Test – Akane, préparez-vous Akane à l’infini !

Akane repose avant tout sur son pitch “no future” inspiré, son système de combat efficace et sans merci, et son ambiance cyberpunk séduisante. Malheureusement, ce jeu de combat 2D sanglant est plombé par son seul et unique environnement peu lisible par moments, ainsi que sa progression à base de défis très difficiles. Sans parler du choix incompréhensible de forcer son personnage principal à rester immobile pour flinguer. Par contre, pour les accrocs aux high score et jeu hardcore qui n’ont pas peur de mourir en boucle, il propose un sérieux défi. 

La question n’est pas si, ni même quand… la question, c’est combien !

Akane a vu son monde s’effondrer devant elle et n’aspire qu’à une seule chose : se venger. Le motif le plus banal mais le ressort le plus puissant qui soit. Se venger des yakusas ayant brisé sa vie. Le point de départ, autant prophétique que ravageur est asséné par Akane à chaque run :  “Ce soir je mourrai ici et j’emmènerai tous ces fils de chien avec moi”. Une ambiance “No future” à souhait, dans une Tokyo du 22ème siècle, envahie de néons criards et de pubs omniprésentes. Bref, plus punk que ça, tu meurs.

Ce jeu d’action en 2D est un hommage aux films de samouraï. Pour preuve, votre katana s’appelle Kurosawa… Ajoutez à cela un peu de Tarantino, avec des références à gogo à la pop culture et des giclées de sang un brin abusées. Saupoudrez de cyberpunk bien ancré dans l’air de temps et vous obtenez un maelström de tout ce qui peut plaire à tout être humain bercé par Blade Runner, Les Sept Samouraïs, Akira, Kill Bill et consorts.

Surtout que le système de combat est accrocheur, dynamique et sans merci. Au moindre dégât, Akane meurt. Heureusement, les tentatives s’enchaînent sans temps de chargement. Pour retarder au maximum son inévitable trépas, l’héroïne dispose de sérieux atouts et de toute la panoplie du parfait samouraï du non futur. Dash, parade, barre d’endurance, katana et… flingue^^. Tout y est pour avoir dès le départ une sensation de puissance réjouissante. L’action est rapide, intense, et sans temps mort. Mais…

Akane ou l’infiniment petit

Mais Akane se heurte très vite à des limites. L’action se déroule non pas simplement à Tokyo. Ni même à Néo Tokyo, ou encore à New Tokyo. Non braves gens, ici on est à MEGA TOKYO ! Et ouais ! Mais bon, absolument tout se passe dans un seul et unique environnement. Une petite arène qui ressemble à une prison à ciel couvert, plongée dans une nuit éternelle, envahie de stands plus ou moins identifiables et de yakusas belliqueux. Cet unique décor coche aisément toutes les cases des clichés du cyberpunk, aucun souci. Enfin si, puisque par moments des problèmes de lisibilité risquent de coûter une run. 

Akane, même si sa puissance est indéniable dès le début, peut s’améliorer en accomplissant des défis plus ardus les uns que les autres et ainsi glaner de nouveaux matos. Par exemple de nouvelles Addaddas 3000 pour enfin sprinter. Néanmoins, ces challenges paraissent insurmontables pour les moins patients d’entre nous. En tout cas, pour moi^^. De plus, le coté “twin stick shooter” est anéanti par une hérésie totale qui  va en contradiction totale et littérale avec l’action non stop : Akane doit être immobile pour tirer. IMMOBILE. Ou comment casser la frénésie ambiante. Dans les faits, vous allez me dire qu’au final, Akane ne tient qu’à sa difficulté diabolique et sa dimension scoring ? Hai. (Note pour ma maman : ça veut dire oui en japonais)

Critères d’accessibilité

Conditions de test