Véritable OVNI dans son genre, le dernier-né de Behaviour Interactive (Dead by Daylight) réactualise la formule proposée par Mighty Quest for Epic Loot en son temps. Si la surface fonctionne bien dans ses mécaniques, force est de constater qu’on ne peut s’empêcher de voir une évidente redondance pointée le bout de son nez passé les premières heures de Meet Your Maker. Faisons le tour du propriétaire mort comme vif !
Gloire à la Chimère
Qu’on se le dise, Meet Your Maker n’est pas un jeu qui brille par son scénario. C’est simple, il n’y en a tout simplement pas et ce n’est pas grave ! Tout l’intérêt du titre réside dans son gameplay. On se retrouve ainsi rapidement largué dans un futur post-apocalyptique plus ou moins proche. Réanimé par une espèce de symbiote fœtus, nommée la Chimère, notre objectif et d’aller piller les réserves de MatGen des camps d’autres joueurs pour améliorer cet organisme et potentiellement sauvé l’Humanité. Il faut y voir plus une excuse pour justifier la boucle de gameplay qu’un réel objectif à accomplir. D’ailleurs, cette idée de fin du monde est très présente visuellement, mais et aussi très vite oubliée dès qu’on entre dans le jeu. Les seuls “humains” que vous croiserez seront ceux déjà présents dans votre centre de contrôle. Elle est belle l’Humanité !
On démarre après une rapide phase de tutoriel sur les deux grands aspects du jeu : piller les bases adverses ou parfaire la sienne pour saboter les tentatives ennemies. La première option se divise en trois sections classées selon la difficulté. Un système de chaîne est présent où au bout d’un certain nombre d’avant-postes pillés, on débloque une mission d’un cran supérieur. Dans les deux cas, on récupère des ressources qui nous permettront de déverrouiller davantage de pièges, de capacités, armes ou taille de base pour devenir plus létal. On prend rapidement le rythme et l’ensemble fonctionne bien.
La créativité des joueurs au service du gameplay
La force principale du gameplay du jeu réside dans la place occupée par les joueurs et leurs constructions. Toutes les bases que vous tenterez de piller sont le fruit du cerveau de l’un d’entre eux. Cet aspect communautaire se ressent bien tant certaines bases, même tôt dans l’aventure, rivalisent d’ingéniosité. Le gameplay s’installe rapidement à coup de regard dans les recoins pour s’assurer de la présence ou non d’un piège bien placé. L’une des mécaniques intéressantes est la possibilité de masquer les pièges et ennemis pour qu’ils ne s’activent que sur le chemin de la sortie. Un moyen très efficace de devoir contraindre le pilleur à s’adapter à chaque instant. C’est là l’essence de Meet Your Maker. Nous demander de rester constamment aux aguets, mais aussi nous récompenser pour nos efforts. À la fin de chaque pillage, on est invité à noter la conception de la base adverse. Bien que les possibilités des premières bases soient assez limitées, il est tout à fait possible de créer un parcours divertissant et ardu pour les joueurs.
Un panel pour le moment limité
Si on se prend très vite à la boucle proposée par le jeu, on ne peut faire abstraction du sentiment d’avoir “fait le tour” qui intervient très tôt. En effet, le panel d’ennemis, pièges et mécaniques montre rapidement ses limites. Même si les constructions diffèrent d’une base à l’autre, on respecte la même approche à chaque fois en avançant à pas mesurés. Un sentiment exacerbé par le manque de contrainte sur le joueur. Vous n’avez effectivement aucun timer ou nombre d’essais limité pour effectuer le pillage. Cela donne un sentiment de toute puissance et allié à un objectif unique – voler le MatGen – le schéma ne bouge pas d’une base à l’autre. Le fun qu’on pouvait ressentir sur les premières parties se lisse beaucoup dès qu’on envisage de s’investir plus. J’ai plus apprécié la partie construction de ma base que la portion pillage. C’est clairement un point qui peut être changé par la suite si arrive à perdurer dans le temps. La roadmap est d’ailleurs déjà tracée avec plusieurs mises à jour prévues sur les trois prochains mois. On pourrait imaginer une forme d’évènement saisonnier forçant la conception de bases sans ennemis ou uniquement avec un seul type de pièges. Une grosse mise à jour arrivera courant juin venant améliorer l’ensemble.
Les fondations sont là
Meet Your Maker est un jeu audacieux et innovant qui envoûte les joueurs grâce à l’ingéniosité des bases adverses et à sa boucle de gameplay. Cependant, pour que le jeu brille de mille feux sur la durée, il est crucial que les développeurs étoffent l’éventail d’ennemis, pièges et mécaniques, tout en proposant des événements saisonniers éblouissants et des défis pimentés. Étant sur un créneau bien particulier avec peu de concurrents, il a toutes les cartes pour devenir une pépite dans son genre avec un suivi régulier.
J’ai apprécié :
- Le style post-apocalyptique
- L’éditeur de niveau
- La liberté créative donnée aux joueurs
- La mobilité des déplacements
- La présence d’une VF
J’ai moins aimé :
- Le manque de profondeur
- L’ambiance sonore presque inexistante
Conditions de test
Détails TV | 1080p | Jeu fourni par l’éditeur | Oui | |
Console | Xbox Series S | Temps passé sur le jeu | 11 heures | |
Niveau de difficulté | Classique | Jeu terminé | Oui |
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✘ Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✔ Taille couleur de police | ✔ Identification de la personne qui parle | |
✔ Marquage des ennemis | ✔ Police personnalisable | |
✘ Interface personnalisable | ✔ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✔ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✔ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✘ Option Text to speech | ||
✘ Ralentissement du jeu |
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