Test – Crime Boss : Rockay City, trop vieux pour ces conneries

Sorte de Payday en mode parodie/what the fuck lvl max, Crime Boss : Rockay City est juste un jeu moyen. Et ce n’est déjà pas si mal, non ? Le casting de légendes du nanar fait son petit effet pendant les cinématiques, nous laissant encore plus dubitatif pendant les phases de jeu assez génériques au final. Un FPS passable, pas bien méchant mais loin d’être passionnant. Un petit plaisir honteux et nostalgiques pour certains, un jeu déjà oublié pour les autres. Et s’il faut choisir un camp, perso, je suis déjà passé à autre chose.

Le casting 5 étoiles de la mort

Crime Boss : Rockay City a un côté creepy dès le départ avec d’anciennes gloires d’Hollywood rajeunies, amaigries ou avec un corps impossible comme Kim Basinger. On retrouve Michael Madsen, Chuck Norris, Danny Glover et Danny Trejo en train de cabotiner à chacune de leurs interventions dans les cinématiques puant allégrement les années 80/90. Pourquoi pas, je me suis gavé de ces films encore et encore avec gourmandise et les revoir fait toujours plaisir. Mais là, c’est un jeu vidéo. Alors la partie vidéoludique parvient-elle à exister au-delà de tout ce beau casting 5 étoiles ? Pas vraiment.

Sorte de Payday encore plus décomplexé et parodique, Crime Boss : Rockay City ne s’embarrasse pas d’un scénario élaboré. Bien sûr, ce n’est pas ce qu’on lui demande. Michael Madsen se verrait bien comme boss de l’assos et du matos à Rockay City et va devoir gravir tous les échelons. Comment ? En capturant tous les territoires de la ville, en réussissant des braquages ou même en volant les autres gangs. Sur le papier, le programme est copieux et prometteur. Manette en main, c’est une autre limonade.

Pas de pain, pas de gain ? 

Les niveaux sont riquiquis et bouclés rapidement, en moins de temps qu’il ne faut pour dire “Rrwwgawwrrggawwrr” (Chewbacca, La revanche des siths) et ne requiert que 2 neurones. Évidemment, eu égard à la flopée de blabla de nos acteurs favoris et le ton sauvagement 80, nos facultés intellectuelles ne seront jamais mises en état d’ébullition. C’est un peu pareil pour les flingues ceci dit… Oui on tire dans tous les sens mais avec des pétoires indignes du petit banditisme de sous préfecture de la Creuse. Comment veux-tu bien bosser avec un flingue plus vieux que ta grand-mère ? Alors oui, on peut en acheter mais ça coûte un bras et farmer un sous-Payday, je me sens trop vieux pour ces conneries.

Suis pas venu pour souffrir non plus. J’exagère, Crime Boss : Rockay City propose une expérience tout juste moyenne, rigolote pour les nostalgiques, gonflée à la testo d’il y a 40 ans et rythmée par les soulèvements de sourcils iconiques de Madsen. Le tout avec une vilaine sensation de répétitivité ressentie au bout d’une heure. La campagne principale est strictement solo, dommage quand on voit que 3 bots peuvent nous accompagner. Le volet multi en coop jusqu’à 4 est un mode à part, avec des avatars jetables. Avec des missions scénarisées sans grand intérêt d’ailleurs. Le pompon étant de devoir tout se retaper en cas de game over. Crispant. Enfin, techniquement parlant, le rendu global est tout juste moyen, avec de l’aliasing à gogo et des chargement longuets.

J’ai apprécié :

• Le casting
• Le mouvement des sourcils de Michael Madsen
• Pas bien méchant, mais pas bien passionnant
• EN VOSTFR

J’ai moins aimé :

• Un air de déjà joué
• Techniquement rudimentaire et aliasing prononcé
• Les chargements sont un brin long
• Un sentiment de répétitivité

Critères d’accessibilité :

Conditions de test :