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Test – Extinction, la chasse aux Ravenii est ouverte

Présenté il y a plus d’un an, Extinction a bénéficié d’une communication pour le moins discrète jusqu’à présent. Quelques trailers, quelques informations et c’est tout. Deux choix : le studio Iron Galaxy n’a pas les moyens de s’offrir une campagne marketing digne de ce nom, ou c’est tout simplement parce que le titre n’a pas 30 atouts dans sa poche. En ce qui concerne Extinction, c’est surement un mélange des deux, ce qui fait que le jeu bénéficie à la fois d’une aura mystérieuse qui saura attirer le curieux et un potentiel marketing peu exploité qui peut créer la surprise lorsque vous découvrirez le contenu du jeu dans ce test.

L’heure est grave, ça va saigner !

Il ne faut pas avoir fait l’ENA pour comprendre le titre du jeu : Extinction, l’Humanité est au bord du gouffre, la menace Ravenii pèse sur les cités du Royaume et il n’y a qu’un seul espoir : Avil. C’est ce personnage que nous incarnerons tout au long du titre d’Iron Galaxy, le studio n’a pas réussi à mettre en valeur son héros. Ni attachant, ni insipide, Avil est là sans être là. Ce n’est pas dans Extinction que vous trouverez une narration soutenue à la The Witcher et vous savez quoi ? On s’enfiche pas mal puisque le propos des développeurs n’est pas du tout de nous délivrer une expérience narrative de haute volée. Non le titre existe pour une unique raison : démembrer encore, encore et encore des Ravenii, ces gigantesques Titans qui avancent sans effort au sein des cités pour les détruire bâtiment par bâtiment, muraille par muraille, tour de guet par tour de guet.

La campagne solo se décompose en sept chapitres de 4 missions chacun, sortez vos calculatrices je suis fainéant. Si le nombre peut paraître sympathique (et il l’est), c’est surtout dans le contenu proposé qu’il faudra que je veille à vous avertir. Que ce soit clair, Extinction propose du début à la fin du jeu la même structure : on peut se déplacer au sein d’une cité issue de l’un des six environnements du jeu, un pourcentage situé en haut à droite vous indique l’état de votre ville (0% étant synonyme de fin de partie) puis on attend les vagues de Titans, on les tue, fin, mission suivante. Ne vous attendez pas à un titre d’aventure avec ses faux airs de Prince of Persia mais bel et bien à une succession d’arènes. Je dois dire que je ne suis pas déçu de ce point de vue là car je m’attendais à ce genre de jeu mais le concept est quand même poussé à son paroxysme dans Extinction qui n’est pas sans me rappeler l’esprit d’un Gears of War Judgement (absence de narration, juxtaposition d’arènes).

Extinction vs A.O.T. 2

Essayons de comparer les deux titres puisqu’ils proposent tous les deux une chasse acharnée aux Titans mais tout semble opposer ces deux jeux. D’un côté, Extinction ne propose aucune forme de narration ou d’attache à un anime comme peut le faire A.O.T. 2, de l’autre, la structure du jeu n’est pas du tout la même avec des environnements typés arènes dans le titre d’Iron Galaxy. Plus rapide d’accès, plus nerveux, 100% adrénaline, Extinction joue la carte du Badass à outrance contrairement à A.O.T. 2 qui cherche à poser un background riche et inspiré d’un anime.

Bien entendu cela n’empêche pas le studio de proposer une progression au fil de l’aventure. Les Ravenii gagnent en puissance et ont surtout une meilleure armure qui devient plus difficile à percer pour venir à bout de ces monstruosités. Certaines missions proposent même de randomiser les objectifs en imposant du coup certaines contraintes au joueur : pour la mission 17 par exemple, vous pouvez tout à fait avoir à tuer 10 Ravenii ou sauver 26 civils. Comment cela je ne vous ai pas encore parlé du gameplay et des mécaniques de jeu ?

Sauver, Tuer, démembrer, décapiter

Pour tuer un Ravenii il faut avoir au préalable rempli une jauge spécifique qui permet de déclencher le coup fatal amenant la décapitation du Titan. Pour remplir cette jauge, trois options : sauver des civils en tuant les petites créatures puis en maintenant Y pour ouvrir un portail permettant aux innocents de fuir, tuer des chacals (on dit des chacaux ?) qui accompagnent les Titans et sont bien plus faibles, ou enfin réussir à détruire une partie de l’armure des Ravenii puis en leur tranchant un membre.

Rudimentaire au début de l’aventure, les armures couvrent les jambes, les bras, les épaules et / ou la tête. Ici encore, une génération aléatoire permet de varier les plaisirs. En dehors de la campagne, il est possible de voir un Ravenii avec certaines pièces en or, d’autres en titane, en bois, en fer ou en os. Chaque matériau suggère de trouver le(s) cadenas à briser avant de pouvoir s’attaquer à la chair. Plutôt sympathique de prime abord, certaines idées sont excellentes (les armures en os ! #PasDeSpoil) mais on tourne assez vite en rond puisqu’après notre 5e Ravenii tout vêtu d’or, la mécanique restera identique. De là à dire qu’une forme de répétitivité s’installe ? Oui et non. Certes je n’ai pas dévoré la campagne et il m’a fallu plusieurs sessions pour en venir à bout. Extinction doit, pour votre bien, se consommer avec modération sous peine d’overdose inévitable. Clairement, c’est votre degré de tolérance à répéter encore et encore les mêmes gestes, pour éliminer les Ravenii sans faire quoique ce soit d’autre dans le jeu, qui va conditionner votre plaisir de jeu dans le titre d’Iron Galaxy.

Si le titre est répétitif à souhait, la monotonie de l’action est quelque peu chamboulée par une partie visuelle efficace et parce que démembrer du Ravenii c’est jouissif, fun et dégueulasse ! Oui je l’avoue, je me suis laissé aller à un plaisir non avouable : j’ai tranché tous les membres d’un Titan, je l’ai contemplé puis je lui ai tranché la tête pour prouver au Royaume que j’étais le plus fort. Il y a un autre aspect qui fonctionne plutôt bien et qui permet d’accrocher le joueur : la difficulté. Au début, j’ai presque cru qu’Extinction était un Rogue-like car en sauvant des civils, en démembrant les Ravenii ou en réussissant des objectifs annexes, on reçoit des pièces qui nous permettent d’acheter et améliorer les compétences d’Avil. Le jeu devient ainsi plus facile au fur et à mesure de notre progression ce qui ne rend pas plus aisée la récolte de toutes les étoiles et épreuves du mode Campagne ou la survie dans les autres modes de jeu.

– En dehors de la campagne, y’a quoi M’sieur Tinou ?

Trois autres modes de jeu ! Défi quotidien permet de jouer une mission à l’objectif aléatoire sur un environnement aléatoire, bien que ce soit la même mission pour tout le monde. Cela revient à tuer le plus de Ravenii possible pour augmenter son score et être bien placé dans les classements mondiaux. Extinction, même principe mais vous n’avez qu’une seule vie ! Un mode à faire une fois que vous aurez acquis toutes les compétences d’Avil car l’erreur n’est pas permise dans le jeu (un Ravenii vous écrase purement et simplement). Et enfin, un mode Escarmouche qui randomise une carte sur laquelle vous allez devoir tenir le plus longtemps possible. Rien de bien novateur par rapport à la Campagne donc…

Beau et jouissif !

Contrôler Avil se révèle laborieux durant les toutes premières missions… On se rend vite compte qu’il est aussi agile qu’un singe en pouvant escalader partout et aussi rapide qu’un guépard avec sa vitesse de déplacement phénoménale. On esquive, on saute, on se sert du grappin pour fuir rapidement ou atteindre un Ravenii en hauteur, on escalade ces derniers avec aisance, etc. Il n’y a pas grand-chose qui m’a interpellé dans Extinction au niveau de la prise en main.

Le plaisir est prolongé par l’expérience visuelle proposée par les développeurs. Plutôt sommaire de prime abord, on en prend plein les yeux avec la destruction des bâtiments, les effets lumineux ou encore les animations des Ravenii ou d’Avil qui sont superbes. Un petit mot sur l’IA des Titans : elle est en grande partie responsable de la dynamique intense qui émane des combats. Si vous parvenez à grimper sur leur dos, ils vont se balancer de gauche à droite pour essayer de vous faire tomber, de vous attraper ou tout simplement de vous écrabouiller. S’ils n’ont plus de jambe, ils ne vont pas hésités à se pencher, voire se coucher de côté pour vous faire devenir aussi plat qu’une crêpe. D’ailleurs ne vous étonnez pas de mourir X fois dans le jeu, c’est tout à fait normal et la seule condition de fin de partie est l’état de votre cité (sauf objectif spécifique comme éviter de perdre 4 tours de guet).

– Avil, un hommage au Prince de Perse ?

Quelques mots sur les compétences de notre héros qui m’ont fait penser à Prince of Persia (bien que les deux titres n’ont rien à voir). En déclenchant sa frappe runique, le temps se ralentit, la gravité est plus dense et on a donc le temps de viser notre ennemi ou la partie de l’armure que nous souhaitons affaiblir. En gagnant des points, on peut améliorer une vingtaine de compétences pour Avil : amélioration de la santé, ralenti plus efficace, augmentation de la portée du grappin, etc. Une mécanique qui nous pousse à retourner encore et encore dans l’arène pour devenir plus fort ce qui fait naître un sentiment assez grisant après quelques heures de jeu quand on enchaîne des mouvements bien stylés pour abattre des Ravenii qui tomberont comme des mouches !

Conclusion

Extinction est beau, fun et propose de l’action non-stop. Il faudra toutefois faire l’impasse sur une quelconque narration, sur un aspect enchaînement d’arènes qui peut en rebuter plus d’un et sur une difficulté parfois corsée. La seule question que vous devez vous poser est de savoir quel est votre seuil de tolérance à effectuer maintes et maintes fois la même chose même si dans la forme il y a des variantes. On parcourt la campagne, on effectue quelques missions dans les autres modes de jeu et voilà comment j’ai passé un bon moment sans pour autant me dire que ce fut l’expérience vidéoludique de l’année.

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