Suivant les menaces précieux conseils d’un membre de la Squad dont je tairai le nom (ça commence par Za et ça finit par yow), je me suis lancé en ce début d’année dans le titre de Mobius Digital, le studio créé par Masi Oka (vous vous souvenez de la série Heroes ? Eh bien c’est celui qui incarnait Hiro Nakamura). Sorti en mai 2019 sur Xbox One, Outer Wilds a fait très bonne impression auprès de la presse et du public. Si, comme moi, vous êtes passé à côté de cette pépite, j’espère que cet article vous donnera envie de vous plonger dedans. Notez qu’il fait actuellement partie du Xbox Game Pass, c’est une bonne raison de plus, non ?
Outer quoi ?
À ne pas confondre avec The Outer Worlds, Outer Wilds est un jeu d’exploration en vue à la première personne. Vous y incarnez un alien qui se réveille devant un feu de camp, sur sa planète natale. Pas de cinématique d’introduction, ni de mise en contexte. Dans ce jeu, le maître-mot est « exploration », et ce, dès les premières secondes de jeu.
Vous allez donc devoir discuter avec les personnes rencontrées dans votre village pour découvrir que vous venez d’obtenir l’autorisation de jouer les astronautes, et que votre vaisseau vous attend sur l’aire de décollage. Mais pas de précipitation, continuons plutôt l’exploration du village pour réaliser qu’il s’agit réellement d’un tutoriel parfaitement intégré à l’histoire. Chaque conversation ou interaction avec des objets va vous apporter des informations supplémentaires sur le gameplay ou le lore du jeu. Car là est la grande force d’Outer Wilds : aucun panneau d’explication ne viendra s’afficher et vous sortir de l’aventure. Et la sensation de découvrir les choses par soi-même en décuple le plaisir procuré.
Petite mise en garde à présent : si les quelques lignes plus haut ont titillé votre curiosité, je vous conseillerai d’arrêter la lecture et de donner directement une chance au jeu. Car en savoir le moins possible avant de le démarrer est une bonne chose, croyez-moi. Pour les autres, je vais rentrer un peu plus dans les détails, quitte à y glisser certains (légers) spoilers…
On efface (pas) tout, et on recommence.
Lors de votre exploration, un événement particulier va enclencher la mécanique principale du titre : la boucle temporelle. En effet, vous allez vite comprendre que votre Soleil est au bord de l’extinction. Au bout d’un peu plus d’une vingtaine de minutes, son explosion éliminera toute vie environnante. Une petite musique relaxante (et à la fois terrifiante) vous indiquera le moment où il faudra regarder en direction de l’astre qui représente votre fin, inéluctable. Vous voilà alors traversé par une déflagration bleutée, suivi d’un écran blanc. Vous vous réveillez ensuite devant le feu de camp, au moment-même où votre aventure a démarré.
La seule arme disponible dans le jeu sera votre savoir. Et pour l’obtenir et l’enrichir, il faudra explorer chacune des planètes composant le système solaire : que ce soit Léviathe, une géante recouverte d’eau et de tornades, Cravité, qui s’effondre au fur et à mesure du temps qui passe, ou encore les Sablières, deux planètes jumelles proches du Soleil. Chacune a ses particularités, son fonctionnement, ses règles. Elles sont également variées, et pourront potentiellement vous donner l’occasion de rencontrer d’autres voyageurs, mais aussi de découvrir les restes d’une ancienne civilisation, ce qui vous récompensera par de nombreuses informations.
Aucun objectif ne s’affichera sur votre écran. Ce sera à vous de vous débrouiller. Vous aurez, bien entendu, quelques pistes à suivre (des signaux de détresse, par exemple) ou, tout simplement, votre curiosité. À chaque fois que vous en apprenez plus sur ce qui vous entoure, votre journal de bord est mis à jour. Tel un véritable détective de l’espace avec son tableau de connexions, vous allez devoir comprendre comment tout fonctionne dans ce curieux univers. Mais pas de panique, les données qui seront ajoutées au journal seront les seules choses sauvegardées entre chaque boucle.
« Je suis dans l’espace. L’ESPAAAAAAACE !!! »
La prise en main du titre est un poil déroutante au début, je pense notamment aux contrôles du vaisseau, mais tout est fait pour que l’ensemble soit parfaitement jouable. Le level design regorge de coups de génie : Outer Wilds a été créé de telle sorte que le joueur puisse tenter des choses, mettre en pratique des idées (même les plus saugrenues). Toutes les solutions aux énigmes sont cachées quelque part dans le jeu. Tout s’y imbrique et s’entremêle, sans se retrouver perdu à un seul moment. Les graphismes sont plutôt basiques et peu détaillés, mais certains effets sont extrêmement bien réussis, et le design des personnages et des architectures est assez inspiré.
Autre point marquant : le son. En dehors des quelques pistes minimalistes mais diablement efficaces, les effets sonores sont particulièrement bien travaillés. Si l’on peut regretter l’absence de voix, il faut quand même souligner que l’intégralité des textes d’Outer Wilds a été traduit en français. Au niveau de la difficulté, le titre ne prend pas le joueur par la main, ce que certains pourraient regretter. Quelques énigmes sont délicates à aborder, même si, avec un petit effort ou une aide extérieure (on vous a dit qu’on avait quelques guides sur le jeu ici ?), on finit par y arriver car elles demandent simplement de la logique et des connaissances à dénicher dans le jeu. Pas d’aliens à exterminer ici, les seuls ennemis du jeu seront le temps, le vide spatial et la gravité. À ces derniers s’ajoutent certains concepts métaphysiques et/ou astronomiques, qui, malheureusement, pourront facilement déboussoler et rendre la compréhension assez délicate.
Conclusion
Pour peu qu’on s’accroche, Outer Wilds est un jeu intelligent qui réserve d’incroyables surprises. Il peut être à la fois terrifiant, dépaysant et incroyablement plaisant. Il saura grandement récompenser les explorateurs les plus investis et curieux. Une chose est sûre, cette trentaine d’heures passées dans cette œuvre marquera à jamais ma vie de joueur.
Test réalisé par Jiteubey.
Critères d’accessibilité
Déficience Visuelle | Déficience Auditive | |
✘ Contraste élevé (réticule de visée) | ✘ Sous-titres avec indications d’ambiance | |
✘ Taille couleur de police | ✘ Identification de la personne qui parle | |
✘ Marquage des ennemis | ✘ Police personnalisable | |
✘ Interface personnalisable | ✘ Couleur de police personnalisable | |
✘ Couleur minicarte personnalisable | ✘ Options d’alerte alternatives (vibration, flash…) | |
✘ Option daltonisme | ✘ Sons ambiants signalés (informe sur présence) | |
✘ Option Text to speech | ||
✘ Ralentissement du jeu |
Conditions de test
Détails TV | 4K | Jeu fourni par l’éditeur | Non | |
Console | Xbox Series X | Temps passé sur le jeu | 30 heures | |
Niveau de difficulté | x | Jeu terminé | Oui |
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