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Test – Blasphemous II, le Pénitent le passe !

Blasphemous premier du nom, est un titre que j’ai découvert sur le tard. Sa réputation de jeu difficile d’accès et un brin cryptique aura eu une influence certaine sur mon appréhension à me lancer, et dios mio1 j’aurais dû me lancer bien plus tôt !

  1. Celui que vous voulez ! ↩︎

Cette critique sera allégée au maximum afin de vous préserver des spoilers, l’expérience d’un tel jeu provient de sa découverte et de l’effet de surprise, ce qui nécessite un investissement qui mérite de ne pas être gâché !

J’aime les Metroidvania. C’est probablement mon type de jeu favori et Blasphemous est parvenu à se hisser sur le podium de mes expériences préférées en moins de temps qu’il n’en faut pour pratiquer un autodafé. De la direction artistique à la musique, en passant par la subversion des mécaniques et des tropes habituels du genre, l’œuvre entière m’avait emmené loin sur le chemin de la rédemption. Il est inutile de préciser que la présentation de sa suite, il y a de cela quelques mois, m’avais rendu très impatient.

Le titre s’ouvre sur une cinématique extrêmement bien animée, pour laquelle l’équipe de développement à fait le choix de troquer le pixel art colossal pour l’animation traditionnelle. Bien que décontenancé au départ, j’ai fini par me faire à ce nouveau style qui ne détonne finalement pas tant que ça, surtout que le niveau de réalisation a été élevé de manière substantielle. Au terme de cette présentation, nous retrouvons la funeste et familière silhouette du pénitent prêt à accomplir son œuvre.
Le miracle est de retour et annonce l’arrivée d’un nouvel enfant !


La première tâche qui incombe au joueur sera de choisir parmi trois instruments de mort, celui qui vous permettra d’accorder votre requiem de cris et de douleurs : Ruego Al Alba, Sarmiento et Centella et Veredicto. La première est un sabre à la vitesse est aux dégâts moyens, la deuxième est un couple dague – rapière qui favorise la rapidité au détriment de l’attaque et la troisième prends la forme d’un gros fléau dont la portée n’a d’égale que sa lenteur !


Vous arriverez rapidement à la Ville du Nom béni, qui servira grosso modo de hub principal au Pénitent. Grosso modo car l’évolution des caractéristiques du personnage est liée à plusieurs quêtes dont les dépositaires sont dispersés sur la carte. À vous de découvrir le qui, le comment et le pourquoi qu’impliquent les différents objets récoltés. Un exemple parmi tant d’autres : délivrer des récipients vides à un certain PNJ vous permettra d’augmenter le nombre de flacons de bile qui sera disponible à la régénération de votre vie en combat. Rien n’est gratuit dans Blasphemous, et cryptiques seront les messages à l’intention du Pénitent. Si certains objectifs tombent sous le sens, d’autres demanderont patience et abnégation avant de livrer leurs secrets !

Si Blasphemous II continue sur les traces de son prédécesseur quant à la construction de son monde, il délaisse passablement l’inventivité de ses mécaniques pour revenir aux fondamentaux qui caractérisent le genre. Entendez par là que le double saut et le dash feront désormais partie de la palette de mouvements disponibles, et que le level design est mieux pensé, notamment grâce à l’utilisation judicieuse des armes comme moyen de déplacement du joueur. Si ce retour aux sources peut sonner comme un manque de créativité de la part des développeurs, il permet surtout aux nouveautés introduites par l’épisode de briller !


Le joueur verra en effet la palette d’outils mis à sa disposition s’élargir de manière significative. Outre le retour du rosaire et des bonus d’attaques et/ou de défense, entre autres, accordés au porteur en fonction de ses trouvailles, le pénitent aura également accès à un retable, sous la forme de statuette à collectionner et à assembler auprès du sculpteur, un personnage disponible au hub. Celles-ci alloueront divers bonus aux armes, ainsi qu’à la magie qui fait son retour et élargit son offre en scindant le groupe des magies directes et de zone.

Ajoutez à cela un arbre de compétence séparé par armes et vous vous retrouverez alors avec un panel d’actions gigantesque qui sera largement mis à contribution durant la vingtaine d’heures nécessaires à la réussite de votre pèlerinage, voire une dizaine de plus pour les complétionnistes.

Alors que les mécaniques de jeux s’étoffent, les niveaux gagnent en cohésion et proposent chacun un thème qui favorisera un aspect particulier des pouvoirs du Pénitent ce qui permet de renouveller constamment l’intérêt du titre au fil de l’aventure.

La patte artistique, qui pioche une fois encore dans le registre du sacré et de l’histoire espagnole, ainsi que l’enveloppe visuelle et sonore, portent le jeu du début à la fin. Les musiques sont belles et variées, les doublages sont de qualités. Je vous invite d’ailleurs à privilégier l’espagnol lors de votre partie afin de renforcer l’immersion, tout en profitant d’une excellente traduction française.


Si Blasphemous II semble parfait à mes yeux, il reste cependant un point qui m’a un tant soit peu contrarié, celui de la gestion de sa difficulté. J’ai trouvé celle-ci équilibrée au début de l’aventure, avec des boss retors nécessitant un apprentissage des patterns pour être maîtrisés, puis je me suis retrouvé dans le troisième tiers, assez fort pour pouvoir tanker jusqu’au boss de fin ! À la défense du jeu, je me suis occupé à vider la carte de ses points d’intérêts et j’ai consacré pas mal de temps à augmenter les différentes jauges et arbres de compétences. La montée en puissance est considérable et ce sera au joueur de faire preuve de mesure si il-elle souhaite rétablir un semblant de challenge alors que s’approche la fin.

Blasphemous II ne m’a pas déçu. J’ai été une fois encore happé par son univers sombre et mélancolique, par l’originalité de son propos souligné merveilleusement par sa réalisation et son atmosphère. Je ne peux que vous le recommander chaudement pour autant que vous soyez à minima assez téméraire pour surpasser un début d’aventure qui pourrait être frustrant pour les joueurs moins aguerris. C’est ce qu’il se fait de mieux dans le style actuellement, en tout cas jusqu’à l’arrivée de SIlksong.

Conditions de test

  Détails TV4K   Jeu fourni par l’éditeurOui
  ConsoleXbox Series X   Temps passé sur le jeu35 heures
  Niveau de difficultéNormal   Jeu terminéOui
1 Comment

1 Comment

  1. Jingoro

    20 août 2023 at 3h23

    Merci Monsieur Perplexo pour le test et comme Indy, devant toi : le pénitent est humble et s’agenouille devant dieu 😉

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