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Test – Headspun, encéphalogramme plat

C’est nul. Ça me fait mal d’écrire ce genre de conclusion car derrière Headspun, il y a des vrais gens, qui ont sans doute travaillé durement pour le sortir. Des gens avec des familles, des enfants. Qui à l’école doivent cacher ce que font leurs parents. « Il fait quoi ton père, toi ? » Mais jamais le gamin répond qu’il fabrique des jeux vidéo à Wales Interactive ! Jamais ! Headspun est la définition de l’ennui. Le meilleur moment est la libération, le soulagement, grâce au blocage de ma progression au bout de 1h20 de « jeu ».

Quand tu découvres qui a fait le jeu que tu dois tester et que tu lis « Wales Interactive », forcément tu appréhendes. Enormément. Ok, ils ont réalisé l’honorable Late Shift, petit polar dont vous êtes le héros. Mais ils ont commis aussi toute une palanquée d’autres choses beaucoup moins engageantes (z’avez vu, j’essaie d’être poli !). Bon, en lançant le jeu, j’ai ravalé pendant 10 minutes mon a priori puéril. Il m’a fallu ce laps de temps pour déchanter. Je vous dis pourquoi, dans le test de Headspun.

Titre 1

Non pas de titre. Headspun ne mérite même pas que je cale de jeux de mots pourris ou de références à des films des années 80. On en est là. Bon, ceci étant dit, Headspun est une « aventure » en 2D se déroulant dans le cerveau brisé de Théo Truc (le nom a été changé pour garantir son anonymat… noooooon, c’est juste que je suis un sale gosse). A la suite d’un accident et d’un coma de 5 semaines, le cerveau de Théo est tout pété, et ce sera à vous de le réparer en contrôlant Ted. Alors, si je m’étais un peu foulé, pour le titre 1, j’aurai pu mettre une référence au film « L’Aventure Intérieure », avec Dennis Quaid. Excellent film de SF tout public. Mais je n’ai pas envie de le mêler à ça.

Ted doit réorganiser le Cortex de Theo qui prend la forme d’une mini-entreprise, avec des salles dédiées à la mémoire, aux rêves, la R&D… Sauf que ça coûte mass thune de tout rénover, demandez à Valérie Damidot ! Donc, il va falloir caillasser, accumuler, gagner sa croûte et économiser des neurocrédits. Pour ça, il faut participer à des « activités », des mini jeux tout pourris. Ces séquences sont vues à travers les yeux de Théo, en FMV. Ces séquences filmées en prise réelles sont dignes d’un téléfilm du dimanche après midi quand, gamin, tu te faisais ch*er comme un rat décédé chez papy et que ta Gameboy n’avait plus de batterie. C’est pas du vécu, c’est un exemple.

Titre 2

Dans Headspun, tu dois donc gérer la récupération des facultés et des souvenirs de Théo. Dans les faits, tu enchaînes les « activités » pour gagner suffisamment de thunes pour engager du personnel ( !, ouais moi aussi je trouve ça zarb) et remettre en route les différentes installations. Mais les mini jeux sont indigents. Minables. Pathétiques. Le premier est un machin sensé être une épreuve de rythme mais tout foireux. Un autre ? Une séance de muscu où il faut bourriner des touches. On est en 2019 ! Mais Wales Interactive est dans le futur. Et le futur craint à max.

Outre ce gameplay émergeant, on a droit à des dialogues FMV assez insipides. Wales interactive n’avait même pas les moyens de louer une blouse pour l’actrice interprétant la neurologue. Pendant ces séquences trépidantes, des choix de réponses apparaissent. Et pas de chrono, donc on peut laisser mariner l’interlocuteur et le laisser figé dans une expression bizarre. Sur la photo ci-dessus, on dirait que la neuro va aspirer ton âme.

Titre 3

Je pourrais parler des animations grossières quand tu contrôles Ted dans le cerveau, je pourrais dénoncer la musique lancinante et épuisante (je l’ai vite coupée), je pourrais… mais je vais parler ergonomie et lisibilité. Headspun est tellement mal fichu à ces niveaux là, aussi. On galère comme pas possible à savoir si on est sur la case « oui » ou « non » dans une simple boite de dialogue !? C’est hallucinant. Invraisemblable. Les contrôles ne sont pas très clairs, et je me suis étonné à appuyer comme un débile sur toutes les touches pour faire avancer le bordel.

Mais apparemment je ne suis pas débile. Enfin pas complètement. En 1h20 de jeux, Headspun a bogué trois fois. A deux reprises, recharger la partie a suffi à relancer l’aventure. Par contre la troisième, je me retrouve bloqué pendant le trépidant et fascinant mini jeu de rythme précité. C’est ballot, hein ? Ben ça me rend bien service. Pour moi, Headspun a été 1h20 de souffrance, d’incompréhension et d’ennui mortel. Même le mec le dit à sa neuro (photo ci-dessus). Il s’agit d’un appel à l’aide ! Écoutons les malades/patients ! Pour finir, Headspun est tout en Anglais, pas d’un niveau insurmontable mais rédhibitoire, je pense, pour les ceux qui ne maîtrisent pas cette langue. Les sous titres, eux aussi, sont parfois à la ramasse et restent figés pendant les séquences filmées. Et c’est sans parler des tétra giga tonnes de dialogues à bouffer entre Ted et les autres pnj. On finit par tapoter pour abréger les souffrances de notre propre cerveau.

Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
✘ Contraste élevé (réticule de visée) ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance
✘ Taille couleur de police ✔ Identification de la personne qui parle
✘ Marquage des ennemis ✘ Police personnalisable
✘ Interface personnalisable ✘ Couleur de police personnalisable
✘ Couleur minicarte personnalisable ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
✘ Option daltonisme ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence)
✘ Option Text to speech  
✘ Ralentissement du jeu  

Conditions de test

  Détail TVFull HD   Jeu fourni par l’éditeuroui
  ConsoleXbox One X   Temps passé sur le jeu1 heure et 20 minutes, avant blocage
  Niveau de difficultéN.A.   Jeu terminécertainement pas !
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