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Test – Need For Speed Heat, le « Most Wanted », ça ne sera pas lui !

Need-For-Speed-Heat-Corvette

2019 devait être une grande année pour la saga Need For Speed car celle-ci y fête ses 25 ans d’existence. Malheureusement, il n’en est rien car après un épisode correct en 2015 (Need For Speed), un autre vraiment moyen en 2017 (Need For Speed Payback), la chute se poursuit encore et toujours avec ce nouvel opus baptisé Need For Speed Heat. En effet, depuis l’arrivée du studio suédois Ghost Games aux commandes de la licence, cette dernière n’arrive toujours pas à retrouver la formule qui lui avait permis de s’imposer dans l’univers des jeux de courses arcade, comme ce fut le cas sous les ères Black Box et Criterion. En outre, s’il y a bien un point sur lequel l’ensemble de la presse spécialisée se rejoint, c’est l’inquiétude par rapport à ce que le titre nous montrait.

En effet, lors de notre essai à la Gamescom, le titre nous avait déjà laissé un sentiment mitigé qui mettait en avant la customisation esthétique et mécanique des voitures, mais également les carences au niveau du pilotage, de la physique et des graphismes. On constate également qu’Electronic Arts n’a jamais été très présent pour mettre le jeu en avant, alors qu’il s’agit de sa licence majeure dans le segment des jeux de courses. Même si Ghost Games semble bel et bien animé de bonnes intentions vis-à-vis de la série, on voit bien que la formule ne prend pas, surtout que nous sommes quand même au quatrième épisode développé par leurs soins (l’épisode Rivals ayant été développé en collaboration avec Criterion). Alors au final, quel constat tiré de ce nouveau Need For Speed ? Est-ce l’épisode de trop pour Ghost Games ?

Scénario-Présentation-Palm-City

Bienvenue à Palm City !

Pour ce nouvel opus, les développeurs ont choisi de nous emmener dans une ambiance typique de Miami. Exit les déserts poussiéreux et le cadre à la Las Vegas de Payback, place aux longues plages de sable fin bordant un centre-ville composé de grands buildings, traversés par de larges avenues et de multiples échangeurs autoroutiers. Pour varier les plaisirs, vous trouverez même des zones montagneuses surplombant la ville où vous pourrez vous adonner aux joies des courses de côte.

De plus, le joueur peut prendre son temps pour explorer l’immense carte de Palm City et faire les activités qu’il souhaite car c’est lui qui décide du passage à l’autre phase de la journée. Il est possible de passer du jour à la nuit par une simple action depuis la carte du jeu, mais par contre l’inverse est impossible de cette façon car il sera obligatoire de passer dans une des planques pour repasser en journée. Cependant, et c’est là qu’apparaît un des premiers défauts du jeu, cette immense terrain de jeu est bien vide. En effet, il y a trop peu de trafic sur les routes ce qui est évidemment une bonne nouvelle pour éviter les accidents, mais n’est pas du tout cohérent avec le caractère d’une ville comme ce qu’est censé représenter Palm City et rend l’exploration plutôt ennuyeuse. De surcroît, aucune présence de passants dans les rues n’est là pour donner un peu de vie.

Outre le cadre, l’un des principaux aspects du titre est la dualité entre le jour et la nuit. En effet, la journée vous prendrez part à des courses officielles disputées à travers les rues ensoleillées de Palm City dans le cadre du Speedhunters Showdown, tandis que la nuit, au gré des couleurs vives et chatoyantes typiques de la Floride, vous chercherez à vous bâtir une solide réputation à travers de multiples courses sauvages. Les enjeux et les finalités ne sont donc pas les mêmes. De jour, vous ne visez rien de moins que la victoire, dans l’espoir d’amasser le plus d’argent possible pour pouvoir customiser votre voiture et optimiser ses performances. De nuit, votre but sera principalement d’acquérir de la réputation en vue de débloquer de nouvelles pièces esthétiques et mécaniques pour votre bolide en participant à des courses illégales, mais pas seulement. Enfin, on peut souligner la présence de quelques types de collectibles à débusquer comme les tags ou encore les panneaux publicitaires (qui nous rappellent ceux de l’épisode Most Wanted de 2012) pour tenter de nous donner un peu d’intérêt à partir en exploration de ce vaste territoire.

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Un scénario simple mais efficace

Contrairement à NFS Payback où le scénario était omniprésent, au point d’avoir moultes cinématiques même en plein jeu, NFS Heat a préféré jouer la carte de la simplicité avec un scénario basique qui suffit à poser le contexte et le gameplay. Comme d’habitude, vous incarnez un total inconnu arrivant de nul part et désireux de se faire une place parmi les meilleurs pilotes du coin. Dans cet épisode, l’intrigue se résume tout simplement à un affrontement opposant des pilotes avides de vitesse et de liberté à une police corrompue et prête à tout pour arriver à ses fins. En effet, le moins que l’on puisse dire, c’est que cette dernière a une conception de la justice très expéditive et n’hésitera pas à employer tous les moyens à sa disposition pour vous neutraliser.

Toutefois, un des regrets que l’on peut avoir justement de par cette intrigue, c’est que l’on incarne à aucun moment les forces de l’ordre, contrairement à NFS Hot Pursuit ou même Rivals, qui nous permettaient de pouvoir jouer en tant que pilote mais aussi en tant que policier, une bonne façon de rallonger la durée de vie du jeu en somme.

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Copback !

Qui dit courses illégales dit intervention des forces de l’ordre et le moins que l’on puisse dire, c’est que la police ne plaisante absolument pas ! Présente à n’importe quel moment de la journée, elle l’est toutefois beaucoup plus de nuit lorsque vos prouesses au volant ne sont plus protégées par le cadre légal des courses du Speedhunters Showdown. Celle-ci peut alors débarquer à tout moment, que ce soit en pleine course ou en exploration libre. Attention cependant, car plus la poursuite s’éternise et s’intensifie, plus la maréchaussée emploiera les grands moyens pour vous mettre hors-course : béliers, herses, hélicoptères. Néanmoins, si vous souhaitez farmer en masse des points de réputation, vous n’avez pas d’autres choix que d’enchaîner les prouesses.

Par contre, si vous vous faites arrêter, vous devrez vous acquitter d’une forte amende et perdrez toute la réputation accumulée lors de la nuit en cours. Un passage régulier dans une des planques est donc plus que recommandé pour sauvegarder vos précieux gains. Enfin, pour vous aider à tenir le coup face à la police, des stations-service sont disséminées un peu partout sur la carte, comme dans NFS Rivals, pour vous permettre de réparer instantanément votre bolide. Toutefois, faites bien attention car vous ne disposez que de 3 possibilités de réparation par ce biais là de nuit.

Need-For-Speed-Heat-Gameplay-Customisation

La customisation au coeur de l’expérience Need For Speed Heat

Il s’agit là du vrai gros plus de ce jeu ! On y reconnaît bien la patte de Ghost Games avec des capacités hallucinantes de personnalisations esthétiques et mécaniques des véhicules et même la possibilité de modifier son avatar. Concernant celui-ci, même si le choix est quand même limité avec seulement 12 personnages sélectionnables (garçons et filles confondus), on peut les relooker de la tête aux pieds avec tout un tas de vêtements et d’accessoires de marques officielles. Autre nouveauté étonnante et appréciable, c’est le fait que votre personnage parle. Oui oui vous aviez bien compris, celui-ci s’exprime dans les dialogues avec les autres protagonistes du jeu.

Les voitures quant à elles ont fait l’objet d’une modélisation particulièrement soignée et d’une mise en lumière toute particulière grâce au nombreux effets visuels, que ce soit par exemple en exploration libre, ou même lors des écrans de chargement. Bien évidemment, toutes les voitures ne sont pas modifiables de la même façon. N’espérez donc pas pouvoir transformer autant une Ferrari ou une Lamborghini qu’une vieille Mustang ou une Coccinelle. Pour connaître ce degré de modification, une note est affichée sur l’écran du véhicule dans la concession. Une fois votre nouveau véhicule acheté (ou votre actuel), vous pouvez laisser libre court à votre imagination grâce au système de personnalisation vraiment riche, composé d’un vaste catalogue de pièces esthétiques sous licence allant des pares-chocs avant et arrière aux ailerons, en passant par les diffuseurs, les rétroviseurs, les jantes, les étriers de freins et même la couleur des optiques des phares. En outre, il est facile de pouvoir créer ses propres livrées afin de donner un caractère et un look vraiment uniques à votre véhicule. Voilà qui devrait ravir les plus tuners les plus inspirés.

Côté mécanique, par rapport aux menus brumeux de NFS Payback et ses Speedcards, celui de NFS Heat se montre beaucoup plus clair et ergonomique. Afin d’aider les joueurs à estimer le potentiel de leur voiture et l’impact de l’ajout d’une ou plusieurs pièces, un indice global est affecté à chaque véhicule pour permettre de juger efficacement de l’impact des modifications mécaniques effectuées et si la voiture est suffisamment performante pour être engagée dans une course avec de bonnes chances de victoire. Enfin, si les possibilités d’amélioration du moteur d’origine de votre auto ne vous conviennent pas, vous avez toujours la possibilité de le remplacer par un autre afin de faire de votre bolide une véritable fusée ! En somme, j’ai été agréablement surpris de la richesse du système de personnalisation des voitures dans NFS Heat et des possibilités qui nous sont offertes pour confectionner la voiture de nos rêves.

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Un gameplay en forme de sortie de route pour Ghost Games…

Et oui, il s’agit ici d’un point qui m’ a particulièrement fâché vis-à-vis du jeu car je n’y ai trouvé que peu de plaisir dans le pilotage des voitures. Même si ce gameplay passait encore à l’époque de l’épisode de 2015 et limite (voire très limite) dans Payback, dans NFS Heat, la formule pourtant typique du studio a eu plutôt tendance à me frustrer et à me rendre dubitatif. En effet, pendant un bon moment, je me suis demandé si j’étais au volant d’une voiture ou à la barre d’un paquebot tellement celle-ci était peu réactive, surtout dans les virages. Sur ce point d’ailleurs, disons les choses clairement, les drifts ne sont absolument pas intuitifs ! Grossièrement, pour amorcer un drift, nous avions soit l’option frein à main, soit freiner fort puis braquer à fond pour partir en glissade, mais dans les 2 cas je perdais beaucoup trop de vitesse et d’avance sur nos poursuivants. Il est possible de rendre votre voiture plus maniable et dynamique en modifiant des paramètres comme le contrôle de la motricité ou la sensibilité de la direction, accessibles depuis l’une des commandes de la croix directionnelle. Néanmoins, il est quand même difficilement concevable qu’une voiture puisse décélérer à ce point lorsqu’on arrive à haute vitesse tout en tournant presque à 90° et que l’on doive autant régler sa voiture pour la rendre un minimum maniable. En plus, bien que vous attaquiez le même virage, à la même vitesse et avec la même approche, un coup votre voiture peut partir en drift et le tour d’après non, sans que vous sachiez pourquoi. Oui nous sommes dans un jeu arcade c’est sûr, mais il y a des limites quand même…

Au niveau de la vitesse, je n’ai jamais été vraiment saisi par une quelconque impression de puissante accélération ou de haute vélocité. Même l’utilisation de nitro ne m’a jamais vraiment mis ce « coup de pied au cul » qu’on est censé ressentir. En résumé, au niveau du gameplay et de la physique des voitures, le jeu de Ghost Games se montre très brouillon, ce qui est même choquant pour un jeu de cette trempe. Véhicules au comportement hasardeux, sensations de vitesse mitigés,… décidément on ne peut qu’être déçu sur ces aspects-là qui sont pourtant au cœur même de ce qu’est censé être l’expérience Need For Speed. Enfin, cerise au goût amer sur le gâteau NFS Heat, on ne peut qu’être étonnés (et encore le mot est faible) quant aux interactions avec le décor. Quasiment tous les éléments sont destructibles (à l’exception évidemment des bâtiments) dont les arbustes, les abris bus, les feux tricolores,… et même des arbres au tronc massif devant faire au moins 30 centimètres de diamètre… Suis-je le seul à être choqué de pouvoir renverser un grand arbre aussi facilement qu’un feu de signalisation ? (note du correcteur : moi aussi je suis choqué) 

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Des soucis d’équilibrage frustants

Non seulement il y a des soucis au niveau des voitures elles-mêmes, mais l’IA n’est pas en reste de ce côté. Durant mon test, j’ai pu observer que les pilotes contrôlés par l’IA semblent parfois hors de portées : démarrages canons, passages à haute vitesse dans les virages sans ralentir, accélérations fulgurantes et vitesses de pointe très élevées (alors que notre voiture est normalement compétitive…). Il en est de même vis-à-vis de nos rapports de force avec la police qui certes est plus agressive que par le passé, mais on est surpris parfois des accélérations dont elle est capable et des dégâts qu’elle nous inflige, preuve en est du nombre d’arrestations que j’ai subis, surtout dans les premières heures du jeu.

Par rapport aux courses-poursuites avec la police, il y a d’ailleurs un point qui interpelle tout particulièrement tout bon fan de la licence Need For Speed : l’absence totale d’outils de défense contre celle-ci. Ainsi, même si on sent que les développeurs ont voulu remettre en place l’ambiance de NFS Most Wanted, avec des forces de l’ordre dont on craint de croiser le regard, lorsque cette situation arrive malgré tout, on s’agace parfois de ne pouvoir compter que sur notre pilotage pour pouvoir s’en sortir. Rappelez-vous que dans le Most Wanted de 2005 développé par Black Box, vous pouviez utiliser des éléments du décor destructibles baptisés « Stops-Poursuite » pour pouvoir arrêter net toutes les voitures de police (ou la grosse majorité) à vos trousses et vous créer un itinéraire à l’aide du GPS en fonction de ces éléments. De même, il existait également des cachettes où vous pouviez vous planquer pour complètement disparaître aux yeux de la police. Ici ? Rien de tout cela ! Ceci nous a laissé un sentiment accru de frustration et d’être un peu démunis face aux forces de l’ordre.

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un jeu entaché par des bugs d’affichage

Malheureusement pour le titre de Ghost Games, même les points qui faisaient partie des qualités du jeu se retrouvent entachés de défauts majeurs, et non des moindres. Tout d’abord, j’ai pu remarquer à certains moments et tout particulièrement sur l’écran de fin de course, lorsque notre avatar pose à côté de sa voiture devant la foule, que certaines personnes dans la foule étaient visibles en 2 voire 3 exemplaires (on était pas au courant d’un crossover entre Need For Speed et Star Wars…).

De même, une foule de bugs graphiques parmi lesquels un aliasing et un clipping sont particulièrement présents, agrémentés d’une touche de poping par-ci par-là. Rien de bien dramatique en soi mais bon, pour une production du niveau d’un Need For Speed, c’est quand même un sacré bémol. De plus, des chutes de framerate ont été constatées, et tout particulièrement dans les épreuves de drift, des soucis de hitboxes avec certains éléments du décor (notamment lors de courses-poursuites avec la police…) mais également de nombreux freezes durant les phases de chargement, même sur l’écran-titre du jeu. Le pire reste les crashs subis à plusieurs reprises durant le test, m’obligeant à redémarrer la console !

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Conclusion

En somme, ce nouveau Need For Speed Heat sonne un peu comme l’épisode de trop pour Ghost Games, un opus témoin d’une licence qui n’arrive plus à retrouver la recette qui avait fait son succès dans les années 2000. Pourtant animé de bonnes intentions et malgré des qualités évidentes au niveau de la modélisation des voitures et de la customisation, le titre souffre beaucoup trop d’une foule de bugs en tous genres qui gâchent l’expérience de jeu. En outre, malgré son scénario simple mais efficace, le titre est pénalisé par une redondance rythmée par un grinding omniprésent, entre la recherche d’argent la journée pour acheter de nouvelles voitures et/ou de nouvelles améliorations et de réputation la nuit pour en débloquer. De surcroît, malgré un monde ouvert vaste et riche d’une grande variété de paysages, celui-ci demeure beaucoup trop vide pour rompre l’ennui qui peut vite vous envahir. Et ce n’est pas les collectibles disséminés sur la carte (panneaux, tags) qui vont ajouter de l’intérêt à l’exploration. Enfin, concernant les courses-poursuites avec la police, entre cette dernière qui semble dopée aux hormones et nous martyrise et l’absence totale de solutions pour nous en défendre, ce qui devait être un des atouts principaux du titre et était très attendu par les fans de la licence, se révèle en fin de compte très frustrant. Quitte à vouloir retrouver le côté « Most Wanted » de la licence, Ghost Games aurait vraiment dû reprendre des éléments qui avaient contribué au succès de la série en 2005 et/ou des équipements/armes présents dans les épisodes Criterion (Hot Pursuit/Rivals). En résumé, cet épisode qui devait célébrer en grandes pompes les 25 ans de la franchise semble plutôt entraîner la licence toute entière dans sa chute. Malgré de bonnes intentions de départ et la volonté d’être un digne successeur de l’époque de Most Wanted, le titre souffre de trop nombreux bugs, d’une physique douteuse et de problèmes d’équilibrage qui apportent trop de frustration et d’agacement pour permettre de réellement apprécier le titre.

Critères d’accessibilité

  Déficience Visuelle   Déficience Auditive
Contraste élevé (réticule de visée) Sous-titres avec indications d’ambiance
Taille couleur de police  Identification de la personne qui parle
Marquage des ennemis  Police personnalisable
Interface personnalisable  Couleur de police personnalisable
Couleur minicarte personnalisable  Options d’alerte alternatives (vibration, flash…)
Option daltonisme Sons ambiants signalés (informe sur présence)
Option Text to speech  
Ralentissement du jeu  

Conditions de test

  Détails TV4K   Jeu fourni par l’éditeuroui
  ConsoleXbox One X   Temps passé sur le jeu9 heures
  Niveau de difficultéfacile   Jeu terminénon
8 Comments

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