, mais en général, les éditeurs mondiaux travaillent avec plusieurs sociétés d’externalisation de l’assurance qualité, sans dépendre uniquement d’une seule, en plus des ressources internes d’assurance qualité au niveau des développeurs dans la plupart des cas.
Une société toxique ?
Bien que Quantic Lab ait publiquement répondu aux allégations qui la visait, l’affaire pourrait bien ne pas s’arrêter là. Le magazine WccfTech a publié en effet un article pointant du doigt le management et la gestion de la société roumaine.
Selon une vingtaine de sources travaillant ou ayant travaillé au sein de Quantic Lab, l’entreprise serait coutumière des mensonges auprès de ses partenaires. Des sources du magazine affirment ainsi que les équipes au travail sur Wreckfest “étaient sous-dimensionnées et [qu’il] manquait cruellement de personnel pour d’autres contrats majeurs”.
Toujours selon l’enquête menée par WccfTech, le prestataire roumain afficherait un turnover extrêmement important du fait de sa culture d’entreprise. Il ne serait ainsi pas rare de constater des licenciements ou démissions et les nouvelles recrues seraient extrêmement importantes sur tout nouveau projet.
Mais les allégations ne s’arrêtent pas là. Selon les sources du magazine, Quantic Lab aurait régulièrement recours au crunch et n’hésiterait pas à pousser les gens vers la sortie, parfois sans ménagement. Tout cela en plus de matériel inadapté, d’une course effrénée au nombre de bugs remontés plutôt qu’à la complexité des bugs corrigés et d’une ambiance de travail délétère.
De son côté, CD Projekt Red, développeur de Cyberpunk 2077, n’a pas souhaité réagir à ces allégations. L’histoire autour du développement du jeu n’est sans doute pas terminée et il y a fort à parier que de nouvelles informations sortent prochainement.
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